lundi 29 février 2016

Bertrand Perot : « Pas une ferme bio n’est en faillite »

via Info magazine
Pourquoi consommer bio aujourd’hui ? Bertrand Perot, développeur de la franchise auvergnate « Grand Panier Bio* », apporte quelques éléments de réponses…
Bertrand Perot : « Pas une ferme bio n’est en faillite »
Bertrand Perot et sa femme Céline, à la tête de la franchise auvergnate « Grand Panier Bio »
I – Pourquoi consommer bio aujourd’hui ?
B. P. – Le bio permet d’avoir une alimentation saine et de limiter tout ce qui est engrais, pesticides…. C’est un choix d’hygiène sanitaire générale, utile pour prévenir au maximum les maladies. Le bio permet également de défendre une agriculture plus responsable et solidaire. Et il y a évidemment la dimension environnementale…
I – Peut-on faire confiance aux labels, notamment étrangers ?
B. P. – Il faut savoir que les cahiers des charges sont très précis et très marqués. Un produit étranger labellisé en France doit respecter un cahier des charges européen. Il faut également préciser que des produits issus de l’étranger sont parfois fabriqués par des entreprises françaises, appliquant le cahier des charges français, ce qui est plutôt rassurant pour le consommateur.
I – Le bio est-il plus cher que le conventionnel ?
B. P. – Les rendements étant moins élevés, le bio sera toujours un peu plus cher. Actuellement, la différence est de 5 à 7 %, sachant que l’écart a tendance à se réduire. Les prix ont même tendance à se rapprocher du conventionnel. Cette différence permet aux agriculteurs de mieux vivre de leur travail : ils vendent au bon prix, nous achetons au bon prix. Ce partenariat permet de s’inscrire dans la durée. D’ailleurs, il n’y a pas une ferme bio en faillite aujourd’hui.
I – On pointe souvent du doigt les marges de la grande distribution…
B. P. – Le but du « Grand Panier Bio » est de développer le bio. Nous avons des marges justes, nous permettant de faire vivre les magasins sans réaliser des bénéfices énormes. Cette stratégie nous permet d’être bien placés en termes de prix. De plus, les agriculteurs avec lesquels sont travaillons sont rémunérés à leur juste valeur : encore une fois, l’objectif, c’est qu’ils puissent développer le bio. Les producteurs locaux ne doivent pas hésiter à nous contacter pour qu’on travaille ensemble… Nous en référençons de plus en plus dans nos rayons.
I – Avez-vous l’impression que le bio monte en puissance ?
B. P. – Oui. Mais les aides manquent pour accompagner les conversions. Les agriculteurs volontaires ne sont pas assez soutenus.
*www.grandpanierbio.bio

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