mardi 12 août 2014

(blog à finir et à corriger)

Bon, pour commencer et se mettre de bonne humeur, un rappel d'une bonne blague que nous a fait la commission européenne.

(source : L'express, l'Expansion)

Où sont passés les 1000 milliards prêtés par la BCE aux banques?

Par Julie de la Brosse, publié le 

Bruxelles s'apprête à demander aux banques européennes ce qu'elles ont fait des 1000 milliards d'euros prêtés récemment par la BCE. L'heure des comptes a enfin sonné... 



Où sont passés les 1000 milliards prêtés par la BCE aux banques?
Mario Draghi lors de sa première conférence de presse à Francfort en tant que président de la BCE le 3 novembre 2011.
REUTERS/Kai Pfaffenbach

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/ou-sont-passes-les-1000-milliards-pretes-par-la-bce-aux-banques_1362382.html#wpO5ESi2Bvgfct6b.99


L'heure des comptes a enfin sonné: la Commission européenne s'apprête à demander aux banques ce qu'elles ont fait des 1000 milliards d'euros libérés par la BCE en décembre et février, à l'occasion des deux opérations de refinancement à trois ans. Ces dernières, qui avaient pour but de relancer l'économie et d'inciter les banques à continuer à financer les Etats en achetant de la dette, n'ont visiblement pas eu l'effet escompté. 
Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a en effet affiché sa déception mercredi dernier, reconnaissant qu'il espérait voir l'opération profiter davantage à l'économie réelle. Et selon Le MondeMichel Barnier, le commissaire au marché intérieur, aurait demandé au président de l'Autorité bancaire européenne, Andrea Enria, de s'intéresser à l'usage qu'ont fait les établissements financiers de ces prêts bonifiés. Il a aussi déposé un amendement à la directive européenne sur les liquidités bancaires qui "impose aux banques d'isoler les profits qu'elles ont réalisés en investissant dans des titres rémunérateurs les liquidités à faible coût de la BCE, et oblige que ces bénéfices ne puissent être inclus dans le calcul des bonus". 
Encore plus récemment, c'est l'équipe du nouveau président, François Hollande, qui s'est intéressée sérieusement à la question. "Il va falloir revenir sur cette opacité des banques. Ce sujet peut-être traité dans une loi de régulation financière par exemple", indiquait Nicole Bricq, chargée des questions fiscales. 

Resserrement du crédit

Alors à quoi ont servi ces 1000 milliards d'euros ? A priori, pas à renforcer le crédit bancaire, comme l'espérait, pas vraiment secrètement, Mario Draghi. Entre janvier et mars, les nouveaux crédits aux entreprises ont en effet fondu de près de 14 milliards d'euros en Europe (à 679 milliards), quand l'enveloppe des nouveaux prêts aux ménages s'est réduite de 5 milliards d'euros (à 236,5 milliards d'euros). Selon une récente étude de la BCE, 9% des banques ont encore resserré les conditions de crédit aux entreprises au premier trimestre, alors que 35% d'entre elles l'avaient déjà fait fin 2011.  

Détente sur les taux souverains

En revanche, comme c'était prévu, une partie de la manne a permis de soulager -pendant un temps au moins- le niveau des dettes souveraines européennes. Cela a été très visible pour l'Espagne et pour l'Italie, qui ont vu la pression sur leur dette se réduire considérablement après les deux opérations.  
Il faut dire que financièrement l'affaire était plutôt juteuse pour les banques, qui ont emprunté à 1% auprès de la BCE pour refinancer des Etats avec des taux compris entre 3 et 6%. Les établissements espagnols notamment se sont jetés sur cette aubaine: ils ont acheté 32 milliards d'euros d'actifs publics en janvier et 22 milliards en décembre. Mais désormais les tensions sur les taux des obligations d'Etat des pays fragiles ont refait surface, et remettent donc en cause l'utilité de l'opération. 

Faire face à la dette obligataire des banques

En réalité, aujourd'hui une grosse partie la somme allouée aux banques est revenue sagement dans les coffres de la Banque centrale européenne. Durant les quatre derniers mois, le montant des dépôts des banques auprès de la BCE est en effet passé de 413 à 801 milliards d'euros. Comme si celles-ci étaient terrorisées à l'idée de prêter ou de se prêter de l'argent. "Il ne faut pas oublier que les banques de la zone euro ont 600 milliards d'euros de dette obligataire qui arrivent à maturité en 2012, et les Etats de la zone euro 800 milliards. C'était d'ailleurs le principal objectif de la BCE: permettre aux banques de faire face à leurs engagements pour éviter qu'elles ne fassent faillite", explique Christophe Nijdam analyste chez AlphaValue.  

Manque de transparence

Finalement, il est donc encore un peu tôt pour savoir si cet argent ira ou non financer l'économie. Tout dépendra surtout de ce que les banques feront de leurs dépôts à la BCE : rembourser leur dette obligataire ? Les placer à des taux supérieurs à ceux de la BCE ? Ou encore les affecter au crédit bancaire ?  
N'en ressort pas moins que dans cet exercice, les banques françaises n'ont pas brillé par leur transparence. A la différence de certaines de leurs homologues européennes, ces dernières n'ont jamais voulu révéler les montants qu'elles sont allées chercher au guichet de la BCE. Selon des rumeurs, c'est l'Autorité de Contrôle Prudentiel qui le leur aurait conseillé, pour éviter de nourrir la stigmatisation ambiante. Pas sûr que cette stratégie soit la bonne. Surtout quand on sait que certains établissements, comme la BNP, avaient annoncé dès le départ qu'ils n'avaient pas besoin de cette opération pour se financer ! 
"Il semblerait que les banques françaises, qui ont encore des problèmes de liquidité, soient allées lourdement au guichet de la BCE, juste derrière les espagnoles et les italiennes", explique Christophe Nijdam. Dans ces conditions, la moindre des choses aurait été de les obliger à révéler la destination de cet argent. Au risque sinon de relancer une énième fois la polémique sur le rôle de la BCE... 


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Vous, vous rappelez mes chers lecteurs ?
Qu'est-ce que cette annonce nous a fait rigoler.
Eh, oui, depuis quand les corrompus de Bruxelles se mettaient-ils à vouloir jouer les honnêtes ?
Evidemment, ils ont annoncé et n'ont rien fait. Mais, cela, on le savait d'avance, c'est bien pour cela que nous nous sommes étouffés de rire.
Eh, oui, le mensonge, partout présent chez nos politiques, des deux côtés de l'Atlantique.

(source : le Contrarien.matin)

Édition du Jeudi 31 juillet 2014
Edition N°501


USA drapeau aigle nu

SPÉCIAL Chômage américain : officiellement « d’excellents chiffres », en vrai c’est la catastrophe !!

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Oyez, oyez braves imbéciles, excellente nouvelle portée à votre connaissance par sa sainteté le Gouvernement des États-Unis d’Amérique.
Le chômage baisse à son plus bas niveau, c’est la reprise, la croissance est là, le monde est merveilleux et vos élites veillent sur vous.
C’est d’ailleurs tellement la croissance que le premier trimestre américain a vu une croissance légèrement négative s’établir à un petit – 2,9 %, ce qui est tout de même la preuve de la vigueur et du dynamisme américain.
Mais ne regardons pas le passé, regardons l’avenir, et notre futur est radieux, comme en attestent les derniers chiffres du chômage pour lesquels il faut croire qu’aucun analyste n’a pris le temps ne serait-ce que de lire la synthèse officielle du BLS que je vous livre ici en exclusivité pour vous, lecteurs du Contrarien Matin.
Mais avant, rions un peu ensemble. Voici la dépêche AFP (Agence France Propagande) qui se félicite donc de cette situation extraordinaire pour l’économie américaine.

Wall Street : l’emploi américain porte le Dow Jones au-delà des 17 000 points

« Wall Street ouvrait en fanfare jeudi, emmenant son indice vedette le Dow Jones au-dessus du seuil psychologique des 17 000 points pour la première fois de son histoire, après l’annonce d’une embellie spectaculaire du marché du travail américain en juin. »

Et puis quand l’AFP est dithyrambique… elle l’est !!

« Un rapport mensuel sur l’emploi jugé excellent sur toute la ligne permettait à la place new-yorkaise de repousser encore ses limites tout juste avant le long week-end du 4 juillet, fête de l’Indépendance américaine. »
Ensuite l’AFP va interroger un expert (un type sérieux, pas un mauvais garçon comme moi qui ose aller lire les petits caractères dans les papiers qu’on lui donne gentiment).
« C’est positif à tous les niveaux, a jugé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. Pour la consommation, pour l’industrie, sans compter que cela fait un peu remonter le dollar, une bonne nouvelle pour la facture énergétique des États-Unis, en pleine hausse des prix du pétrole sur fond de crise irakienne. »
Enfin, toujours selon notre analyste sérieux, « ce rapport ne semble pas montrer de tension inflationniste ». En effet, « la seule chose qui aurait pu inquiéter les investisseurs, c’est une trop forte augmentation du salaire horaire, qui se traduit ensuite par une hausse des coûts, mais cette menace est écartée pour l’instant »…
Ouf, je dois vous avouer qu’un instant j’ai frémis d’angoisse à l’idée que les salaires des gens se mettent à monter plus rapidement que l’inflation et que la plèbe commence à s’enrichir un peu… cette idée est insupportable. Mais soyez sans crainte, le risque est écarté…
Et c’est sûr que de l’inflation sur les salaires, nous ne sommes pas prêts à en voir et encore moins aux USA et c’est d’ailleurs cela qui devrait se faire gratter la tête à nos crânes d’œuf de spécialistes.

Comment se fait-il qu’avec un taux de chômage bientôt sous les 6 %… c’est-à-dire « presque » du plein-emploi, il n’y ait aucune tension inflationniste sur les salaires ?

Et figurez-vous que la réponse figure en toutes lettres et de façon parfaitement compréhensible dans le dossier du BLS, qui est le bureau du labour statistiques en franglais. En clair, c’est l’organisme officiel qui vous donne les chiffres officiels. Ils ne mentent même pas… Ce sont les interprétations que l’on vous sert qui sont mensongères.

Les chiffres en vrais. Traduction des passages importants du dossier du BLS à la portée de tous pour comprendre l’ampleur du mensonge et de la désinformation à laquelle vous êtes soumis.

Ça commence comme ça :
Le total de l’emploi salarié non agricole a augmenté de 288 000 en juin, et le taux de chômage a diminué à 6,1 pour cent selon le Bureau of Labor Statistics des États-Unis.
Les gains d’emplois ont été généralisés (comprendre dans tous les secteurs), et en particulier tirés par la croissance de l’emploi dans les services professionnels et d’affaires, les services, le commerce de détail, les services de restauration et débits de boissons, et les soins de santé…

La fracture sociale américaine en chiffres avec quelques menues disparités, mais tout va bien.

Parmi les principaux groupes de travailleurs, les taux de chômage des femmes adultes (5,3 pour cent) et les Noirs (10,7 pour cent) ont diminué en juin, et le taux a augmenté pour les adolescents (21,0 pour cent). Les taux pour les hommes adultes (5,7 pour cent), les Blancs (5,3 pour cent), et les Hispaniques (7,8 pour cent) ont montré peu de changement.
Le taux de chômage était de 5,1 pour les Asiatiques pour cent (non désaisonnalisé), peu changé par rapport à l’année précédente.

Un ratio emploi-population au plus bas niveau historique !!

En juin, le taux de participation à la population active civile était de 62,8 pour cent. Le ratio emploi-population reste stable à 59,0 pour cent, et a montré peu changement au cours du mois, mais est en hausse de 0,3 point de pourcentage au cours de l’année.
(NDLR il s’agit du taux le plus bas depuis les années 60…)

Accrochez-vous… lorsque la vérité dans sa cruauté totale apparaît !!

Le nombre de personnes employées à temps partiel pour des raisons économiques (parfois appelé travailleurs à temps partiel involontaires) a augmenté de 275 000 en juin à 7,5 millions.
Le nombre de travailleurs à temps partiel involontaires est en baisse sur l’année, mais n’a montré aucune tendance claire dans les derniers mois. Ces personnes travaillaient à temps partiel parce que leur nombre d’heures avait été réduit ou parce qu’ils ont été incapables de trouver un emploi à temps plein.

Arrêt sur image….

Soit une hausse « spectaculaire », « géniale », « extraordinaire » de 288 000 créations de postes au total DONT… 275 000 personnes appelées parfois « travailleurs à temps partiel involontaires »…
Hahahahahahahahahahahahaha oui c’est bien ça, vous avez bien lu et tout compris, et c’est là maintenant que vous pouvez rigoler en cœur face à l’immense mensonge de la croissance américaine en « croissance négative de 2,9 % » et où le chômage baisse de manière « spectaculaire »…
À ce niveau de mensonge, vous devez commencer à vous inquiéter très sérieusement pour la suite des événements.

Les découragés de la recherche d’emploi qui sortent du calcul…

Ces personnes (554 000) ne sont pas dans la population active, bien qu’étant disponibles pour travailler et ayant cherché un certain temps un travail dans les 12 mois précédents.
Ils ne sont pas comptabilisés comme chômeurs parce qu’ils n’ont pas cherché de travail au cours des 4 semaines précédant l’enquête.
(NDLR : François Hollande, fais pareil, sors des stats tous ceux qui ne cherchent pas pendant 4 semaines du travail et je t’assure mon François, ta courbe tu vas l’inverser très vite. Là encore, vous pouvez vous esclaffer de rire mais uniquement en privé et en cachette car tous ceux qui ont écouté le JT de 20 heures pensent vraiment que ça va mieux aux États-Unis puisque ils l’ont dit à la télé…)
Je vous passe le reste de la traduction du document du BLS que vous pouvez aller lire sur le site dont je vous donne le lien ci-dessous.

En conclusion :

Les États-Unis sont en récession et fortement au premier trimestre 2014 de 2,9 %. Ce n’est pas rien, c’est même un retournement très violent. Évidemment, le froid n’est qu’une excuse totalement fausse et ne tient pas la route lorsque l’on étudie les chiffres dans le détail quand bien même les aléas climatiques jouent évidemment un rôle dans l’activité économique mais pas pour expliquer presque 3 % de baisse du PIB américain en un seul trimestre.
Pour la suite, eh bien la croissance américaine, sur l’année 2014, sera au mieux très décevante et il faudrait une croissance incroyable pour rattraper les mauvais chiffres du début de l’année.
Enfin, la reprise de l’emploi est un leurre, il n’y a pas de reprise de l’emploi et c’est d’ailleurs cela qui explique la modération salariale et l’absence d’inflation sur les salaires.
Il y a juste une stabilisation néanmoins réelle et globalement si la situation sur l’emploi ne s’améliore pas elle ne se dégrade plus vraiment non plus mais tout cela reste très fragile malgré les milliers de milliards de dollars qui ont été injectés dans le système économique américain.
Pas de croissance, des niveaux d’endettement jamais atteints, une politique de mensonges inquiétante et la mise en place partout de mesures coercitives pour réquisitionner l’épargne et les comptes bancaires des gens sont autant d’éléments d’alerte qui devraient vous inciter à penser que le moment du « global reset », comme l’appelle Christine Lagarde, approche à grand pas. Jacques Attali nous parlait de 2015. Les faits vont sans doute lui donner raison. Accrochez vos ceintures.
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.


vvv

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