lundi 14 octobre 2013

Désolé, mes chers cinq lecteurs, hier, j'ai repris le boulot et je n'ai pas encore retrouvé le rythme pour prendre le temps d'écrire entre une heures et deux heures pendant la pose.

Bon, reprenons et passons directement à Mosanto.

(source : Bioaddict.fr)

Ecologie : le mouvement contre Monsanto prend de l'ampleur

Publié Hier à 12h24

Le 12 octobre, à l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation, plusieurs manifestations "anti-Monsanto" ont eu lieu dans le monde entier. Des citoyens toujours plus nombreux se sont rassemblés pour la seconde fois de l'année dans le but d'exprimer leur volonté d'une agriculture plus saine, respectueuse des paysans, garantissant notre santé et celle de nos enfants.
1/19
Marche contre Monsanto à Paris le 12 octobre 2013
Marche contre Monsanto à Paris le 12 octobre 2013
Semences OGM, Round-up, hormone de croissance bovine, PCB, aspartame, agent orange... Le point commun entre tous les mots de cette liste toxique ? Monsanto... la firme emblématique de la saga de l'agrochimie mondiale.
Suite à un appel international lancé depuis les Etats-Unis, le 25 mai dernier, plus de 2 millions de personnes dans 52 pays ont manifesté contre Monsanto. Le 12 octobre a eu lieu le deuxième rassemblement de l'année 2013 "contre Monsanto".
L'équipe du journal Bioaddict.fr était présente à la grande manifestation qui a été organisée à Paris Place Stalingrad (19ème arr.) par le Collectif citoyen Les Engraineurs. (voir le reportage photos ci-dessus)
"Planter les graines d'un esprit de résistance contre les agissements nocifs pour l'environnement et l'Humanité par une interpellation directe des citoyens."... Telle est l'une des intentions inscrite dans la charte des "Engraineurs".
Lire la Charte des Engraineurs sur le site collectiflesengraineurs.tumblr.com
"Nous, citoyens, réclamons la fin des monopoles sur nos aliments, refusons les OGM, et plus encore désirons apporter notre soutien aux porteurs d'alternatives, à la fois solidaires, responsables et écologiques " ont ainsi scandé les manifestants. "Nous refusons d'être mis devant le fait accompli d'une pollution génétique et chimique de notre environnement et de notre santé !".
Plusieurs associations (la Confédération paysanne, ATTAC, Réseau AMAP Idf, Greenpeace) étaient présentes ce 12 octobre pour expliquer les différentes alternatives à l'agriculture industrielle et chimique. La journaliste, réalisatrice et auteur du best-seller "Le Monde selon Monsanto" Marie-Monique Robin a également pris la parole et témoigné de la contamination de la planète et de notre alimentation par Monsanto.
Aujourd'hui, les citoyens du monde entier sont chaque jour plus nombreux à exprimer leur volonté d'une agriculture plus saine, respectueuse des paysans et des consommateurs, et d'un monde plus bio. Le mouvement contre Monsanto prend de l'ampleur... et c'est tant mieux !
Pour vous impliquer vous aussi, vous pouvez rejoindre le mouvement des engraineurs. Plus d'infos sur le site collectiflesengraineurs.tumblr.com
Stella Giani

Il est peu-être temps, mes chers lecteurs de se bouger le cul !

 (source : National Geographic)

En Alsace, les abeilles butinent le sucre des poubelles faute de fleurs



  12 commentaires
3
© Vincent Kessler, Reuters
© Vincent Kessler, Reuters
Normalement, les abeilles ont les pattes couvertes de grains de pollen jaune. À l’automne dernier, à Ribeauvillé, en Alsace, elles sont rentrées à la ruche maculées de sirop bleu, vert et rouge – après avoir butiné autour d’une usine qui retraite des résidus de M&M’s.
Les apiculteurs n’ont pas pu vendre les rayons de miel aux couleurs des bonbons, ce qui a porté un coup à la production annuelle de la région, qui s’élève à 1 000 t. La législation de la plupart des pays oblige le miel à n’avoir qu’un seul ingrédient : le nectar transformé par les abeilles.
Mais, en cas de sécheresse ou de pénurie de fleurs, ces insectes peuvent changer de régime. « Si l’approvisionnement en nectar est interrompu, les abeilles récoltent n’importe quel sucre disponible », explique Tim Tucker, de la Fédération américaine d’apiculture.
Les poubelles extérieures des petits commerces sont très prisées, qui regorgent de canettes de sodas usagées et d’emballages de friandises. « Nous croisons les doigts pour que les abeilles ne trouvent pas ces endroits », reconnaît Tucker.
Johnna Rizzo

Que dire, si, chacun de nous n'intervient pas pour que cesse "Tout Cela".
Parce qu'entre-nous, les industriels font ce qu'ils veulent et là où ils polluent, rien à foutre parce qu'ils n'habitent pas dans les régions concernées.
 
(source : Pontivy journal)

Guern Le scandale des remblais radioactifs oubliés

Entre 56 et 84, 22 mines d’uranium ont été exploitées entre Guern et Le Faouët. Les remblais radioactifs ont été dispersés. On en distribuait à qui voulait. Ils sont toujours là...

Dernière mise à jour : 11/10/2013 à 10:35
Imprimante Email

Ici, dans un chemin de randonnée près de Ty-Gallen, le scintillomètre de Patrick Boulé affiche 1 075 chocs par seconde... au lieu de 150.
Ici, dans un chemin de randonnée près de Ty-Gallen, le scintillomètre de Patrick Boulé affiche 1 075 chocs par seconde... au lieu de 150.
Patrick Boulé, président de l’association Rozglas (lire ci-dessous), sort du coffre de sa voiture un scintillomètre. Un compteur à scintillation, cousin du fameux compteur Geiger-Müller. Nous sommes dans la cour d’une ancienne ferme aujourd’hui inhabitée à quelques centaines de mètres de l’ancienne mine d’uranium de Ty-Gallen, entre Persquen et Bubry. « C’est là », dit Patrick Boulé en montrant un tas de sable. Il y a encore un an, ce tas de sable devait avoisiner les 15 m3. Aujourd’hui, il en reste à peine un quart. « Presque tout a été volé. » Patrick Boulé met en marche le scintillomètre au-dessus de ce qui reste du tas de sable. L’appareil crépite et marque 1 337 chocs par seconde. « La normale, c’est 150 chocs par seconde. Mieux vaut ne pas s’attarder ici…  » Quand bien même, ici tout est contaminé. Et le scintillomètre va aller de surprise en surprise. A quelques dizaines de mètres du tas de sable, dans un bois, le compteur indique 2 200 chocs/sc. Et ce n’est pas fini : près de l’ancien potager, au pied d’une source qui alimente le Blavet, c’est le record absolu : 8 000 chocs par seconde. Le compteur s’affole. Patrick Boulé, lui, ne s’éternise pas et s’éloigne illico.

Galeries comblées en 1993

Cette contamination aux particules radioactives trouve son origine de l’autre côté de la butte, à Ty-Gallen. Là, entre 1976 et 1981, une mine d’uranium a été exploitée par la société Simura (Société industrielle des minerais d’uranium). Des galeries ont été creusée sur trois niveaux, compris entre 15 et 50 mètres sous la surface du sol. 18 700 tonnes de minerais ont été extraits de la mine de Ty-Gallen, qui ont fourni 48,7 tonnes d’uranium métal.
Pour vider l’eau des galeries souterraines, des pompes ont été installées. Mais l’eau ainsi récupérée n’a jamais été stockée et encore moins traitée : elle a été tout simplement rejetée dans la nature, de l’autre côté de butte. Direction, la ferme au tas de sable…
La concession de Ty-Gallen a appartenu à la Simura jusqu’en 1991, puis elle est passée en 2001 dans le giron de la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires), devenue depuis Areva. En 1993, la Cogema a comblé les galeries souterraines. Aujourd’hui, à part un panneau de type tourisme industriel (seules quatre anciens sites sont équipés de ces panneaux), absolument rien ne prévient les promeneurs et les cueilleurs de champignons du danger qu’ils courent. Quant aux riverains…

Une aire de boules radioactive

Le tas de sable provient directement de la mine de Ty-Gallen. Pendant des années, les propriétaires de la ferme ont joué aux boules dessus. « On a découvert que ce sable était radioactif. Le propriétaire en a parlé à une personne d’Areva et ce dernier lui a dit d’en faire un tas et qu’Areva l’enlèverait lorsqu’ils décontamineront le sol. » Areva n’est pas repassé et le sable s’est envolé. « On a même volé la pancarte que j’avais installée pour prévenir du danger !, raconte Patrick Boulé… Plus sérieusement, cela signifie qu’il y a du sable radioactif dans la nature et que des gens s’en servent sans savoir que c’est dangereux pour leur santé. »

Dans les chemins, les cours…

Cette histoire de sable radioactif est l’arbre qui cache la forêt. Si les mines ont été fermées et rebouchées plusieurs années après, si les terrains sont aujourd’hui régulièrement débroussaillés afin de permettre aux techniciens d’Areva d’effectuer des mesures de radioactivité, le danger ne se cantonne pas aux 22 anciens sites miniers. Pendant des années, les remblais issus de ces mines ont été dispersés ici et là. « On s’est servi de toute cette caillasse sous des routes, pour renforcer des chemins, on en a aussi mis dans des cours de ferme du secteur, comme à Lignol, à Guern ou encore à Bubry… On en retrouve dans des chemins de randonnée… Les exploitants des mines en distribuaient à qui voulait…  » D’où la campagne, en septembre 2010, du recensement de ces remblais effectué par hélicoptère (lire-ci contre). Areva aurait comptabilisé 87 zones, réparties sur 12 communes, contaminées par ces anciens remblais. « Areva doit décontaminer. Mais, elle minimise les facteurs de contamination pour ne pas intervenir sur ces zones », accuse le président de Rozglas. Il y a pourtant urgence… Le scintillomètre de Patrick Boulé n’arrête pas de crépiter.

> 22 mines exploitées entre 1956 et 1984


Cette carte montre les sites des anciennes mines d'uranium.
Cette carte montre les sites des anciennes mines d'uranium.
L’exploitation des mines d’uranium dans le pays du Roi Morvan remonte à 1952. Quand le gouvernement Pinay adopte un plan quinquennal de développement de l’énergie atomique, avec la participation de l’industrie privée. Résultat : certaines parties du territoire français sont retirées du monopole de Commissariat à l’énergie atomique (CEA). La Bretagne en fait partie. Des prospecteurs privés se lancent dans la recherche et l’exploitation de l’uranium.
Les premiers travaux de prospection débutent en Bretagne en 1954 : Joseph Monpas, originaire de Lignol, découvre le premier gisement de la région, à Kersegalec.
Entre 1954 et 1962, les principaux gisements découverts en Bretagne aboutissent à l’exploitation de 22 sites miniers (20 dans le Morbihan et deux dans le Finistère). De 1956 à 1984, les gisements bretons ont produit 1 108 tonnes d’uranium métal, à partir de 275 974 tonnes de minerai d’une teneur moyenne de 4,01 kg d’uranium par tonne.
Franck Baudouin
Guern, France
 
De toute façon, mes chers lecteurs, ils font n'importe quoi, tout ça pour aider ou sauver l'humanité avec l'aide des gros tambours des médias liés à l'industrie et à la finance..
En fait, ils nous empoisonnent et ils l'ont toujours fait !
 
(source : Bastamag.net)
 
Réchauffement climatique

Géo-ingénierie : scientifiques, milliardaires et militaires s’allient pour manipuler l’atmosphère

par
    Pulvériser du soufre dans la stratosphère, modifier la chimie des océans… Pour contrer le réchauffement climatique, des techniques de manipulation du climat à grande échelle sont à l’étude. Des projets déjà expérimentés, hors laboratoire et sans aucun contrôle international, qui attirent scientifiques, milliardaires et compagnies pétrolières. Alors que des organisations de la société civile demandent un moratoire, les militaires s’y mettent et appellent à se doter d’armes météorologiques. La « géo-ingénierie », une nouvelle menace environnementale et… anti-démocratique ?
    Dans les arcanes gouvernementales, on la surnomme « le plan B ». Son vrai nom, la « géo-ingénierie ». Pour contrer le réchauffement climatique, plutôt que de miser sur les réductions de gaz à effet de serre, des chercheurs étudient des dispositifs de manipulation du climat à grande échelle. Au menu, des techniques allant de l’ensemencement en fer des océans à la gestion du rayonnement solaire. Des expérimentations sont déjà menées. Considérées comme fantaisistes il y a vingt ans, ces recherches sont désormais suivies de près par les gouvernements. L’ONG internationale ETC Group, qui travaille sur les technologies émergentes, a publié une carte de ces expériences de géo-ingénierie et de modifications du climat, depuis 60 ans. L’Amérique du Nord, l’Europe et l’Australie font partie des trois zones les plus actives (en rouge sur la carte) en terme de géo-ingénierie.
    Cliquer sur l'image pour l'agrandir
    Modifier la composition chimique des océans
    Quelque 45 techniques de géo-ingénierie sont recensées dans l’encyclopédie Wikipedia. Clive Hamilton, dans son livre Les apprentis sorciers du climat [1], examine huit d’entre elles, considérant les autres comme « purement imaginatives », voir « spéculatives ». Chercheurs et investisseurs se concentrent principalement sur les techniques de capture du carbone, avec un intérêt particulier pour les océans. Nos océans constituent une formidable éponge à carbone grâce au rôle joué par les phytoplanctons, qui fournissent par photosynthèse plus de la moitié de l’oxygène de la planète. Pour favoriser l’éclosion de ces planctons marins, une douzaine d’expériences de « fertilisation en fer » ont été conduites par les scientifiques depuis le début des années 90.
    Une expérience de trois mois conduite dans l’océan Austral en 2009 a refroidi les espoirs placés dans l’ensemencement en fer. Quatre tonnes de poussières de fer ont été éparpillées sur une zone de 300 km2. Rapidement, une efflorescence de phytoplanctons est observée, mais elle s’arrête au bout de deux semaines. La fertilisation des mers grâce au fer ne donnerait donc naissance à du phytoplancton que pour un court laps de temps. « Ensemencer les mers de fer n’est pas non plus sans conséquence écologique, ajoutent les auteurs de l’ouvrage Scénarios d’avenir [2]. Accroitre leur teneur en fer contribue à accélérer le processus déjà en cours d’acidification des océans. » La fertilisation peut aussi avoir des répercussions sur toute la chaine alimentaire marine. Ces risques n’ont toutefois pas empêché un businessman californien de déverser 100 tonnes de sulfate dans l’océan Pacifique, sur une zone de 10 000 km2, en toute illégalité, en juillet 2012 (lire notre article).
    Pulvériser du soufre dans la stratosphère
    Autre technique en vogue, la pulvérisation d’aérosols soufrés. En 1991, les cendres projetées dans l’atmosphère par le mont Pinutabo assombrissent suffisamment la Terre pour la refroidir d’environ 0,5°C pendant une année. Avant que la situation ne revienne à la normale une fois le nuage de cendres retombé au sol [3]. Partant de ce constat, la Royal Society, l’académie des sciences britanniques, considère la pulvérisation d’aérosols soufrés dans la stratosphère comme « la plus prometteuse » des méthodes de gestion du rayonnement solaire [4]. Ces minuscules particules d’aérosols seraient pulvérisées sous forme de dioxyde de soufre, de sulfure d’hydrogène ou d’acide sulfurique. Paul Crutzen, prix Nobel de chimie, a estimé à 5 millions de tonnes par an la quantité de soufre nécessaire pour bloquer environ 2 % du rayonnement solaire !
    Imaginez une flotte d’aéronefs, volant à haute altitude, équipés de réservoirs et de dispositifs de pulvérisation. L’utilisation de canons de l’artillerie navale, de ballons ou d’un tuyau suspendu dans le ciel sont également à l’étude... Si ces aérosols étaient pulvérisés par des avions de chasse, il faudrait chaque année un million de vols d’une durée de 4h chacun ! [5] D’autres études évoquent des impacts sur le niveau des précipitations. Cette technique pourrait gravement perturber la mousson indienne, compromettant les ressources alimentaires de près de 2 milliards de personnes. Dernière objection de taille : « L’impossibilité de tester cette technique sans mise en œuvre grandeur nature », conclut Clive Hamilton.
    Des brevets qui attirent les milliardaires
    Un duo de scientifiques nord-américains est très impliqué dans la recherche en géo-ingénierie : David Keith, physicien, et Ken Caldeira, spécialiste des sciences de l’atmosphère. David Keith détient avec d’autres le brevet du « Planetary Cooler » (réfrigérateur planétaire), un dispositif d’absorption du carbone. Il a créé une start-up, Carbon Engineering Ltd, pour développer une technique de capture de CO2 dans l’air, à l’échelle industrielle. Parmi les investisseurs de ces sociétés : Bill Gates, mais aussi le milliardaire canadien N. Murray Edwards, magnat du pétrole qui a fait fortune dans les sables bitumineux en Alberta. Quant à Ken Caldeira, il est associé à Bill Gates au sein de la société Intellectual Ventures, qui a fait breveter plusieurs technologies, notamment le « StratoShield » (strato-bouclier) : des tuyaux suspendus à des ballons dirigeables dans le ciel permettant de disperser des aérosols soufrés.
    Bill Gates a engagé plusieurs millions de dollars pour financer la recherche en géo-ingénierie [6], et aider au financement d’une série de rencontres sur la géo-ingénierie. La deuxième fortune mondiale a soutenu financièrement deux scientifiques de Harvard pour tester au Nouveau-Mexique du matériel visant à injecter des minuscules particules dans la stratosphère (lire notre article). Il a aussi investi dans la société Silver Lining qui travaille sur les techniques d’éclaircissement des nuages marins. « Pas moins de 10 personnes affiliées à Silver Lining figurent parmi les 25 auteurs d’un des principaux articles sur l’éclaircissement des nuages » relève Clive Hamilton. Richard Branson, un autre milliardaire, propose une récompense de 25 millions de dollars dans le cadre du défi « Virgin Earth Challenge » à quiconque concevra le meilleur plan pour extraire le carbone de l’atmosphère.
    Solution miracle pour les pétroliers et les conservateurs
    « Ceux-là mêmes qui contestent la réalité du réchauffement montrent un intérêt croissant pour l’ingéniérie du climat », souligne Clive Hamilton (lire notre article sur les climatosceptiques). Quoi de mieux que cette solution miraculeuse permettant de ne pas changer le mode de développement actuel et sa consommation massive d’énergies fossiles ? Plusieurs compagnies sont sur les rangs, à l’instar de la Royal Dutch Shell qui finance une étude sur l’ajout de chaux dans les mers. Steven Koonin, alors directeur scientifique du géant pétrolier BP (avant de travailler au département de l’Énergie des États-Unis), est à l’origine d’une réunion d’experts pour le compte de l’entreprise Novim Group. Elle a abouti en 2009 à un rapport influent sur l’ingénierie du climat.
    La géo-ingénierie est aussi appuyée par plusieurs think tanks conservateurs. « La géo-ingénierie apporte la promesse d’une réponse au réchauffement climatique pour seulement quelques milliards de dollars par an. Au lieu de pénaliser les Américains moyens, nous aurions la possibilité de répondre au réchauffement climatique en récompensant l’inventivité scientifique... Stimulons l’ingéniosité américaine. Assez du diktat vert », a déclaré le républicain Newt Gingrich, ancien président de la chambre des représentants des États-Unis. Tout est bon pour maintenir la société de consommation à son niveau actuel. Un intérêt stratégique qui n’a pas échappé aux forces armées.
    Développer les « armes météorologiques »
    Cela fait des décennies que les stratèges militaires veulent « faire de la météo une arme ». Au milieu du 20ème siècle, Bernard Vonnegut, un physicien américain, découvre la capacité de l’iodure d’argent à agglomérer la vapeur d’eau des nuages en gouttes. II suffit donc d’ensemencer les nuages avec ce composé inorganique pour faire pleuvoir – quasiment – à volonté. En 1967, l’US Air Force lance l’opération Popeye. Chaque jour, des avions bombardent les nuages vietnamiens d’iodure d’argent, modifiant la climatologie locale, pour tenter d’embourber les lignes de communication de la guérilla communiste [7]. Ce premier usage guerrier de la géo-ingénierie sera dévoilé le 3 juillet 1972 par le New York Times. Il faudra quatre ans de négociations pour que les Nations Unies adopte une Convention interdisant la modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles [8]. Mais en 1996, des officiers de l’US Air Force rendent un rapport appelant les États-Unis à de doter d’armes météorologiques d’ici… 2025.
    « Parmi les scientifiques travaillant dans l’armement s’est développée l’idée que la compréhension et le contrôle exercé sur la technologie suffiraient à les rendre sûres », analyse Clive Hamilton. Edward Teller, à qui est attribuée la co-paternité de la bombe H, propose en 1997 de prévenir le réchauffement de la planète en bombardant l’atmosphère de particules qui réfléchiraient la lumière incidente du soleil. Coût : un milliard de dollars. « Comme d’autres, Teller ressent la fascination du nucléaire et de la puissance de la technologie moderne, soulignent les auteurs de Scénarios d’avenir. C’est probablement de cet enthousiasme obsessionnel pour les armes atomiques et de cette très puissante "arrogance technologique" que Teller en est venu à la géo-ingénierie ».
    En octobre 2011, un autre rapport soutenant fortement la recherche en géo-ingénierie est publié par le think tank Bipartisan Policy Center. Le journaliste du Guardian John Vidal décrit ce groupe de travail comme « la crème du lobby scientifique et militaire émergent en faveur de la gé-oingénierie » [9]. Parmi ce lobby, David Wehlan, directeur des systèmes de défense chez Boeing qui a travaillé pendant de nombreuses années sur des projets d’armement à la DARPA, l’agence de recherche du Pentagone. La DARPA a elle-même convoqué une réunion sur la géo-ingéniérie. Une étude commandée par le Pentagone en 2003 conseillait déjà d’examiner de manière urgente les options de géo-ingénierie pour contrôler le climat... [10]
    Quel pays aura la main sur le « thermostat planétaire » ?
    Cette arrogance technologique américaine a son pendant en Russie. Le scientifique russe Yuri Izrael, vice-président du Giec jusqu’en 2008, a été le premier à conduire une expérimentation en situation réelle de dispersion d’aérosols, par hélicoptère à basse altitude. Connu pour son climato-scepticisme, il défend la géo-ingénierie plutôt que les réductions d’émissions. « En Chine, des tensions existent déjà entre les provinces au sujet de l’ensemencement des nuages pratiqué depuis longtemps dans le pays, certaines provinces accusant les autres de "voler leur pluie" », pointe également Clive Hamilton. Aujourd’hui, la géo-ingénierie devrait requérir une gouvernance mondiale morale et politique, selon ETC Group. Or, la probabilité que les 193 membres des Nations Unies se mettent d’accord est très faible.
    « Si un filtre solaire était entièrement déployé pour réduire la température de la terre, il faudrait au moins dix ans d’observations climatiques mondiales pour séparer les effets de ce filtre, des autres causes liées à la variabilité climatique », illustre Clive Hamilton. Comment savoir par exemple si une sécheresse en Inde ou au Pakistan est causée par le réchauffement climatique ou par ce filtre solaire ? « Et si l’Inde souffre des effets des variations mondiales, alors que les États-Unis bénéficient d’un temps plus clément, il importe beaucoup de connaitre le pays ayant la main sur le thermostat planétaire ».
    Quand la science fiction devient une option politique
    Dans les années 90, ces projets de manipulation délibérée du climat étaient majoritairement considérés comme de la sympathique science-fiction, ou comme des diversions détournant des politiques de réduction des émissions. « Ce qu’il y a de nouveau, c’est que la géo-ingénierie est sortie de certains cercles fermés de scientifiques, académiques et autres groupes de recherche pour entrer dans les salles de négociation intergouvernementales », commente Joëlle Deschambault, d’ETC Group. Ces techniques sont ainsi mentionnées dans le « résumé à l’intention des décideurs », du dernier rapport du Giec rendu public le 27 septembre 2013.
    Le rapport du Giec évoque deux techniques : la gestion du rayonnement solaire et l’élimination du dioxyde de carbone [11]. Les auteurs conviennent qu’ils disposent d’une mince littérature scientifique pour véritablement évaluer ces techniques et leurs impacts. Selon une source proche du ministère du Développement durable, l’idée d’intégrer la géo-ingénierie dans le dernier rapport du Giec remonte à une réunion de 2010 en Corée du Sud. « Il commençait à y avoir des publications dans ce domaine-là, et les représentants des différents pays ont jugé qu’il valait mieux en parler », précise t-il à Basta !. Pour Geneviève Azam de l’association Attac, cette seule évocation leur donne une légitimité, en dépit du moratoire des Nations unies sur ces technologies adopté en 2011 [12].
    Les lacunes du droit international
    « Tant que n’aura pas lieu un débat approfondi visant à établir comment les divers pays souhaitent procéder en la matière, un moratoire sur l’ensemble des activités de géo-ingénierie hors laboratoire représente la seule voie sensée »,préconise ETC Group. Un certain nombre de traités stipulent déjà l’interdiction de causer des dommages transfrontaliers. Les pays de la Convention de Londres, qui réglemente les rejets en mer, et ceux de la Convention sur la diversité biologique, ont adopté des résolutions interdisant les expériences d’ensemencement par le fer, sauf sous certaines conditions, des études d’impact préalables et un encadrement strict.
    Mais le droit international présente d’énormes lacunes. Aucun texte par exemple n’empêche un individu de déployer un bouclier solaire par dispersion d’aérosols soufrés.... Les pays ne sont pas davantage respectueux du droit international de l’environnement. En 2008, l’Allemagne a déclaré que la résolution de la Convention sur la diversité biologique était « non contraignante », lorsque son ministère de la Recherche a décidé d’approuver une expérience de fertilisation des océans avec du fer.
    Les nouveaux apprentis sorciers du climat
    Une des options portées par des organisations de la société civile serait de créer un nouveau traité ou une nouvelle agence internationale de supervision des différentes techniques de géo-ingénierie. En attendant, les recherches et expérimentations à ciel ouvert se poursuivent. Le gouvernement chinois a inscrit récemment la géo-ingénierie parmi ses priorités de recherche en géosciences, rappelle Clive Hamilton. En France, l’Agence nationale de la recherche finance un atelier de réflexion prospective sur la géo-ingénierie, qui devrait aboutir à un rapport fin 2013.
    « Les travaux récents en sciences du système Terre ont fait progresser notre connaissance de manière significative mais ils ont également révélé l’étendue vertigineuse de notre ignorance », rappelle Clive Hamilton. Les modifications du système climatique ne peuvent être isolées des modifications des autres éléments du système Terre. Quelques individus et institutions aspirent néanmoins à mener des expériences aux conséquences bien incertaines pour l’ensemble de la planète. Et Clive Hamilton d’interroger : « Ne sommes-nous pas en train de jouer à Dieu, avec les risques que cela comporte ? »
    Sophie Chapelle
    @Sophie_Chapelle sur twitter
    Photo de Une : CC Sascha Pohflepp

    P.-S.

    A lire sur ce sujet :
    - Clive Hamilton, Les Apprentis sorciers du climat : raisons et déraisons de la géo-ingénierie, coll. Anthropocène, Ed. Seuil, 2013.
    - ETC Group, Géopiraterie : argumentaire contre la géo-ingénierie, 2010, à télécharger ici.
    - Bertrand Guillaume, Valéry Laramée de Tannenberg, Scénarios d’avenir : futurs possibles du climat et de la technologie, Armand Colin, 2012.

    Notes

    [1Clive Hamilton, Les Apprentis sorciers du climat : raisons et déraisons de la géo-ingénierie, coll. Anthropocène, Ed. Seuil, 2013.
    [2Bertrand Guillaume, Valéry Laramée de Tannenberg, Scénarios d’avenir : futurs possibles du climat et de la technologie, Armand Colin, 2012.
    [3Alan Robock, Martin Bunzl, Ben Kravitz et Georgiy L. Stenchikov, « A test for geoengineering ? », Science, vol. 327, 29 janvier 2010.
    [4La stratosphère est la couche de l’atmosphère terrestre située entre 10 et 15 km au dessus du sol (en comparaison, l’Everest culmine à environ 9 km). Lire le document de la Royal Society.
    [5Philip Rasch et al., « An overview of geoengineering of climate using stratospheric sulphate aerosols », p. 4015.
    [6Dans le cadre du fonds pour la recherche innovante sur le climat et l’énergie
    [7Cette opération visait à ensemencer les nuages d’iodure d’argent afin d’intensifier et de prolonger les moussons saisonnières au Laos, et ainsi rendre difficilement praticables la piste Hô Chi Minh aux camions de ravitaillement du Viêt Nam Nord destinés à alimenter et armer le Viêt Cong au sud.
    [8Signée en 1976, la Convention de l’ONU sur l’interdiction des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles bannit la mise en œuvre de « toute technique ayant pour objet de modifier - grâce à une manipulation délibérée de processus naturels - la dynamique, la composition ou la structure de la Terre, y compris ses biotes, sa lithosphère, son hydrosphère et son atmosphère, ou l’espace extra-atmosphérique. »
    [9Voir l’article.
    [11Voir page 21 du Résumé à l’attention des décideurs. Source
    [12La communauté internationale a adopté en octobre 2011 un moratoire sur les activités de géo-ingénierie, avec une exception pour les expérimentations scientifiques à petite échelle, menées dans un environnement contrôlé et sous juridiction nationale.
     
    Et, pendant que nous nous préoccupons de notre environnement, le FMI se prépare à nous servir la soupe.
    Mais, rassurez-vous, mes chers lecteurs, les américains vont y passer aussi.

    (source : Contrepoints)

    Le FMI prépare les esprits à la chypriotisation de l’épargne européenne

    Publié le dans Économie générale, Fiscalité
    Par Pascal Comas.
    Christine Lagarde
    Christine Lagarde, directrice générale du FMI.
    Depuis le 9 octobre 2013 nous savons quelle est la méthode envisagée par les technocrates et hauts fonctionnaires qui nous « administrent » pour adapter le hold-up étatique (ou chypriotisation de la dette) à l’ensemble de la zone européenne et peut-être au-delà. Nous savons également quelle tactique a été adoptée pour commencer à préparer l’opinion : la partition commence avec une « simple suggestion à caractère «théorique» » du FMI.
    Le FMI, c’est cette institution de hauts fonctionnaires sans aucun mandat démocratique, très cher payés pour voir venir les dangers et qui ne voient rien venir. Une institution supposée être un repère de néo-libéraux alors que Olivier Blanchard et Christine Lagarde sont des keynésiens convaincus. Une organisation qui récemment encore mettait en garde le Royaume Uni contre ses économies budgétaires (accusant le ministre des finances de jouer avec le feu) et lui préconisait une politique de relance keynésienne en prévoyant une croissance de 0,7% seulement. Elle prévoit à présent une croissance de 1,4% (le double) et a changé sa rhétorique. Bref le FMI est une organisation qui coûte cher, passe son temps à se tromper et à réviser ses prévisions, est supposée anticiper les crises mais souvent contribue à leur développement, et dont le biais idéologique est clairement en faveur des politiques keynésiennes (États forts et relance par la dette), tout en étant accusé d’ultralibéralisme par les gens de gauche.
    Une nouvelle mission du FMI semble être depuis le 9 octobre d’avancer sur la table et de donner un cachet d’ »experts » à la prochaine « solution » permettant aux politiques, banquiers centraux et banques « too big to fail » de régler ce problème de dette-qui-devient-enquiquinant-à-la-fin ! Une solution qui devrait leur permettre d’éviter faillites bancaires et défauts des États sans que les politiques aient un seul instant à assumer leurs responsabilités pour les montagnes de dettes qu’ils ont créées bien avant la crise des subprimes, pour des raisons purement démagogiques joliment emballées dans des recommandations d’ »experts » keynésiens.
    Car ne croyons pas une seconde que cette « simple suggestion à caractère «théorique» » est autre chose que le gong d’ouverture de la plus grande opération d’oppression technocratique de l’histoire – hors dictatures et sorties de guerre. Et même dans les périodes exceptionnelles post-conflits, malgré les tentatives des gouvernements européens, seule l’Italie a finalement pu appliquer une telle solution au sortir de la première guerre mondiale, et le Japon après la seconde guerre mondiale.
    Pour bien se rendre compte à quel point le sort des citoyens, qui ont travaillé dur pour mettre un peu d’argent de côté, est à la merci de fonctionnaires sans foi ni loi dont le seul mode de fonctionnement est de protéger la caste à laquelle ils appartiennent, il faut bien se pénétrer de l’observation suivante : le FMI a l’indécence de mettre une telle idée sur la table alors qu’il n’a mis aucune réelle pression sur la France pour se réformer et réduire les dépenses des administrations, et en dépit du fait que tout le monde, Cour des Comptes comprise, s’accorde sur ce sujet. La population française (fonctionnaires, chômeurs professionnels et assistés mis a part – oui je sais ça fait du monde) est soumise a une ahurissante oppression fiscale parce que le gouvernement actuel ne souhaite prendre aucune mesure défavorable aux… fonctionnaires, chômeurs professionnels et assistés ! Et visiblement les fonctionnaires du FMI ne souhaitent pas trop insister sur des solutions (réduire les dépenses) qui ne sont pas favorables a leur caste.
    La pression fiscale actuelle est souvent pénible pour les classes moyennes qui n’ont pas ou peu de réserves pour faire face aux ponctions sans que cela affecte leur quotidien. Mais elle est encore plus extrême en proportion pour les patrimoines les plus élevés qui supportent des taux marginaux d’IR dignes de pays communistes et un ISF venant ratiboiser chaque année ce qui reste de capital. Un chef d’entreprise voit la richesse qu’il crée ponctionnée des dizaines de fois, depuis la TVA, les charges patronales, la CSG, l’IS, puis l’IR, l’impôt sur les dividendes, et enfin l’ISF (combien de dizaines de taxes ai-je oublié ?). Mais il faudrait encore que ce qui lui reste après un tel racket fiscal soit ponctionné à hauteur de 10, 20 ou 30% ? Et sans contrepartie par dessus le marché ? Ceux qui émettent de telles « simples suggestions à caractère «théorique» » se rendent-ils compte que les voyants ont dépassé le rouge depuis longtemps, et que les droits de propriété étant déjà bafoués en France depuis des lustres, cette suggestion est tout simplement insupportable ?
    Comment peut-on envisager une seule seconde de prélever 30% ou même 20% des économies de citoyens qui déjà contribuent comme des esclaves aux débauches dépensières d’une caste d’énarques dont le cynisme politique le dispute à l’incompétence économique totale ?
    Les Français, peuple d’épargnants, ont été amenés à concentrer leurs économies sur deux produits qui sont à peu près les seuls à être relativement épargnés – tout est relatif – par le matraquage fiscal tout azimut : le Livret A et l’assurance-vie. Bien entendu les politiques lorgnent avec envie sur ce trésor qui leur permettrait de sortir du surendettement et continuer à gagner des élections en promettant des mesures faisant de nouveau exploser l’endettement. Le FMI vient de livrer à tous les gouvernements de cigales la caution qu’ils attendaient pour opérer leur rapine sans que cela ait trop l’air d’un troussage de bandits de grands chemins. Laissons ici la parole à Simone Wapler :
    La « solution » du FMI ne résout pas la situation de surendettement puisqu’elle se contente de nous faire revenir à la case 2007. Or la crise de 2007 s’est produite à cause du surendettement. Depuis, on a aggravé la situation en transférant des mauvaises créances du privé vers le public (bilan des banques centrales). Revenir à la situation de pré-crise en prétendant que tout ira bien ensuite est donc absurde. Quoiqu’il en soit, cette note du FMI permet désormais aux gouvernements de justifier toutes les « chypriotisations » futures. Nous entendrons alors « nous ne faisons rien d’autre que d’appliquer les recommandations du FMI ».
    Parions maintenant que la commission européenne va y aller de son petit commentaire du genre « Ah oui, tiens, on n’y avait pas pensé, mais c’est la solution la moins hypocrite ! » Car il va falloir en plus remercier ces messieurs de nous préserver ainsi de l’hypocrisie de l’inflation ! C’est sûr : dépouiller a coups de gourdin est moins hypocrite que de verser deux fois moins de vin dans le verre a chaque repas.
    Ne parlons pas de la majorité des écono-marx-istes qui vont y aller de leurs variations sur les infinies vertus de cette solution. Gageons enfin que la participation de tous les épargnants étant politiquement délicate vu le nombre de mécontents qu’elle pourrait engendrer, notamment parmi les fonctionnaires, le périmètre des contributeurs sera finalement réduit aux plus gros patrimoines sur lesquels le pourcentage prélevé sera augmenté. Ils seront bien entendu révoltés, mais ils sont une minorité et l’État a le monopole de la violence, donc ce sera pesé et emballé !
    L’intolérable situation actuelle, anticipée par Tocqueville, a été remarquablement exprimée par Friedrich Hayek, et nous ne pouvons mieux faire que de lui laisser la parole pour conclure ce billet :
    La démocratie est devenue un fétiche : le dernier tabou sur lequel il est interdit de s’interroger. Or c’est à cause du mauvais fonctionnement de la démocratie que les États modernes sont devenus envahissants. (…) À l’origine, en démocratie, les pouvoirs de l’État, contrairement à la monarchie, étaient limités par la Constitution et par la coutume. Mais nous avons glissé progressivement dans la démocratie illimitée : un gouvernement peut désormais tout faire sous prétexte qu’il est majoritaire. La majorité a remplacé la loi. La loi elle-même a perdu son sens. Principe universel au départ, elle n’est plus aujourd’hui qu’une règle changeante destinée à servir des intérêts particuliers : au nom de la justice sociale ! Or la justice sociale est une fiction : personne ne sait en quoi elle consiste. Grâce à ce terme flou, chaque groupe se croit en droit d’exiger du gouvernement des avantages particuliers : c’est une baguette magique. En réalité, derrière la « justice sociale », il y a simplement l’attente semée dans l’esprit des électeurs par la générosité des législateurs envers certains groupes. Les gouvernements sont devenus des institutions de bienfaisance exposées au chantage des intérêts organisés. Les hommes politiques cèdent d’autant plus volontiers que la distribution d’avantages permet d’”acheter” des partisans. Comme cette distribution profite à des groupes isolés tandis que les coûts sont répartis sur l’ensemble des contribuables, chacun a l’impression qu’il s’agit de dépenser l’argent des autres. Cette asymétrie entre des bénéfices visibles et des coûts invisibles crée l’engrenage qui pousse les gouvernements à dépenser toujours plus pour préserver leur majorité politique. Dans ce système que l’on persiste à appeler « démocratique », l’homme politique n’est plus le représentant de l’intérêt général ; il est devenu le gestionnaire d’un fonds de commerce. Sur le marché de l’opinion publique, les partis cherchent à maximiser leurs voix par la distribution des faveurs. (…) Ils se définissent plus par les avantages particuliers qu’ils promettent que par les principes qu’ils défendent. (…) La démocratie devient ainsi immorale, injuste et totalitaire : les individus ne sont plus autonomes mais drogués, dépendants des bienveillances de l’État. (…) La démocratie s’est dégradée parce que nous avons confondu, comme le craignait déjà Tocqueville, idéal démocratique et tyrannie de la majorité. (F.A. Hayek – entretien avec Guy Sorman – Figaro Magazine du 18 juin 1988).

    Bon, tout ça, mes chers lecteurs dépend encore pour l'instant de pour qui vous votez aux élections.
    Par exemple en France pour les prochaines élections municipales les "communistes français" vont faire liste commune avec les "socialistes" du gouvernement français après avoir passé leur temps dans un  ensemble de mouvements d'opposition, le Front de Gaauche,  à déblatérrer contre sa politique.
    Le parti communiste nous fait les bouffons en s'intégrant dans des listes socialistes pour sauver leurs petits postes de privilégiés.
    Parce qu'entre-nous, les communistes dans les structures qu'ils partagent avec le patronat se font un certain nombre de privilège et un nombre certain d'émoluments.
    Personnellement, je voterais pour le parti de gauche ou le front de gauche, même, si, Mélenchon me fait chier avec son discours internationaliste des travailleurs.
    Pour moi, les communistes ont toujours été les bouffons du PS depuis le programme commun de l'époque Mitterrand.
    Ces imbéciles qui n'ont d'intérêt que conserver leurs privilèges prennent comme tous les autre le peuple pour un imbécile. 
    Alors, je demande à tous les communistes sincères de voter pour les municipales pour les candidats du Front de Gauche ou du Parti de Gauche.
    Car, je vous pose cette question, "Est-ce que vous en avez pas marre des compromissions de vos apparatchiks qui paniquent à l'idée de perdre leur poste ?"
    Vous avez perdu votre emploi ou en passe de le perdre ou vous l'avez toujours et savez même pas si cela va durer et eux, tout ce qu'ils veulent, c'est conserver leur place !
    Ils se conduisent comme des salauds, alors, traitez-les comme, ils le méritent, ne votez pas pour eux.

    Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
    René.

    Aucun commentaire: