lundi 24 avril 2017

Les robots-couturiers vont-ils révolutionner l’industrie textile ?


Une start-up nord-américaine présente un robot-couturier capable de confectionner un T-shirt de A à Z, sans intervention humaine. Alors que la confection de vêtements était jusque-là une tâche considérée comme difficile, voire impossible à automatiser, assiste-t-on à une révolution pour l’industrie textile ? CNN laisse la question ouverte.
L’apparition des métiers à tisser et la mécanisation du tricot et du tondage de drap qu’elle induisait avait provoqué au XIXème siècle la révolte des luddites, ces « briseurs de machine », dans un combat industriel souvent pris en exemple pour illustrer les résistances liées à l’automatisation de tâches jusque-là réalisées par l’homme. Mais deux cents ans plus tard, l’industrie textile figure parmi les secteurs qui, contrairement au destin qu’on leur avait prédit, n’ont pas franchi le cap d’une automatisation avancée.
Une époque bientôt révolue ? CNNTech, la rubrique technologique de la chaîne CNN, nous présente en tout cas ce robot capable de fabriquer un T-shirt du début à la fin. Alors qu’il est traditionnellement difficile d’apprendre un robot à manipuler du tissu, une matière trop souple, une start-up a eu l’idée de transformer temporairement le tissu en un polymère tout ce qu’il y a plus de rigide, afin de pouvoir le faire manipuler avec aisance par un robot-couturier, avant, une fois replongé dans l’eau chaude, de revenir à ses propriétés initiales.
Cette astuce, déjà utilisée à la marge dans l’industrie textile pour la laine, est cette fois au cœur du procédé, qui fait intervenir un bras robotisé et une machine à coudre traditionnelle. Coupe de panneaux de vêtements à coudre ensemble, trempage dans le polymère et durcissement, placement de ses morceaux de tissu dans la machine à coudre grâce à un système de ventouse et, finalement, couture… Un seul robot est capable d’effectuer toutes ces tâches, et ce pour tous les tissus, à l’exception du cuir et des matières waterproof.
Le système, déjà utilisé dans la fabrique de pantalons de combat pour l’armée américaine, pourrait être développé massivement dans les deux prochaines années, espère son concepteur, qui vise notamment le marché indien. De quoi aussi représenter un game changer plus structurel dans une industrie qui cherche à réduire les coûts du travail et le coût humain lié à des tâches jusque-là éprouvantes ? C’est l’objectif, cette fois d’ici cinq à dix ans…

En savoir plus avec l’article de CNN, à lire par ici.
(Quoi, plus besoin des pakistanais ou de bengalais pour faire les pantalons, ils vont pouvoir crever de faim tranquillement ou finir en Europe ? note de rené)

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