jeudi 29 octobre 2015


Rafle internationale autour d'un logiciel espion

(source : La Tribune de Genève)

CriminalitéLa justice allemande s'attaque à DroidJack, qui s'introduit dans les téléphones portables. Des fouilles ont été menées en Suisse.

Image: capture


 Le ministère public de Francfort a réalisé une razzia de grande ampleur contre les acquéreurs du dispositif malveillant fonctionnant sous le système d'exploitation Android. Les forces de l'ordre ont fouillé les appartements de treize suspects dans les Länder de Hesse, Bade-Wurtemberg, Bavière, Brême, Basse-Saxe et Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Les fouilles concernent aussi la Suisse, la Grande-Bretagne, la France et la Belgique, souligne ministère public. Les acheteurs du logiciel sont soupçonnés de tromperie informatique et de vol de données.
L'Office fédéral de la police (fedpol) a confirmé mercredi à l'ats ces informations. Sur sol helvétique, une perquisition d'une maison a bel et bien eu lieu. Mais personne n'a été arrêté, précise le porte-parole de fedpol, Alexander Rechsteiner.
Accès aux données bancaires
DroidJack permet de surveiller le trafic des données d'un téléphone portable ainsi que d'écouter les conversations téléphoniques et même celles aux alentours de l'appareil. Des captures d'images prises secrètement sont aussi possibles via la caméra du téléphone.
L'installation réussit aussi à localiser l'utilisateur d'un appareil infecté. Elle peut initier des conversations téléphoniques et envoyer des messages.
Le logiciel est particulièrement dangereux dans le domaine financier. Il est en effet capable de récupérer les codes d'accès nécessaires aux personnes qui souhaitent consulter leur compte bancaire sur leur mobile.
DroidJack s'est probablement introduit dans les smartphones par le biais d'applications contaminées. Le dispositif passe inaperçu auprès des utilisateurs d'appareils concernés.
Fournisseurs indiens
En Allemagne, les suspects ont entre 19 et 51 ans. Ils ont probablement acheté l'installation illégale par internet. Leurs manoeuvres durent depuis 2014.
Le fournisseur d'un tel outil est difficilement détectable. Il ne fournit en effet pas son identité en ligne. Mais il est probable qu'il soit localisé en Inde, précise le procureur Alexander Badle à l'agence de presse allemande dpa. (ats/nxp)
(Créé: 28.10.2015, 16h52)

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