samedi 24 janvier 2015

(blog à finir et à corriger)

Dites donc, mes chers lecteurs, il ne faut mieux pas mourir, car, même mort, les banques vous arnaquent.

(source : News360x)

L’Etat et les banques : Le business de la mort







Que se passe-t-il lorsqu’un individu décède et qu’il n’a pas de famille ? Les banques gardent l’argent de son compte bancaire et continuent à y prélever d’importants frais… jusqu’à ce que tout le capital disparaisse. Et s’il reste du capital, et qu’aucun membre de sa famille ne s’est manifesté, l’argent revient à l’Etat au bout de 30 ans. Un délai suffisamment long pour que la banque, qui n’est pas obligée de chercher d’éventuels héritiers, avale une grande partie du capital.

Plus de 650 000 comptes sont détenus par des morts

Un phénomène rare ? Pas du tout : selon un rapport de la Cour des comptes, cité par l’hebdomadaire Marianne,« le nombre de titulaires d’un compte bancaire présumés âgés de 90 à 100 ans approche 1,3 million alors que l’Insee ne recense qu’un peu plus de 600 000 personnes dans cette tranche d’âge ». Plus fort encore, le chiffre des centenaires :« Le nombre de titulaires d’un compte âgés de plus de 100 ans s’élevait à 674 014 en 2012, alors que la population française ne recèle à la même date que 20 106 centaines », relève Marianne. Autrement dit, plus de 650 000 comptes bancaires existants sont détenus… par des morts. Et ce pactole, qui dort tranquillement dans les banques, est énorme : en 2012, il était estimé à 1,8 milliard d’euros.

Désormais, l’Etat va récupérer cet argent au bout de trois ans

Pour corriger ce problème, le gouvernement a modifié la loi. « Désormais, à partir du 1er janvier 2016, les banques sont censées vérifier si les titulaires de leurs comptes inactifs ne sont pas décédés, en consultant chaque année le Rnipp, de même que les compagnies d’assurance ont l’obligation de consulter annuellement ce fichier national et publier le nombre et l’encours des contrats en déshérence », explique Marianne. S’agissant des assurances, elles auront l’obligation de rechercher les ayants droits, notamment en ayant recours à des généalogistes. En revanche, la loi n’oblige pas les banques à rechercher d’éventuels héritiers. Et pour cause : désormais, au bout de 3 ans, l’argent qui se trouve sur les comptes bancaires, les Livrets A, et les coffre-forts des morts sera… automatiquement transféré à la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC). En clair, l’Etat.

Et au bout de 20 ans, la totalité des fonds appartiendront définitivement à l’Etat

« C’est un tour de passe passe, dénonce le secrétaire général de l’Union des syndicats des généalogistes de France, interrogé par Marianne. La philosophie de la loi Eckert consiste à organiser le transfert des fonds à la CDC. Faute de recherches, dans la majorité des cas, après la période de prescription de vingt ans, cet argent sera définitivement acquis par l’Etat ».
Autrement-dit, la nouvelle loi corrige un scandale (l’argent des morts gardé par les banques) par un autre scandale (l’argent des morts est récupéré par l’Etat). Dans tous les cas, les héritiers sont rarement recherchés car cette procédure… coûte trop chère !"
Et, en France, le premier ministre manuel valls établit les règles de la censure, notamment en ce qui concerne les sites islamistes et il en profite pour s'attaquer à ceux qui sont trop critiques de l'état d'Israël. Il profite de l'émotion causée par l'assassinat des journalistes de Charlie Hebdo pour rogner nos libertés !
Ne nous laissons pas faire !

(source : Numerama)

Publié par Guillaume Champeau, le Vendredi 23 Janvier 2015

La France confirme à l'ONU l'extension de la censure sans juge

Alors que Manuel Valls n'en avait pas dit un mot mercredi lors de la présentation du nouveau plan de lutte contre le terrorisme, Harlem Désir a confirmé jeudi à l'ONU que la France mettrait en place "à brève échéance" le blocage de sites racistes et antisémites sur simple ordonnance de l'Etat, sans contradictoire ni vérification judiciaire de l'illégalité des sites bloqués. Une exception qui devient la norme.



Jeudi matin, l'Assemblée générale de l'ONU tenait à New York une réunion plénière informelle exceptionnelle, à l'initiative de Bernard-Henri Lévy, sur la question de la montée des violences antisémites dans le monde. La réunion avait été programmée avant les attentats commis en France, mais a nécessairement gagné en importance par l'assassinat de quatre otages juifs détenus dans l'épicerie de Vincennes par Amedy Coulibaly.
A cette occasion, le secrétaire d'état aux affaires européennes, Harlem Désir, a prononcé un discours dans lequel il a confirmé les pistes avancées la semaine dernière par la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui n'ont pourtant pas été évoquées mercredi lors de la conférence de presse de Manuel Valls. En particulier, Harlem Désir a confirmé qu'à "brève échéance", la France mettrait en oeuvre "la possibilité d’un blocage administratif des sites internet et des messages à caractère raciste et antisémite".
Ce blocage administratif, qui se matérialise par un ordre du ministère de l'intérieur non soumis au contrôle d'un juge, fut d'abord prévu pour les seuls contenus pédopornographiques. Dès 2008, il y a sept ans, Numerama avait mis en garde contre l'ouverture de la boîte de Pandore, en prévenant que la lutte nécessaire contre la pédophilie, que le blocage n'aide en rien, ne serait qu'un moyen de légitimer un processus qui serait ensuite étendu à d'autres types de contenus. L'histoire du fichier des empreintes génétiques (FNAEG) qui compte aujourd'hui plus de 2,5 millions d'enregistrements l'avait déjà démontré.
METTRE DES BARRIÈRES SUR INTERNET
Nos craintes se sont vérifiées l'an dernier avec l'adoption d'une loi contre le terrorisme qui adopte le mécanisme du blocage extrajudiciaire à l'encontre des sites de propagande terroriste, dont la liste à bloquer sera établie par le gouvernement, sans contrôle d'un juge. Et donc, selon Harlem Désir et Christiane Taubira, il sera très bientôt étendu à des sites racistes et antisémites, avec la forte tentation de bloquer également des sites très critiques contre le sionisme et Israël, sans qu'un juge ne puisse s'y opposer (sauf recours ultérieur une fois la mesure déjà appliquée).
A l'ONU, Harlem Désir a déclaré que l'antisémitisme "est toujours là, présent, avec son cortège de préjugés, de haine et de violence, parfois comme la résurgence d’un vieil antisémitisme qui remonte du fond des siècles, mais aussi, désormais, sous des formes nouvelles, se répandant sans barrière sur internet et les réseaux sociaux, à l’abri de l’anonymat ou non, prenant parfois prétexte du conflit israélo-palestinien ou s’appuyant sur le dévoiement fanatique de l’islam ancien ou nouveau".
RENDRE RESPONSABLES LES INTERMÉDIAIRES
Selon Les Echos, le secrétaire d'état a expliqué en marge de son discours qu'il fallait étendre la responsabilité pénale des intermédiaires tels que les réseaux sociaux. "Nous devons limiter la dissémination de ces messages. Nous devons établir un cadre légal afin que ces plate-formes sur internet, les grandes compagnies qui gèrent les réseaux sociaux, soient appelées à agir de manière responsable", a-t-il demandé. Il sollicite la convocation d'une conférence internationale dédiée à ce sujet.
Déjà en novembre dernier, le Conseil de Sécurité de l'ONU avait demandé un renforcement de la lutte contre la propagande terroriste sur Internet, en laissant entendre que les plateformes qui seraient trop ouvertes à la liberté d'expression pourraient être accusées de terrorisme par complicité. Le Conseil avait par ailleurs demandé à l'ensemble des 192 membres de l'ONU "d'agir de façon coopérative pour empêcher les terroristes de recruter, pour contrer leur propagande et leur incitation extrémistes violentes sur Internet et les médias sociaux, y compris en développant des contre-récits efficaces".

Et, lorsque la mode change au Mexique.

(source : Cannabis infos)

Les cultivateurs de cannabis Mexicains brulent leurs champs pour y cultiver le pavot



Des efforts en cours de légalisation au Mexique ce qui eu un impact négatif sur la capacité des cartels mexicains de vendre leur cannabis sur le sol américain.

Merci aux Etats comme le Colorado et Washington , avec des piliers de la marijuana médicale comme la Californie qui ont cassé le marché parallèle Mexicains , et comme l'Amérique a assez de cannabis pour des décennies et les Américains ne voulant plus du produit Mexicain :  les agriculteurs mexicains ont perdus la rente de ce qu'ils cultivaient depuis des décennies, depuis que la demande est presque devenue nulle.

En réponse a cela, les cartels mexicains auraient changé leur principal objectif en distribuant des drogues dures comme l'héroïne et la méthamphétamine . En outre, les agriculteurs mexicains ont commencé à brûler leurs champs de cannabis pour faire a la place de celui-ci : la culture du pavot tout en cassant l'approvisionnement Asiatique .



Ces exploitations de cannabis qui poussaient autrefois principalement à faible teneur en THC seront transformées en champs de pavot. Une fois récoltées, les pavots deviendront opium et seront utilisés pour fabriquer l'héroïne.

Une fois que l'héroïne est faite, la substance traversera ensuite la frontière et s' infiltrera à travers le sol américain. Cela démontre clairement que la légalisation du cannabis peut freiner le marché noir de celui-ci et que le crime organisé comme les cartels mexicains ont su trouver la parade dans une nouvelle culture ainsi que des futurs capitaux colossaux qui ne feront que renforcer leurs positions par ce tout nouveau marché et toute la violence qui en découle.

A suivre .....
Source Internal : Cannabis Infos

Et, comment la compagnie pétrolière Total qui paie une misère d'impôt en France nous refait le coup des pétrolière américaines qui ont liquidé la fabrication de véhicules électrique aux States dans les années 1920-30.

(source : Observatoire des multinationales)


Comment Total a pris le contrôle des lobbies européens des énergies renouvelables... pour mieux favoriser le gaz


Les entreprises pétrolières et gazières ont pris le contrôle des lobbies européens des énergies renouvelables. La française Total, aux côtés de consoeurs comme Iberdrola (Espagne), E.On (Allemagne) et Enel (Italie-Espagne), forment désormais la majorité du conseil d’administration des deux principales associations professionnelles de l’éolien et du solaire. Cette prise de contrôle vise à freiner la transition énergétique au niveau européen, en particulier en faisant la promotion du gaz comme « énergie de transition ».
C’est le Guardian qui révèle l’affaire :
Les grandes firmes énergétiques comme Total, Iberdrola, E.On et Enel ont acquis ensemble une position dominante dans des associations professionnelles comme l’Association européenne de l’énergie éolienne (European Wind Energy Association, EWEA) et l’Association européenne de l’industrie photovoltaïque (European Photovoltaic Industry Association, EPIA). Leurs représentants constituent désormais une majorité dans les conseils d’administration des deux groupes.
Les agents de l’EPIA se sont vu enjoindre de promouvoir une alliance gaz-renouvelables en réponse aux défis de sécurité énergétique de l’Europe, tandis que l’EWEA a réduit ses objectifs d’énergie verte pour 2030 d’un tiers, selon des anciens employés, des experts des énergies renouvelables et des sources internes. Ceux-ci estiment que cette position plus favorable au gaz a influencé les objectifs climatiques pour 2030 adoptés l’année dernière par les gouvernements de l’Union européenne. (...)
L’EWEA avait auparavant défendu un objectif de 45% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique européen en 2030, mais au moment crucial l’année dernière, les représentants de toutes les grandes entreprises au conseil d’administration - sauf Alstom - se sont opposés à une cible supérieure à 30%, Iberdrola, Enel et d’autres entreprises refusant même toute cible quelle qu’elle soit. L’EWEA a trouvé un compromis autour de la défense d’un objectif contraignant de 30% - rapidement suivie en cela par l’EPIA. Finalement, les leaders de l’UE se sont mis d’accord sur un objectif non-contraignant de 27%. (...) Dans le passé, l’association de l’éolien avait publiquement argumenté qu’il était non seulement possible, mais nécessaire après 2030, d’atteindre 100% d’énergies renouvelables (en accroissant la capacité de stockage hydroélectrique) (...).
Au cours de l’année passée, l’EPIA et l’EWEA ont noué des discussions régulières avec le lobby du gaz Gas Naturally pour former un front commun. (...) Selon une source : « La stratégie du côté du gaz est de tuer le charbon et le greenwashing de leur industrie. Du côté des renouvelables, c’est de faire alliance avec le big business plutôt qu’avec des petites entreprises et des ONG comme dans le passé, afin de conquérir une audience plus conservatrice et plus puissante. »
Lire l’intégralité de l’article (en anglais) sur le site du Guardian.
Comme le note le quotidien britannique, Total contrôle deux sièges sur huit (directement et via sa filiale SunPower) au conseil d’administration de l’EPIA (European Photovoltaic Industry Association), dont celui de président. En ce qui concerne le conseil de l’EWEA (European Wind Energy Association), il est rempli de firmes ayant aussi des intérêts dans les énergies fossiles : Total, EDF et Alstom du côté français, en plus d’Iberdrola, Enel, E.On, Vattenfall ou encore Siemens.

Photo : WildEarth Guardians CC

Et, du même site, le super marché grec est ouvert et même les grecs trop riches en profitent alors qu'ils ne payent pratiquement ou pas d'impôts.
Ce qui risque de changer avec l'arrivée de la gauche radicale et cela les défrise.


Grèce : qui profite des privatisations ?

 PAR OLIVIER PETITJEAN

En échange de l’aide financière internationale, la Grèce s’est vue imposer un programme de privatisations à grande échelle. Si investisseurs russes, chinois ou azéris, multinationales françaises ou allemandes, mais aussi (et peut-être surtout) riches hommes d’affaires grecs ont su profiter de l’aubaine, les simples citoyens n’en retirent qu’un sentiment d’humiliation et d’injustice. Loin d’avoir généré les recettes espérées, cette vente à l’encan de la richesse collective nationale se traduit surtout par une perte de contrôle des Grecs sur leur propre destinée et une soumission au modèle de développement voulu par les « investisseurs ».
Ce dimanche 25 janvier, les Grecs se rendent aux urnes pour élire un nouveau gouvernement. La perspective d’une accession au pouvoir de Syriza, la coalition de la gauche radicale, seule ou avec d’autres partis, se fait de plus en plus réelle. Si cette victoire se confirme, ce sera en grande partie à cause du rejet de la politique d’austérité massive imposée au pays depuis plus de cinq ans. Celle-ci s’est traduite par une baisse sans précédent des revenus et des conditions de vie de la plupart des Grecs, faisant sentir ses conséquences jusque dans leur état de santé [1]. Même du point de vue strictement économique, cette politique d’austérité apparaît comme un échec manifeste, si ce n’est pour tous ceux – banquiers de France, d’Allemagne et ailleurs [2], investisseurs étrangers, spéculateurs [3], mais aussi hommes d’affaires grecs – qui ont su y trouver leur compte.
Une partie cruciale du traitement de choc imposé par la « troïka » (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Commission européenne) en échange de son aide financière était un vaste programme de privatisations d’entreprises et autres propriétés appartenant à l’État grec. Sur la liste des actifs ainsi destinés à la privatisation figuraient notamment les entreprises publiques de production, de transport et de distribution d’électricité et de gaz, l’entreprise pétrolière nationale, les services d’eau d’Athènes et de Thessalonique, tous les aéroports du pays, tous les ports, des autoroutes, les entreprises ferroviaires nationales, le service postal, ou encore les organismes de loterie et de paris sportifs. Sans compter plusieurs milliers de biens fonciers [4], parmi lesquels de nombreux joyaux comme le manoir vénitien de Castello Bibelli, sur l’île de Corfou, la plage d’Agios Ioannis en Chalcidique, celle de Kassiopi encore à Corfou, ou encore celle d’Agia Triada, à proximité de Thessalonique. Autant de lieux désormais voués aux promoteurs touristiques.

Recettes revues à la baisse

Bref, une véritable vente à l’encan du patrimoine national en l’espace de quelques années. Initialement, en 2010, certains représentants de la troïka ont avancé le chiffre de 50 milliards d’euros de recettes attendues de ces privatisations. Mais ces estimations n’ont jamais cessées d’être revues à la baisse. Fin 2013, l’État grec n’avait réussi à obtenir que 4 milliards d’euros, dont seulement 2,6 effectivement versés – il en espérait encore 11 milliards d’ici 2016, et 25 milliards d’ici 2020. Fin 2014, le chiffre était de 7,7 milliards, dont 3,1 réellement reçus – les promesses d’argent progressant visiblement plus vite que les versements effectifs ! Les recettes totales espérées à l’horizon 2016 n’étaient plus que de 9,6 milliards d’euros.
Malgré l’atmosphère générale de précipitation et les pressions constantes exercées par la troïka pour faire avancer le programme de privatisation, celles-ci progressent lentement, et n’obtiennent pas les résultats espérés. Si plusieurs opérations significatives sont achevées ou quasi achevées (la loterie nationale OPAP, les aéroports régionaux, le site de l’ancien aéroport d’Athènes, l’entreprise de transport de gaz DEFSA), d’autres sont des échecs retentissants (la vente des services d’eau d’Athènes et de Thessalonique, celle de l’entreprise de gaz DEPA), et les cessions restantes ne cessent d’être retardées.
Plusieurs raisons expliquent cet échec relatif pour la troïka et les dirigeants grecs. Tout d’abord, le programme de privatisation s’est heurté à de nombreuses résistances, notamment de la part du pouvoir judiciaire, des syndicats et des citoyens. Ensuite, les investisseurs potentiels ne se sont pas forcément montrés très empressés, notamment dans les premières années, du fait de l’incertitude politique et parce que ces entreprises connaissaient parfois des dysfonctionnements, aggravés par la crise que traversait le pays tout entier. Enfin, comme c’est souvent le cas en matière de privatisations, les repreneurs se sont retrouvés en position de force, face à des pouvoirs publics désespérés de pouvoir remplir dans les temps les conditions de la troïka, et ont su négocier des prix avantageux. Uneenquête approfondie du quotidien allemand Tagesspiegel sur les privatisations en Grèce et au Portugal cite un ancien dirigeant de TAIPED, l’agence en charge des privatisations : « C’était le pire moment possible pour initier un programme de privatisations. Normalement on ne devrait pas privatiser au beau milieu d’une crise. »Même du point de vue des privatiseurs, la manière dont le programme grec a été conçue et menée est un non-sens.
C’est ainsi, par exemple, que les repreneurs des parts d’OPAP (loterie) privatisées par le gouvernement grec ont versé 652 millions d’euros, sensiblement moins que le prix théorique correspondant à la capitalisation boursière d’OPAP au moment de la cession. Le jour même de l’acquisition, la valeur de l’action d’OPAP a bondi de 6,13 à 9,13 euros ; elle est aujourd’hui de 13 euros. Une juteuse plus-value pour les hommes d’affaires grecs et tchèques qui ont négocié le rachat, et qui étaient les seuls candidats à la reprise. Le président de TAIPED de l’époque s’est consolé en partant immédiatement en vacances dans le jet privé du milliardaire grec Dimitris Melissianidis, l’un des repreneurs. Le scandale l’a contraint à la démission. Mais ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres des problèmes et des irrégularités qui auront entaché le travail de l’agence. Depuis sa création, celle-ci a déjà changé cinq fois de dirigeant... Un fait qui en dit long sur ce que cache, réellement, la mise en oeuvre du programme de privatisation grec.

Les entreprises françaises veulent une part du gâteau

Bien évidemment, les entreprises françaises ne pouvaient pas rester à l’écart d’une telle aubaine. Nombreuses sont les firmes tricolores qui se sont portées candidates à la reprise d’entreprises publiques grecques, encouragées en cela par le président François Hollande lui-même, au nom de la « solidarité » des Français avec les souffrances du peuple grec… C’est ainsi qu’Alstom a fait acte de candidature au rachat de Rosco, entreprise de matériel ferroviaire, tandis que la SNCF était retenue parmi les trois repreneurs potentiels de TrainOSE, la société de transport ferroviaire [5]. Vinci, de son côté, figurait parmi les candidats à la reprise des aéroports régionaux grecs, mais s’est vu préférer un consortium germano-grec. Le groupe pourrait se rattraper avec l’aéroport d’Athèmes ou l’autoroute Egniata, dans le Nord de la Grèce. La Poste est engagement citée parmi les repreneurs potentiels de son homologue grecque [6]
Paradoxalement, les entreprises publiques françaises apparaissent donc au premier rang lorsqu’il s’agit de privatiser ailleurs. EDF a elle aussi manifesté publiquement son intérêt pour un rachat de DEI (PPC selon l’acronyme anglais), l’entreprise publique de production d’électricité. La firme française s’intéresserait particulièrement aux actifs et à l’expertise de DEI dans le domaine du lignite, cette forme particulièrement polluante du charbon qu’EDF souhaite également développer en Serbie (lire notre article). Peu importe apparemment que les salariés de DEI aient organisé une grande grève en juillet dernier pour protester contre la privatisation de leur entreprise [7] : EDF fait valoir qu’en tant qu’entreprise publique, elle est peut-être la seule en Europe à ne pas avoir peur du pouvoir des syndicats [8] !
Le cas le plus emblématique reste néanmoins celui de Suez environnement, auquel l’Observatoire des multinationales a consacré une enquête approfondie. L’entreprise française s’était positionnée pour racheter les services d’eau d’Athènes et de Thessalonique à des conditions particulièrement avantageuses, alors que ces services étaient en bonne santé financière et ne paraissaient pas avoir besoin d’investisseurs. Mais les obstacles se sont accumulés : les opposants à la privatisation de Thessalonique ont organisé en mai 2014 un référendum populaire, dans le cadre duquel 98% des votants se sont prononcé contre la privatisation de l’eau. Quelques semaines plus tard, la Cour suprême grecque a rendu un arrêt déclarant inconstitutionnelle la privatisation des services d’eau d’Athènes et de Thessalonique, parce que portant atteinte aux obligations de l’État en matière de protection de la santé des citoyens. Dans son rapport de décembre 2014, TAIPED ne mentionne plus ces deux entreprises dans la liste des entités à privatiser.

Capitaux chinois, russes, azéris… et grecs

Le programme de privatisations grec a été parfois présenté comme une ruée sur les actifs bon marché, attirant des investisseurs de divers horizons, et notamment de l’Est. Outre le tourisme, l’autre grand projet économique sur lequel parient les technocrates est celui de faire de la Grèce un « hub » et une porte d’entrée vers l’Europe depuis l’Asie. D’où l’importance du secteur des transports dans la liste des biens à privatiser. Du fait d’une culture orthodoxe partagée et de la stratégie d’influence du Kremlin, les entreprises russes se sont montrées particulièrement actives. Gazprom a longtemps été le repreneur pressenti de l’entreprise gazière DEPA, avant de retirer sa candidature au dernier moment. RZD, l’entreprise ferroviaire publique russe, s’intéresse aux chemins de fer grecs, ainsi qu’au port de Thessalonique. Mais ces velléités pourraient bien se trouver entravées par la crise ukrainienne et les sanctions occidentales.
Côté Chinois, des investisseurs sont impliqués dans le projet de développement immobilier d’Hellenikon, l’ancien aéroport d’Athènes - le plus important projet urbain d’Europe, sur 620 hectares – et d’autres s’intéressent à l’aéroport international actuel. L’entreprise Cosco a signé en 2009 un bail pour rénover et gérer une partie du port du Pirée, le plus important de Grèce ; elle est aujourd’hui candidate à son rachat pur et simple. Ses concurrents sont américain, néerlandais et philippin [9]. Plus inattendu peut-être, le rachat de l’entreprise de transport de gaz DEFSA par SOCAR, entreprise pétrolière et gazière d’État de l’Azerbaïdjan, s’explique par les grands projets de gazoducs visant à acheminer le gaz de la mer Caspienne vers l’Europe via la Grèce, dans lesquels SOCAR est également impliquée.
Mais les principaux bénéficiaires des privatisations grecques ne sont peut-être pas au final les multinationales européennes et les investisseurs orientaux. Ce sont plutôt les milliardaires grecs. On les retrouve dans les consortiums qui se sont vus attribuer OPAP (Dimitris Melissianidis), le site Hellenikon (groupe Lamda Development, appartenant à Spyros Latsis) ou les aéroports régionaux (Dimitris Copelouzos). Les entreprises françaises l’ont bien compris, qui n’ont pas manqué de s’associer à eux pour déposer leurs propres candidatures : Aktor (propriété de l’homme d’affaires George Bobolas) pour Suez et Vinci, Damco Energy (groupe Copezoulos) pour Alstom… Comme le notait une urbaniste interrogée par Mediapart à propos d’Hellenikon : « cette privatisation montre l’hypocrisie totale de ce programme : il s’agissait soi-disant de faire venir les capitaux étrangers... Or avec Lamda Development, les décideurs grecs ont en réalité placé l’un des leurs ! »
Syriza, qui avait toujours promis de suspendre le programme de privatisations, voire de revenir en arrière, a certes quelque peu modéré ses discours en vue des prochaines échéances électorales. Le parti a en revanche ouvertement axé sa campagne sur la remise en cause des privilèges et de la puissance politique de ces « oligarques », qui ont profité des années de boom de la Grèce et profitent encore aujourd’hui des souffrance de leurs concitoyens [10]. Pour réussir à tracer un chemin alternatif pour la Grèce, il faudra aussi aller au-delà du simple rejet de l’austérité, des privatisations et de leurs profiteurs. Il faudra notamment que Syriza sache perpétuer et exploiter la mobilisation et l’esprit de solidarité et d’innovation sociale dont ont fait preuve des millions de citoyens grecs confrontés à l’austérité. C’est ce qu’illustre à sa manière la lutte exemplaire – et victorieuse - contre la privatisation de l’eau de Thessalonique : il ne suffit pas de défendre les positions acquises ; il faut aussi savoir inventer de nouvelles alliances entre syndicats et citoyens, et de nouvelles formes d’organisation sociale (comme la forme coopérative proposée par l’« Initiative 136 » [11]) pour réinventer des services publics plus transparents, plus efficaces et plus démocratiques. Voilà la vraie réponse aux idéologues de la privatisation.
Olivier Petitjean

Photo : Sam Judson CC

[1Sur la dégradation des indicateurs de santé liés à l’austérité, lire ici.
[2Lire ici.
[4Le Fonds de développement des actifs de la république grecque – HRAF selon l’acronyme anglais, TAIPED selon l’acronyme grec -, c’est-à-dire l’agence publique chargée de procéder aux privatisations, évoque dans son rapport d’étape de décembre 2014 « plus de 80 000 propriété évaluées, 3000 présélectionnées en vue de leur développement [euphémisme pour privatisation, NdE] et environ 1000 déjà transférées à TAIPED ».
[5Ses deux concurrents sont l’entreprise ferroviaire publique russe RZD, en partenariat avec le groupe grec GEK Terna, et la société roumaine Grup Ferroviar Roman (GFR). GEK Terna et RZD sont aussi candidats à la reprise de Rosco, en concurrence avec Siemens et Alstom. Dans les deux cas, la décision est désormais prévue pour 2015, après l’avoir été en 2013, puis en 2014.
[6Il faut aussi mentionner les banques françaises qui conseillent TAIPED dans les processus de privatisation, comme BNP Paribas pour l’aéroport international d’Athènes ou le Crédit agricole pour le service d’est d’Athènes.
[7Lire ici.
[8Source. Les enchères pour DEI/PPC sont attendues en 2015
[9Source.
[10Lire cet article du Financial Times, presque favorable à Syriza.
[11Voir notre enquête déjà citée.


Et, lorsque Big Brother espionne le citoyen américain.
Eh, ben dites donc, entre la NSA et le FBI, les ricains sont aimés de leur gouvernement, il les tient à l'oeil !

(source : Le Point.fr)

Le FBI utilise très discrètement des radars qui voient à travers les murs

Le Point - Publié le  - Modifié le 

"Usa Today" a révélé que des agences de sécurité américaines utilisaient des appareils capables de détecter les mouvements à l'intérieur des maisons.

50 agences de sécurité américaines, dont le FBI, utilisent des radars "voyant" à travers les murs.
50 agences de sécurité américaines, dont le FBI, utilisent des radars "voyant" à travers les murs. © BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
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Quand le FBI ne peut pas passer par la porte, il ne passe pas par la fenêtre : il regarde à travers les murs... Le quotidien américain USA Today a révélé dans la semaine qu'au moins 50 agences de sécurité du pays, dont le FBI donc, utilisaient depuis plus de deux ans des radars capables d'espionner les domiciles des particuliers depuis l'extérieur. Et ce, "en ayant très peu informé les autorités judiciaires et le public à propos de quand et comment les radars seraient utilisés".
Et pour cause : cette pratique "soulève de nouvelles préoccupations quant à l'étendue de la surveillance gouvernementale", écrit le quotidien avec un certain sens de l'euphémisme. "La Cour suprême desÉtats-Unis a indiqué que les officiers de police ne pouvaient généralement pas utiliser de détecteurs de haute technologie pour révéler l'intérieur d'une maison à moins d'obtenir auparavant un mandat de perquisition", peut-on encore lire dans l'article. L'utilisation des radars indiscrets serait donc purement et simplement anticonstitutionnelle et illégale.

Conçus pour l'Irak et l'Afghanistan

C'est lors d'un procès devant une cour d'appel fédérale en décembre, à Denver (Colorado), raconte USA Today, que l'utilisation des radars avait connu un premier écho public. Le procès avait révélé que des officiers l'avaient utilisé. Les juges s'en étaient alarmés, arguant que "l'utilisation sans mandat par le gouvernement d'un outil aussi puissant pour fouiller l'intérieur des maisons pose de graves questions vis-à-vis du quatrième amendement" de la Constitution américaine, qui stipule que "le droit des citoyens d'être garantis dans leurs personne, domicile, papiers et effets, contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé".
Selon l'article, accompagné d'une infographie, les radars tiennent dans la main, ont un rayon de 50 pieds (plus de 15 mètres), fonctionnent en utilisant les ondes hertziennes et "peuvent détecter les plus petits mouvements, notamment la respiration". Ils peuvent en outre ""voir" à travers le béton et la brique" et à travers plusieurs murs successifs.
D'anciens et actuels officiers fédéraux, interrogés par USA Today, ont plaidé auprès du quotidien que "l'information recueillie par ces détecteurs est essentielle dans certaines situations", en particulier les prises d'otage. Ils ont d'abord été conçus, explique encore le quotidien, pour être "utilisés en Irak et enAfghanistan". En toute discrétion."

vvvvv

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