Un pot de pâte à tartiner Nutella
Un pot de pâte à tartiner Nutella - SIMON ISABELLE/SIPA
Pas question d'en faire une tartine. Et pourtant. Depuis quelques années, la marque italienne Ferrero, qui commercialise à travers le monde la célèbre pâte à tartiner Nutella, collectionne les ennuis.
Le dernier en date va même lui coûter la bagatelle de trois millions de dollars. Actuellement confrontée à deux class actions aux Etats-Unis pour publicité mensongère sur le caractère nourrissant et sain du Nutella, la marque a en effet décidé de mettre la main au pot, pour que les poursuites s’arrêtent.
Argumentaire marketing
Jusqu’à ce jeudi, les consommateurs mécontents pouvaient donc se faire connaître sur le site mis en place par la société pour prétendre au remboursement de leurs pots de Nutella, achetés en Californie entre le 1er août 2009 et le 23 janvier 2012, et entre le 1er août 2009 et le 23 janvier, dans le reste du pays.
Par ailleurs, la marque s’est également engagée à apporter des modifications sur leur argumentaire marketing, axé sur les bienfaits supposés de son produit. Des arguments souvent contestés, qui avaient même fait craindre une interdiction du produit. Interdiction très vite démentie par le Parlement européen. Car sauf à engloutir, chaque jour, un pot entier à la petite cuillère, le produit ne serait pas plus dangereux que cela.
Risques pour la santé
Autre motif de grief: la recette, secrète, de la fameuse pâte à tartiner. Elle contiendrait en effet de l’huile de palme et du DEHP, deux produits dangereux pour la santé. Du côté du service communication de la marque en France, on indique que la recette est pour l’instant restée inchangée. Un communiqué, posté sur le site français de Ferrero, apporte même quelques précisions et vient surtout démentir toute présence de phtalate DEHP dans la composition du produit. Histoire de calmer les plus inquiets.
Décès et concurrence
Mais la panique ne semble pas encore gagner les foules. Les chiffres de vente, en France, ne souffriraient d’ailleurs aucunement de toutes ces mauvaises publicités. L’année dernière, la marque avait même réalisé, en pleine crise, un bénéfice de 856 millions d’euros.
Malgré ces nombreux désagréments, et après avoir également perdu, il y a quelques mois, l’un de ces dirigeants et héritiers, la marque fait donc mieux que résister. Reste à voir, désormais, si les consommateurs continueront à lui faire confiance. Ou s’ils iront faire un tour du côté de la concurrence, qui se fait de plus en plus présente dans ce secteur. Une chose est sûre, la marque vendra chèrement son pot.
MOTS-CLÉS :