lundi 24 avril 2017

      Vaccin contre le cancer du col de l'utérus (HPV)             
LA JUSTICE ESPAGNOLE RECONNAIT CE QUE LES AUTORITES DE SANTE NE VEULENT PAS RECONNAITRE

Par Alicia Capilla, Sanevax, 16 avril 2017

Alicia Capilla, Présidente de l’AAVP
La Haute Cour de Justice des Asturies (Espagne) a condamné le Système de Santé asturien pour le décès d’Andréa, une jeune-fille espagnole décédée en septembre 2012 après avoir reçu la seconde dose du vaccin contre le HPV. La Haute Cour reconnait la mauvaise pratique des hôpitaux Jove et Cabuenes, parce qu’ils n’ont pas été capables de diagnostiquer la pathologie avant que soit pratiquée la deuxième injection qui a, de fait, entraîné la mort de la jeune femme.

De légers épisodes d’asthme bronchique ont marqué l’histoire médicale de cette jeune femme. Quand elle a reçu son premier vaccin le 23 juillet 2012, elle a commencé à souffrir de maux de tête et de difficultés respiratoires. Malgré le fait qu’elle ait souffert d’une grave exacerbation de son asthme, on lui administra la deuxième dose du vaccin le 23 août 2012, ce qui provoqua une soudaine aggravation de son état de santé. Il en résulta une grave dyspnée, ainsi que des convulsions à peine 12 heures après avoir reçu le vaccin. Elle fut transportée à l’hôpital de Huca où elle fut placée dans l’unité des soins intensifs pédiatriques jusqu’à son décès le 8 septembre.

Le document judiciaire reconnait qu’il existe un lien de causalité avec le vaccin, malgré le fait que, lors du procès, l’Administration ait profité du fait que le vaccin avait été totalement approuvé par les organismes de réglementation pharmaceutique dans tout le pays et que le Comité de pharmacovigilance et d’évaluation des risques  (PRAC), avait, en relation avec ce cas, déterminé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour suggérer une association causale avec le vaccin. Le paradoxe de cette étude, ainsi que son manque de rigueur scientifique parait évident. C’est la raison pour laquelle, le Comité a marqué son accord pour une prolongation de l’enquête.

L’Association Espagnole des personnes affectées par le vaccin HPV (AAVP) s’est efforcée depuis 2009 de recueillir de nombreux autres témoignages de complications. Nous avons régulièrement contacté les autorités de santé espagnoles afin qu’elles puissent reconnaître les effets secondaires de cette vaccination, les documenter dans leurs bases de données, ainsi que dans les bases de données de l’Agence Européenne (EMA). En Espagne, ainsi que dans la littérature qui traite du HPV, le cas d’Andrea est loin d’être unique. Il y a au moins cinq rapports de décès dans les bases de données de l’Agence Espagnole des Médicaments et de Produits Sanitaires. Tout cela sans compter tous les rapports qui sont parvenus à l’EMA.

Le plus regrettable de tout c’est qu’ils blâment les jeunes femmes pour leur état déplorable de santé, les stigmatisant en attribuant leurs problèmes à des causes psychologiques. Ces explications sont évidemment dénuées de tout fondement scientifique vu qu’aucune étude épidémiologique n’est venue prouver la cause des réactions à ce vaccin de tant de jeunes filles depuis qu’il a été introduit en Espagne.

Une fois de plus, nous ne pouvons que regretter les mauvaises performances des autorités sanitaires qui ne mettent pas en place un système adéquat d’évaluation et de suivi. Ces gens cherchent ailleurs au lieu de s’occuper de la santé de ces jeunes femmes qui ont eu la malchance de souffrir des effets secondaires de ces vaccins résultant d’une politique de santé publique qui semble davantage préoccupée d’intérêts économiques et politiques que de l’intérêt même de la santé de ces jeunes femmes.

Nous ne devons pas non plus oublier que cette vaccination est également appliquée aux jeunes hommes en bonne santé et qu’elle en est à sa phase de mise en œuvre. Il serait donc important que les systèmes de pharmacovigilance agissent cette fois avec diligence et responsabilité.

Nous sommes heureux que, pour la première fois en Espagne, le lien de causalité avec le vaccin contre le HPV ait été reconnu par un tribunal. Nous voulons manifester notre soutien à la famille d’Andrea. Malgré son terrible malheur, la famille a été soutenue par une déclaration judiciaire qui a fini par les protéger. Il était grand temps que justice soit rendue !

Alicia Capilla, Présidente de l’AAVP
Source: SaneVax

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