mardi 22 octobre 2013

(blog à finir et à corriger)

En, France, mes chers cinq lecteurs, les petits agriculteurs sont au bout du roulot.
Ils n'arrivent plus à payer leurs intérêts aux banques et sont pris à la gorge.
Les banques, évidemment, sont sans pitié.
Elles le sont, parce qu'en obligeant les petits agriculteurs à vendre en les asphyxiant financièrement, cela permet d'étendre les surfaces des gros exploitants qui attendent, comme des loups, que soit le petit agriculteur vende, soit qu'il se suicide, ce qui revient au même.

(source : www.bastatmag.net)

Endettement

Censés nourrir l’humanité, ils vivent du RSA : portraits d’agriculteurs au bout du rouleau

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Ils sont censés nourrir l’humanité, mais ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Paysans en Bretagne et en Picardie, ils vivent dans la précarité, font face au surendettement et aux procédures judiciaires. Des hommes et des femmes qui aiment leur métier et ne peuvent plus en vivre dignement. Reportage photo au cœur d’une pauvreté souvent invisible.
C’est une pauvreté invisible, pudique et fière. La misère qui se cache au fond de nos campagnes n’épargne pas ceux qui, depuis des générations, exploitent la terre ou élèvent leurs bétails. Au-delà de tout débat politique, syndical ou partisan, l’agriculteur est celui qui nourrit l’humanité. Comment celui qui travaille dur pour cela, ne peut-il vivre dignement de son travail ? L’agriculture française reste la plus performante d’Europe, mais la France compte deux fois moins de paysans depuis vingt ans. Les jeunes générations n’assurent plus la relève de ceux partant à la retraite. Précarité, faibles revenus, charges et horaires de travail élevés, endettement important à l’installation, tels sont les causes de se désengagement.
En 2000, il y avait 1,3 millions de d’agriculteurs en France. En 2010, ils sont 966 000. Le nombre d’exploitations est passé de 663 800 en 2000, à 490 000 pour 2010. Ce phénomène entraine également l’amplification des grosses structures de production, une migration de la population, la disparition des commerces et du tissu rural.

M. Martin, 70 euros de trop pour recevoir le RSA

M. Martin est éleveur de vaches de race limousine, il a décidé de se convertir en bio, et de travailler comme il le souhaite. Il est propriétaire d’un troupeau de 140 vaches et de 80 hectares de terre, dans le département de l’Oise, près de Compiègne, en Picardie. Son dossier suivi par l’association régionale de Solidarité Paysans concerne sa demande de RSA qui a été refusée car il gagnait ... 70 euros de plus que le minima requis pour bénéficier de cette prestation.
Il a construit de ses mains la maison familiale en deux ans, mais a dû arrêter les travaux, situation financière oblige. Il doit privilégier les investissements sur son exploitation afin qu’elle devienne rentable. Il vit en couple avec ses 3 enfants âgés de 4 à 12 ans, dans un mobil-home depuis plusieurs années. En plus du travail de la ferme, il se loue comme prestataire agricole afin de faire rentrer un peu d’argent.
M. Huguet, 90 vaches laitières, 150 hectares, au RSA depuis 2010

M. Huguet est éleveur laitier en Bretagne. Avec sa femme et leurs deux enfants, il vit sur l’exploitation qu’il a acquise il y a cinq ans. La chute du prix du lait en 2008 le conduit a cumuler 120.000 euros de dette en quelques mois. Malgré ses difficultés financières, il a voulu participer à la grève du lait menée dans sa région au plus fort de la crise laitière. Il a déversé lors d’une manifestation quelques milliers de litres de sa production, afin de soutenir le mouvement revendiquant l’augmentation du prix d’achat du lait. Il travaille avec sa mère, élevant 90 vaches laitières sur sa ferme de 150 hectares de terre et de prairies. Aujourd’hui, ses dettes sont en partie payées. Lui restent 60 000 euros à régler, mais il fait toujours face à une gestion très rigoureuse de son exploitation. Il vit avec le RSA depuis 2010. Il trait ses vaches deux fois par jour sept jours sur sept, et n’arrive toujours pas à prélever de salaire pour son travail.
M. Guyon, assigné devant le tribunal par la Mutualité sociale agricole (MSA)

M. Guyon est éleveur de vaches laitières et cultivateur en Picardie. Il a perdu une partie de son troupeau suite à une maladie. En perte de revenus, impossible d’honorer les cotisations de la MSA (Mutuelle sociale agricole) qui l’assigne devant le tribunal de grande instance d’Amiens pour un arriéré de 6 000 euros. A 54 ans, si son redressement judiciaire n’est pas accepté, il devra vendre l’exploitation familiale.

Photos prises en 2011 pendant l’audience du tribunal, à Amiens.
M. Leroux, 330 000 euros de dettes

M. Leroux était éleveur porcin à Guiscriff, en Bretagne. Installé en 2000, les premiers problèmes de trésorerie apparaissent en 2003 avec l’une des crises du porc. 2004 : obligation de mises aux normes, prêt à la banque pour la construction d’une fosse à lisier. Ce projet est viable à condition d’agrandir un bâtiment pour produire plus. Le Crédit agricole donne son accord de principe sur ce projet. La fosse se construit mais pas le nouveau bâtiment : refus de la banque. Les charges d’exploitation augmentent. 2006-2007 : nouveau problème de trésorerie, l’éleveur doit vendre une maison de famille pour combler les intérêts des prêts bancaires.
Il rencontre alors une association d’aide contre les abus bancaires (AACAB) qui, via une coopérative dirigée par le même président que cette association, lui octroie un prêt de 250 000 euros pour faire de la vente directe. 2009 : la coopérative – pour des raisons extérieures au bon fonctionnement de cette nouvelle activité – arrête la collaboration et reprend tout le matériel mis à disposition. Le dirigeant de l’association et de la coopérative est actuellement en prison pour plusieurs années, suite à des histoires d’escroqueries, et laisse les dettes à M. Leroux. 2010 : il doit vendre son bétail pour payer les frais administratifs des procédures engagées, sa compagne part avec leurs quatre enfants. 2011 : son exploitation est mise en liquidation judiciaire pour 330 000 euros de dettes accumulées, sa maison et tous ses biens seront mis aux enchères publiques en 2012. Il a mené une procédure pour obtenir la garde de des enfants, qu’il a obtenue. Il est actuellement salarié sur une grosse exploitation porcine près de chez lui.


Travaillant autour du monde agricole depuis quelques années, je fus choqué, lors de la parution en 2010 dans un magazine de la presse professionnelle agricole, d’un dossier spécial qui expliquait aux paysans, sur plusieurs pages, comment toucher le RSA. Ils sont aujourd’hui plusieurs milliers en France a percevoir cette prestation de l’État, tout en continuant à travailler au quotidien sur leurs fermes.
Le produit du terroir a fait place depuis longtemps à celui de la machine industrielle et du rendement à faible coût. La misère aussi en a un, il est humain en premier lieu. J’ai commencé ce travail photographique en avril 2011, après avoir pris plusieurs contacts avec certains paysans fin 2010. Je les ai convaincus, au fil des rendez-vous et avant de sortir mes boitiers, de la nécessité de témoigner de leur réalité économique, en leurs garantissant que je ne chercherai pas à faire des gros plans de leurs poubelles, mais à témoigner simplement de leur vie. Sept mois après le premier contact, je commençais les prises de vue. J’ai photographié également pour ce reportage, les mains de chaque paysan comme un fil commun.
Solidarité Paysans Picardie m’a aidé dans cette démarche. Cette association présente dans plusieurs régions de France, m’a permis de continuer ce travail, depuis janvier 2012 en Bretagne, avec d’autres paysans. Ils ont tous fait appel au service de cette association, éleveur laitier, éleveur de bovins viande, céréalier, éleveur de volailles, de porcs ou d’ovins : toute la filière agricole est représentée. Endettement élevé (pour les mises aux normes, modification des bâtiments, achat de matériels), prix de vente de leurs produits en baisse, augmentation du prix d’achat des matières premières (aliments pour animaux, engrais, semences), problèmes de santé, accident du travail, sont les principales causes qui font basculer ces paysans dans la précarité en quelques mois.
Je suis actuellement à la recherche de financements pour continuer ce reportage photographique dans la région Paca, avec des arboriculteurs, des maraichers et des éleveurs de montagne, afin de mettre en évidence que tous les secteurs d’activité agricole sont touchés.

Ce reportage photo a été réalisé par le photojournaliste Jean-Charles Gutner [1], avant de débuter son reportage sur la précarité dans le monde agricole, distribué par l’agence SIPA press (www.jeancharlesgutner.com), et initialement publié dans Campagnes solidaires*, le mensuel de la Confédération paysanne. Il a été réalisé avec le soutien de l’association Solidarités paysans, association nationale de défense des agriculteurs en difficulté.
*Campagnes solidaires est un point de ralliement pour ceux qui veulent comprendre les réalités de la vie et des luttes paysannes dans le monde, et ici en Europe. C’est aussi un espace pour ceux qui veulent s’exprimer sur ces réalités et la manière d’agir sur elles. Campagnes solidaires restitue chaque mois les résistances de ces luttes et les initiatives porteuses d’espoir (voir le site).

Evidemment, notre gouvernement français ne fait rien pour les aider, car, il est complice du syndicat des grands céréaliers et grands éleveurs. Il n'en a rien à faire que les petits disparaisse, du moment, que les grands peuvent s'étendre.
De toute façon, je ne fais pas confiance à nos gouvernants qui "s'amusent" à nous servir la soupe alors qu'ils se préparent à dépouiller les classes moyennes, tout en protégeant les nantis, et tout ça, pour tenter de renforcer le système bancaire vacillant.
Alors, il nous raconte du pipeau et les experts de Bruxelles, de l'Union Européenne ne se dissimulent même plus pour signifier aux élus européens qu'ils n'ont juste qu'à obéir.

(source : Express.be)
 

Draghi: 'Trop en savoir sur nos grandes banques pourrait provoquer la panique'

  • par
 
Tout le monde sait que les banques européennes sont en grande difficulté, et qu’en conséquence, elles ont réduit les montants des prêts qu’elles accordent aux entreprises européennes, mais personne ne sait exactement jusqu’à quel point. Le Fond Monétaire International a évoqué la possibilité que les banques italiennes et espagnoles subissent des pertes de 230 milliards d’euros au cours des prochaines années. En outre, on ne sait pas encore quels sont ceux que l'UE choisira de faire payer pour les prochaines opérations de sauvetage, les différents ministres des Finances de la zone euro réunis la semaine dernière à Washington n’étant pas d’accord sur les méthodes à employer. La BCE doit débuter bientôt un audit de 130 des plus grandes banques de la zone euro, mais il a été décidé de se mettre d’accord sur la méthode de recapitalisation (plan de sauvetage, ponction sur les comptes des déposants les plus fortunés, ou autre) avant la fin de cet audit, c'est-à-dire avant que les montants des pertes ne soient connus.
« Les banques européennes ont été, comme toutes les autres banques, des boîtes noires hermétiquement fermées. Si quelqu’un parvenait à en ouvrir ne serait-ce qu’un tout petit coin, les miasmes des actifs pourris qui s’en échappaient étaient si forts que le coin était immédiatement refermé. Mais lorsque le coin n’était pas refermé assez rapidement, et que trop de miasmes s’étaient répandus, la banque entière s’effondrait et il ne restait plus aux contribuables, souvent d’autres pays, qu’à lui accorder un plan de sauvetage ; c’est plus facile de cette manière », écrit Wolf Richter sur son blog Testosterone Pit.
« Le FMI, qui ne peut que renifler à la surface des banques, a déterminé que les banques italiennes et espagnoles seules devraient comptabiliser 230 milliards d’euros de pertes additionnelles sur les deux prochaines années. Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, les pertes réelles des banques sont toujours bien pires lorsque la vérité finit par être révélée, et cela n’arrive jamais avant que la banque ne s’effondre et que quelqu’un de l’extérieur s’avise à compter ce qui reste ».
« L'année prochaine, il y aura un moment de vérité, pour ainsi dire, lorsque la BCE deviendra le régulateur officiel des 130 plus grandes banques de sa paroisse. Dotée de nouveaux pouvoirs, elle pourra les soumettre à une évaluation réaliste plutôt que les «stress tests» du passé qui n’étaient rien d’autre que de l’agit-prop, en espérant que certaines banques espagnoles et italiennes parviendront à se maintenir debout d’ici là ».
L'union bancaire européenne, qui permettrait à une banque en difficulté, à ses investisseurs et ses épargnants de ressortir indemnes d’une défaillance grâce aux contribuables européens, ou en tous cas, ceux des Etats membres qui n’ont pas encore été soumis eux-mêmes à un plan de sauvetage, n’existe pas encore, explique Wolf. Et c’est un problème, parce que la vérité sur l'état réel du secteur bancaire est peut-être bien pire que ce à quoi l’on doit s’attendre, elle est peut être politiquement inacceptable, semble-t-il dire. C'est ainsi qu’il explique pourquoi Draghi a déclaré que « Ces arrangements devront être en place avant que nous n’achevions nos audits », c'est-à-dire que la décision sur la méthode à employer pour le plan de sauvetage sera prise avant de connaître l’ampleur des sommes en cause.
 «La vérité ne sera pas connue avant que les Eurocrates ne décident qui devra payer pour ces plans de sauvetage. Et les audits des banques ne seront pas achevés avant cela, parce que si quelque chose concernant ces audits devait filtrer, tout le jeu de cartes viendrait à s’effondrer, et aucun contribuable ne serait d’accord pour payer la facture, maintenant que son total d’une ampleur énorme serait connu ! »
L’article de Wolf a suscité quelques commentaires, dont une citation pertinente de l'industriel américain Henry Ford: «C'est une bonne chose que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et notre système monétaire, parce que si c’était le cas, ce serait la révolution avant demain matin ».

    Marrant, non, surtout, lorsque le président de la France ne fait que nous bassiner les oreilles comme quoi, tout va mieux.
    En tout cas, les élus européens prouvent une nouvelle foi qu'ils ne sont que des pantins entre les mains des experts européens, tous liés à des multinationales ou à la finance.
    Maintenant, au lieu de les inviter au restaurant ou lors de belles vacances  pour leur expliquer, ils leur donne carrément des ordres.

    (source : www.romandie.com)

    Le budget européen menacé de cessation de paiement à la mi-novembre

    La Commission européenne a demandé lundi au Parlement européen d'approuver en urgence un versement de 2,7 milliards d'euros supplémentaires pour le budget 2013. Ce versement doit éviter à l'UE de se retrouver en cessation de paiement à la mi-novembre.
    Les chefs des groupes politiques ont accueilli fraîchement cette demande. "Il y a quelque chose de bizarre dans cette histoire", a lancé le co-président des Verts Daniel Cohn-Bendit.
    "Vous n'allez pas me dire que la Commission européenne a découvert vendredi après-midi qu'elle n'avait plus d'argent. Quelqu'un se fout de notre gueule dans cette histoire", a-t-il accusé. Le chef du groupe du Parti Populaire Européen (PPE, conservateur) Joseph Daul s'est montré tout aussi sévère.
    Bras de fer
    Un bras de fer a été engagé entre les Etats membres et le Parlement européen sur le budget de l'UE pour la période 2014-2020. Les eurodéputés ont conditionné leur approbation définitive de ce budget pluriannuel au déblocage par les Etats membres d'une somme de 3,9 milliards d'euros supplémentaires pour boucler les comptes de 2013.
    Un des points d'achoppement est une enveloppe de 400,5 millions d'euros au profit de l'Allemagne, de l'Autriche et de la République tchèque pour les dégâts occasionnés par les inondations de mai et juin, et au profit de la Roumanie pour les dégâts causés par les feux de forêts à l'été 2012.

    (ats / 21.10.2013 20h57)

    On se croirait aux Etats-Unis, n'est-il pas, mes chers lecteurs ?
    Les multinationales écrivent les lois et les élus les font passer au mot près, même, si, ces lois favorisent ceux qui l'écrivent au détriment du citoyen américain.
    Sans que voter pour les républicains ou démocrates signifient de véritables changement, vu que c'est bonnet blanc et blanc bonnet, tous des mêmes écoles, des mêmes milieux favorisés, fréquentant les mêmes réseaux.
    Comme en France, la droite et la gauche, les bancs bonnets de l'UMP et les bonnets blancs, soi-disant socialiste.
    Et, si, nous cassons pas ce bipartisme, ils nous vendront comme du bétail.

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