mercredi 18 août 2010

"L'avenir de l'esclave est sous le talon du maître." Proverbe Maure.

Salut aux peuples des ombres, ceux qui parias n'ont qu'un droit, celui de n'en revendiquer aucun. Votre vie n'est qu'une longue douleur, zébrée de petites joies.

Bon, alors, grâce à notre gouvernement national et notre, ôh, combien grand président, la France créée en Europe des sous catégories de populations. Il y aurait donc ceux qui disposeraient de tous les droits attachés au statut de citoyen européen et ceux qui n'en disposeraient pas et devraient être cloîtrés dans la réserve que deviendrait leur pays.
Et, quand je dis leur pays, plutôt des zones où ils sont confinés.
Evidemment, je vous parle des roms roumains, bulgares, hongrois ou yougoslave.
Je ne dis pas que j'apprécie spécialement ces gens-là, mais, là n'est pas la question, il s'agit de savoir si en Europe, peut se créer des sous-catégories de citoyens qui n'auraient pas accès aux mêmes droits que tout le monde.
Car, dans ces conditions pourquoi l'on refuserait l'entrée de la Turquie en Europe sous prétexte que les chrétiens ne peuvent accéder à certains postes dans l'administration et l'armée. Ce qui de fait, les positionnent en situation de sous-catégorie.
Sans compter qu'expulser des roms dans leur pays d'origine, en leur accordant une allocation de départ, est complètement vide de sens puisqu'ils reviennent librement après avoir joué les oncles d'Amérique auprès de leur famille. Eh, oui, 100 euros par enfant, plus, je ne sais combien par adulte, c'est beaucoup d'argent en Bulgarie ou même en Roumanie où le salaire d'un ouvrier se situe environ à 250 euros.
A ce jeu là, on peut se permettre de s'amuser au yoyo. Un coup au pays, un coup en France, un coup en France, un coup au pays.
Ce qui permet de gonfler les chiffres des expulsions de notre ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, ça et le département de Mayotte, aux Comores, d'ailleurs.
En tout cas, ce que laisse suggérer la dérive idéologique du gouvernement Sarkozy a des relents nauséabonds.
De même que l'émergence au pénal de la responsabilité collective en place et lieu de la responsabilité individuel lorsque cela arrangera ces messieurs du pouvoir.
Là, je vous laisse imaginer l'étendue du champ d'application.
C'est du genre, "Tous aux abris !"
Cerise sur le gâteau, suppression du juge d'instruction et contrôle des dossiers par le procureur de la république, hiérarchiquement dépendant du pouvoir. Là, c'est, "Emballe-moi ça, ma poule, leur affaire est faite. Ils n'y ont vu que du feu !"
Pour revenir aux roms, une question, "Si, Sarkozy se permet de créer des sous catégorie de citoyens en Europe, peut-il le faire en France ou pire, l'a-t-il déjà réalisé sans que nous en soyons rendu compte ?"
Et, là, cette interrogation est extrêmement grave, car elle interpelle notre statut de citoyen.
Donc, si, nous considérons les démarches du gouvernement au delà même des roms, il y a manifestement dérive idéologique.
C'est bien pour cela qu'il faille identifier exactement la démarche en cours, car, elle suit une logique qui ne nous est pas accessible parce que perdue dans un ensemble confus de réformes.
En réalité, c'est l'arbre qui cache la forêt.
Et, cette dérive, si dérive, i y a, ne s'inscrit pas dans les effets collatéraux du libéralisme économique, elle s'enracine plus dans une conception maurasienne de la gestion de la cité.
De fait, nous sommes là, face à une politique de cantonnement des libertés publiques et de rejet de la différence.
Il y a donc, danger en la demeure, la maison brûle sans que l'on s'en rende compte.
Et, si, l'on ne s'en rend pas compte, c'est qu'il y a une logique derrière tout cela, une logique de camouflage.
Cela s'appelle, attirer l'attention sur l'évènementiel pour détourner le regard de l'essentiel !
Voilà, ça sera tout pour aujourd'hui.
Je pourrais continuer à vous en faire des tonnes, mais, mon objectif est de vous amener à réfléchir à autre chose que le reflet que vous renvoie les médias qui ne posent plus d'analyse de fond et vous baladent seulement sur, justement, de l'évènementiel.
Aussi, je vous souhaite bien le bonjour chez vous et bon vent.
A bentôt.
René.

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