Depuis quelques jours les mauvaises nouvelles en termes de destructions et de victimes parmi la population civile du Donbass se multiplient, laissant entrevoir un dessein des plus noirs de la part des autorités de Kiev.
Après la maison de la petite Rita à Zaïtsevo, bombardée pour la deuxième fois en moins d’une semaine, et le bombardement délibéré de l’hôpital de Kirovsk, en République Populaire de Lougansk (RPL), par l’armée ukrainienne, qui a fait un mort parmi les civils, les soldats ukrainiens persistent et signent dans ce qui semble être devenu un concours d’ignominie.
Hier, l’armée ukrainienne a en effet tiré au missile guidé antichar contre une voiture civile à Dolgoye, en RPL. Un missile guidé qui ne laissait aucune chance aux passagers de la voiture, faisant un mort et trois blessés.

La nature même du missile empêche toute excuse du type « tir qui n’a pas atteint sa cible initialement prévue, et qui a tapé à côté ». Les positions de la milice populaire de la RPL les plus proches sont à 7 km à l’Est du lieu touché. Impossible de faire une telle erreur de tir, surtout avec un missile guidé, que l’opérateur peut suivre en temps réel pour réajuster sa trajectoire.
map-dolgoye.600x0-is
L’armée ukrainienne a aussi délibérément tiré sur la zone résidentielle de Yelenovka dans la nuit d’avant-hier à hier, coupant l’électricité d’une cinquantaine de maisons qui a été rétablie en quelques heures grâce au travail acharné des ouvriers chargé de réparer. La nuit dernière c’est sur Sergeyevka, dans le Sud de la République Populaire de Donetsk, que les soldats ukrainiens ont tiré privant tout le village d’électricité.
Ces provocations croissantes contre les civils, montrent clairement que l’armée ukrainienne cherche à provoquer une réponse de la part de l’armée de la RPD et de la RPL afin de leur faire endosser l’arrêt de Minsk-2. L’Ukraine a besoin de relancer les hostilités à grande échelle, mais elle ne veut pas en assumer la responsabilité.
Il faut dire qu’ils peuvent toujours compter pour cela sur la complicité plus que passive de l’OSCE. Car même après que M. Hug ait constaté sur place la mort de ce mineur de 48 ans tué lors du bombardement de l’hôpital de Kirovsk (renommé Holoubivka par les autorités ukrainiennes), l’OSCE n’a réussi à se fendre que d’un rapport soporifique énonçant tout juste que l’homme a été tué par un obus de 122 mm (arme interdite par les accords de Minsk). Aucune direction de tir fournie, aucune condamnation de ce crime de guerre, et de cette violation des accords de Minsk.
On a connu l’OSCE plus prompte à dénoncer les violations de Minsk-2 lorsqu’il s’agissait de la RPD ou de la RPL, comme en mai, lors de la préparation du défilé de la victoire à Donetsk, où l’OSCE s’était offusquée de la présence des blindés et autres armes lourdes dans le centre ville, alors qu’elles n’étaient clairement pas là pour tirer sur la partie ukrainienne qui se trouve à quelques kilomètres de là.
Ou comme lors de sa rencontre avec Alexandre Zakharchenko il y a deux jours, en demandant des efforts de la part de la RPD concernant le cessez-le-feu, pour laisser les réparations avoir lieu. Par contre aucune déclaration semblable envers l’Ukraine alors que les violations du cessez-le-feu par l’armée ukrainienne sont plus qu’évidentes, contre les civils et souvent contre les ouvriers chargés des réparations. À force de pratiquer le deux poids deux mesures, l’OSCE finit de se discréditer totalement.
Ces nouvelles provocations ont provoqué un rappel de la part de la Russie sur le fait que la mise en œuvre des accords de Minsk était la seule solution pour résoudre pacifiquement le conflit dans le Donbass. Et que ces accords sont bloqués par le fait que Kiev ne veut pas les mettre en œuvre et renie les accords que les autorités ukrainiennes ont pourtant signés.
En Europe, pendant ce temps là, tout le monde s’en fiche, surtout la Grande-Bretagne qui célébrait il y a peu les 25 ans de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Une célébration lors de laquelle les participants, dont des parlementaires britanniques, n’ont pas supporté de devoir faire face aux questions et accusations de Graham Phillips concernant ces tirs délibérés de l’armée ukrainienne contre les civils du Donbass.
Pour ne pas avoir à répondre de leur complicité de génocide, les autorités britanniques ont préféré mettre Graham dehors avec l’aide de la sécurité. On peut même voir certains des participants sourire lorsque Graham accuse la Grande Bretagne de se rendre complice de Kiev. Voilà tout ce que les élites européennes ont à répondre depuis leur vie confortable en Europe face à ce qui se passe ici : cela les fait sourire.
Vidéo en anglais de Graham Phillips :

Une réaction qui donne envie, comme les alliés l’avaient fait en Allemagne après les découvertes des camps, de prendre tous ces gens là et d’aller les confronter à ce qui les fait tant sourire. Une envie d’aller leur faire passer une nuit dans les caves de Spartak, ou dans la maison de Rita à Zaïtsevo. Je pense qu’après cela ils n’auraient plus du tout envie de sourire.
Le jour où aura lieu le tribunal international qui jugera les criminels ukrainiens, il ne faudra oublier sur le banc des accusés aucune de ces personnes qui ont soutenu et trouvé « drôle » que des civils innocents se fassent massacrer par leur gouvernement.
Christelle Néant