jeudi 4 décembre 2008

"Pour le vieil homme, chaque colline est une montagne". Proverbe Juif.

Salut à tous ceux qui comme moi vivent des fins de mois difficiles. La première chose à faire, réduire ses dépenses et prier votre sainte banque de ne pas vous exterminer.

Bon, mis à part nos problèmes quotidiens. Peut-être qu'il se passe quelque autre évènements dans un monde troublé des bonnes intentions que nous réservent nos gouvernants pour sauver le libéralisme économique.
Un libéralisme salué à son époque de gouvernance par Jospin, ancien premier ministre qui a appelé ça, "Economie de marché".
Donc, je vous parle aujourd'hui de ceux dont on ne parle jamais, les papous de la province de l'Irian Java en Nouvelle Guinée annexée par l'Indonésie avec l'aval à l'époque des Etats-Unis et de l'ONU. Car, à l'époque, il fallait lutter contre l'influence communisme et donc serrer les rangs autour des alliés des Etats-Unis.
Comme d'habitude, je vous soumets un article des Nouvelles Calédoniennes de ce jour.

"Des milliers de Papous manifestent pour l’indépendance.

Des milliers d’habitants de la Papouasie-Occidentale ont manifesté, lundi, dans plusieurs villes de la province indonésienne, pour réclamer l’indépendance vis-à-vis de Jakarta, et le contrôle des ressources de la région. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour célébrer le 47e anniversaire de l’indépendance, lundi, en Papouasie-Occidentale, une Province d’Indonésie. Les séparatistes papous célèbrent tous les 1ers décembre la reconnaissance de l’indépendance obtenue, selon eux, au départ des colons néerlandais, en 1961. Ils ne reconnaissent pas le référendum, considéré aujourd’hui comme truqué bien qu’organisé sous l’égide de l’ONU, à l’issue duquel l’Indonésie a annexé la Papouasie-Occidentale, en 1969. Car c’est le gouvernement indonésien qui avait choisi les leaders tribaux papous ayant le droit de voter à ce référendum. Les principales manifestations se sont déroulées à Manokwari, avec environ 2 000 personnes, et à Nabire, où près de 500 policiers et militaires ont surveillé un rassemblement de prière, a précisé un responsable religieux, Yones Douw. A Sentani, près de Jayapura, la capitale de la province, les manifestants, vêtus des costumes traditionnels et le visage peint ont scandé des slogans indépendantistes. Mais les rassemblements, qui étaient placés sous haute sécurité, se sont déroulés sans incident. Un homme a toutefois été interpellé à Manokwari, une des principales villes de la Province, pour avoir brandi le Morning Star, le drapeau indépendantiste papou, un délit passible de la prison à vie en Indonésie. Les séparatistes papous accusent aussi Jakarta de profiter des importantes ressources naturelles, notamment minières, que renferme la province sans en faire profiter la population locale. « Nous sommes pauvres et nous souffrons sur une terre de richesses », a dénoncé lundi Taha Alhamid, secrétaire général du Conseil Papou (PDP). « Nous allons continuer notre mobilisation jusqu’à ce que la Papouasie soit libre. » Les indépendantistes réclament notamment la fermeture de la mine de Timika, la troisième plus grande mine de cuivre du monde, gérée par la société américaine Freeport Mc moran Copper and Gold Ltd".
Jérôme Gavelle

Encore qu'à mon avis, ils ont de la chance que les islamistes radicaux indonésiens ne viennent pas les convertir de force. Des conflits de ce genre parsèment les îles indonésiennes. A Bornéo, par exemple où les dayaks luttent contre l'envahissement des colons venus des autres îles qui déforestent à tout va. Aux Moluques où les chrétiens se défendent également contre l'immigration d'origine musulmane.
Et, pour mes dires, je vous propose l'extrait d'un papier saisis sur le net en faisant, conflit religieux en Indonésie. Même si celui peut être parcellaire et sorti de son contexte, il donne une idée d'une réalité.

"Les Moluques sont situées à l’est de l’archipel et ont subi des influences catholiques et protestantes par l’intermédiaire des colonies Portugaises et Hollandaises. Ces dernières années l'immigration musulmane en provenance d'autres îles a été encouragée par le gouvernement. Les Chrétiens sont alors devenus minoritaires avec 40% de la population.
Les affrontements ont débuté sur l'île d'Ambon avec des attaques village contre village. Pour exemple, un village catholique a été totalement rasé et sa population a été sauvé in extremis par l'armée. La fin de l'année 1999 a connu une recrudescence des affrontements, provoquant un déplacement de population supérieur à 100.000 personnes. Les incidents concernent aussi bien les communautés chrétiennes que musulmanes et se sont étendus à l’ensemble de l’archipel des Moluques d’une façon exponentielle: altercations, émeutes, mise à feux et pillage de maison, destructions d'églises et de mosquées.
Une étape supplémentaire dans la haine religieuse en Indonésie à été franchie début janvier 2000. Plus de 100.000 personnes ont manifesté à Jakarta, capitale du pays, appelant à la guerre sainte contre les Chrétiens. Parmi les beuglements d'une foule aveuglée par ses vérités factices: "Dieu est le plus grand", "Brûlez les églises", "La tolérance est absurde, massacrez les chrétiens". Une haine qui répond en écho à des propos tenus par des leaders chrétiens entendus: "Nous vaincrons par le sang de Jésus". Cet évènement qui a généralisé les conflits religieux à l’ensemble du pays témoigne de la gravité de la situation en Indonésie".

Il est vrai que l'Indonésie est le pays musulmans le plus peuplé et est traversé depuis plusieurs années par des courants intégristes musulmans.
De plus, la terre se fait rare et parfois, les conflits religieux dissimulent une lutte pour contrôler les espaces agricoles.
Sauf, dans le cas de l'Irian Java où la terre arable, comme en Amazonie est de peu de densité. Du coup, lorsque les arbres sont coupés, le peu de terre arable part avec les premières pluies. Après, même le manioc ne pousse pas. Donc, dans leur malheur, on peut dire que les papous ont de la chance, il n'y a plus chez eux de politique de peuplement. Car politique de peuplement, comme actuellement en Nouvelle Calédonie, il y a eu. Dans la perspective de noyer évidemment une population d'origine dans un substrat totalement étranger.
D'ailleurs, les conflits pour la terre vont se multiplier à travers la planète vu qu'elle devient une denrée rare avec l'eau, naturlich.
Bon, voila pour aujourd'hui. Il va être l'heure que je reprenne le boulot.
Alors, bien le bonjour chez vous.
René.



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