Environ 80 000 personnes reçoivent cette chimiothérapie chaque année en France, comme traitement curatif ou adjuvant. Or, selon un rapport de la HAS et de l’INCa, publié en décembre 2018, il n’y a eu, en France, durant l’année 2017 qu’environ 8000 tests de réalisés. « Soit, au moins 72 000 patients exposés à un risque mortel sans aucun filet. »
« Cette molécule, on le sait depuis 30 ans, provoque des effets indésirables chez 1 patient sur 5 à cause de la défaillance de l’enzyme hépatique DPD : le 5 -FU, que le foie ne “nettoie” pas, s’accumule jusqu’à devenir toxique. Pour 1 patient sur 100, en déficience totale, cette toxicité est fatale. »
Ces décès pourraient être évités « si les autorités sanitaires n’étaient pas si déficientes », dénonce Mme Lis-Roux. La majorité des hôpitaux ne propose pas le test. Pourquoi ? Après remboursement partiel des actes, reste à leur charge 22 euros.
L'auteure met en relation les coûts exorbitants de nouvelles immunothérapies qui ne bénéficient qu'à une poignée de patients.
La molécule 5-FU est présente dans les protocoles FEC, FAC, Folfox, Folfirinox…, précise RoseUp. La molécule capécitabine, analogue de la 5-FU, est également concernée.
Le 4 février, quatre familles ont porté plainte contre X pour homicides et blessures involontaires avec mise en danger de la vie d’autrui devant le pôle santé du tribunal de Paris, rapporte RoseUp. « Leur femme, leur mari sont morts, non pas à cause du cancer mais à cause de son “remède”, le 5-FU. ». À la tête de ce combat, Alain Rivoire, enseignant-chercheur en chimie dont l'épouse est décédée. Il a créé, en 2017, l’association des victimes de 5-FU.
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