vendredi 25 novembre 2016

Présidentielle américaine: une élection terminée?

mediaLa candidate démocrate Hillary Clinton, à Washington, le 16 novembre 2016.REUTERS/Joshua Roberts
Ce vendredi 25 novembre est la date butoir pour demander un nouveau décompte des votes de l’élection présidentielle dans le Wisconsin. Cet Etat américain, tout comme la Pennsylvanie et le Michigan, fait l’objet de nombreuses analyses qui évoquent des manipulations et des fraudes. Donald Trump s’est imposé dans cet Etat, mais avec une avance très faible sur Hillary Clinton (27 257 voix de plus).
Comme dans le Michigan ou la Pennsylvanie, de nombreuses personnes réclament un nouveau décompte dans le Wisconsin. Pour ce faire, il faut débloquer des fonds. Et c’est Jill Stein, candidate du parti écologiste lors de l'élection présidentielle, qui a décidé de mener le combat. « Nous méritons une élection en laquelle nous pouvons croire », plaide la candidate malheureuse à la Maison Blanche, qui souhaite qu’un nouveau décompte soit réalisé dans ces trois Etats remportés par le candidat républicain avec une différence infime.
Les rumeurs de fraudes ou de manipulations informatiques se multiplient depuis quelques jours. D’où cet appel de fonds lancé par Jill Stein. Pour de nombreux experts, le simple fait qu’Hillary Clinton ne soit pas élue présidente alors qu'elle compte plus de 2 millions de voix d’avance sur Donald Trump au niveau national, dans cette élection indirecte où seuls comptent les résultats Etat par Etat, est une aberration en soi. Mais le système électoral aux Etats-Unis est ainsi fait : ce sont les grands électeurs qui choisiront le 19 décembre prochain le 45e président sur la base des résultats de leur Etat respectif.
Pour l’instant, le président élu Donald Trump dispose de la majorité nécessaire. Mais en cas de nouveau décompte et d’inversion des résultats, cela pourrait ne plus être le cas. Ajoutons qu'un autre point pourrait lui aussi changer la donne. Certains grands électeurs, ils sont pour l'instant six, ont annoncé qu’ils ne voteraient pas en faveur de Donald Trump comme ils se doivent de le faire, mais au contraire pour Hillary Clinton, car elle a remporté le vote populaire. Ces grands électeurs militent pour la fin du système électoral en vigueur. Une revendication habituelle au lendemain d’élections aux Etats-Unis, mais qui n’a jusqu’ici jamais été au-delà des mots.
(Alors, on fait la guerre civile pour une Amérique encore plus corrompue ? note de rené)

Aucun commentaire: