mardi 24 mai 2016

France. Loi sur la biodiversité : le Sénat autorise le dragage des récifs coralliens
Un amendement, rajouté par le Sénat - en deuxième lecture de la Loi sur la biodiversité - autorise aujourd’hui le dragage des récifs coralliens en France et dans ses territoires d’outre-mer.
Pour « ne pas contraindre le développement des économies locales » (construction des ports, extraction des coraux pour le remblai…), la France, qui dispose du deuxième patrimoine mondial en matière de récifs coralliens derrière l’Australie, renonce donc à protéger ces « nurseries de l’océan » au nom du développement des ports et des activités économiques non durables.
C’est oublier aussi que les récifs coralliens, qui assurent des nombreux services écosystémiques essentiels pour la biodiversité marine et la subsistance des populations (garde manger, protection contre l’érosion), sont aussi une source importante de revenus grâce au tourisme « marin et aquatique » et aux activités de plongée ou d’observation des coraux. En effet, s’ils couvrent moins de 0,2% de la superficie des océans, les récifs coralliens abritent 30% de la biodiversité marine connue, et rendent l’équivalent de 30 milliards de dollars par an.
La Fondation Tara Expéditions, qui s’apprête à partir pour deux ans d’étude des coraux dans le Pacifique (#TaraPacific), regrette vivement cette décision des sénateurs français qui met en péril les récifs coralliens, déjà bien menacés par le phénomène climatique « El Niño » et par le réchauffement global des océans.
Crédits photo : Lauric Thiault

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