dimanche 27 août 2017

Abandon du projet South Stream: une défaite stratégique pour l'Italie
source : Sputnik

ECONOMIE
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Alors que les États-Unis s'opposent actuellement au développement du gazoduc Nord Stream, un expert italien rappelle à Sputnik que l’abandon du projet South Stream en 2014 est devenu maintenant une défaite stratégique pour l’Italie et les entreprises européennes.
L'abandon du projet de gazoduc South Stream représente une défaite stratégique pour l'Italie, a déclaré à Sputnik David Tabarelli, responsable des études énergétiques et environnementales chez Nomisma Energia.
David Tabarelli a regretté que ce projet n'ait pas été réalisé, pour plusieurs raisons:
«Il y a quelques années, South Stream était considéré comme la solution optimale, permettant de construire le gazoduc en contournant l'Ukraine et de renforcer les relations avec la Russie, mais aujourd'hui ce projet est abandonné. C'est une grande perte pour nos entreprises, ainsi que pour les entreprises européennes», a-t-il déclaré.
Selon lui, l'Europe est devenue l'arène de la confrontation politique entre les États-Unis et la Russie. Cependant, sur fond de détérioration des relations internationales, c'est toujours l'économie qui en pâtit, a déclaré M.Tabarelli. En même temps, l'expert estime qu'en raison de la proximité géographique, la Russie restera toujours le fournisseur de gaz le plus pratique pour l'Europe.
La Russie avait abandonné en décembre 2014 le projet de gazoduc South Stream, destiné à acheminer du gaz vers la Bulgarie en passant sous la mer Noire et à desservir la Hongrie, l'Autriche et l'Italie, en décembre 2014 en raison de la position hostile de l'Union européenne.
Récemment, le Président américain Donald Trump a signé la loi imposant de nouvelles restrictions contre la Russie. Selon le texte, le Président peut imposer des restrictions aux personnes qui comptent investir plus de cinq millions de dollars par an ou un million de dollars d'un seul coup dans la construction de pipelines d'exportation russes, ou bien qui envisagent de fournir des technologies, services ou d'accorder une assistance aux réalisateurs de ces projets énergétiques. Dans le même temps, les États-Unis continueront à s'opposer à la pose du gazoduc Nord Stream.
Les restrictions américaines frappent notamment les nouveaux projets pétrogaziers réalisés en Arctique et sur le plateau continental où les entreprises russes détiennent au moins 33% des parts.
Les observateurs constatent que les nouvelles restrictions de Washington contre la Russie incitent l'Europe à acheter du gaz américain cher plutôt que du gaz russe bon marché.
(Si, j'étais les russes, je me trouverais d'autres cliens que ces balletringues d'européens. Acheter du gaz et pétrole de schiste américain plus cher va casser leur fameuse croissance bidon. note de rené)

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