jeudi 19 septembre 2013

Salut aux femmes des réserves indiennes qui se font violer par des blancs à cause d'une loi qui ne permet pas de poursuivre des blancs qui commettent des crimes dans les réserves indiennes.

Oui, BOYCOTT, contre tous les salauds, tous les pourris et même le père Noël qui nous vend des jouets chinois qui provoquent des allergies aux enfants !

(source : La Presse.ca)

Publié le 17 septembre 2013 à 18h31 | Mis à jour le 17 septembre 2013 à 18h31

Le président d'Équateur appelle à un boycottage mondial de Chevron

Le président de l'Équateur Rafael Correa a symboliquement... (Photo GUILLERMO GRANJA, Reuters)
Le président de l'Équateur Rafael Correa a symboliquement plongé la main dans une des mares de brut laissées à l'abandon dans cette région amazonienne et dont l'Équateur attribue la responsabilité à la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001.
Photo GUILLERMO GRANJA, Reuters
Hector Velasco
Agence France-Presse
AGUARICO
Le président d'Équateur, Rafael Correa, a appelé mardi à un boycottage mondial du géant pétrolier américain Chevron, en litige avec le gouvernement de Quito pour un cas de pollution en Amazonie.
«Les outils que nous allons utiliser pour combattre Chevron sont la vérité et l'appel solidaire aux citoyens du monde à ne pas acheter les produits de Chevron», a annoncé M. Correa, en lançant une campagne contre la multinationale depuis Aguarico, une localité de la province de Sucumbios (nord).
«C'est un des pires désastres environnementaux de la planète», a clamé le chef de l'État, exhortant aussi les actionnaires de Chevron à «ne pas être complices et à «vendre leur actions».
«Pour économiser quelques dollars, Chevron a utilisé les pires techniques d'extraction. Il y a près de 1000 piscines comme celle-là dans notre Amazonie.»

M. Correa a symboliquement plongé la main dans une des mares de brut laissées à l'abandon dans cette région amazonienne et dont l'Équateur attribue la responsabilité à la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001.
Baptisée «la main sale de Chevron», la campagne a aussi pour objectif d'attirer sur place des personnalités mondiales telles que des prix Nobel de la paix ou des vedettes engagées du cinéma et de la musique.
La compagnie américaine a été condamnée en 2011 par la cour de de Sucumbios à une amende record de 9 milliards de dollars dont le montant a été confirmé l'année suivante en appel, puis doublé au motif que l'entreprise n'avait pas présenté ses excuses.
Toutefois Chevron récuse cette décision et a saisi des tribunaux internationaux, invoquant l'absence de preuves scientifiques ainsi que la corruption d'un magistrat équatorien. Selon la compagnie américaine, les dégâts environnementaux ont été provoqués par la compagnie d'État équatorienne Petroecuador.
«Pour économiser quelques dollars, Chevron a utilisé les pires techniques d'extraction. Il y a près de 1000 piscines comme celle-là dans notre Amazonie», a encore dénoncé M. Correa lors de sa visite.
«Elles n'ont jamais été traitées, seulement dissimulées sous une couche de terre pour tromper l'État équatorien», a poursuivi le chef d'État socialiste, connu pour ses positions critiques envers les États-Unis et les multinationales.
À l'origine de cette affaire, quelque 30 000 indigènes et petits agriculteurs avaient porté plainte contre la compagnie Texaco pour avoir pollué de vastes zones de la forêt amazonienne durant une période d'exploitation de 1964 à 1990.
Plusieurs riverains ont accompagné le président lors de son périple afin de témoigner des effets de la pollution.
«En 16 ans, j'ai vu mourir dix personnes, la plupart d'un cancer», affirme Wilmar Moreno, un professeur de 45 ans, en exhibant ses jambes recouvertes d'ulcères, dus selon lui à la consommation d'eau contaminée. «Texaco nous a condamné à une mort lente», s'indigne Carmen Perez, une paysanne de 61 ans.
De son côté, Chevron a réagi à la campagne lancée par M. Correa en déplorant qu'il ait «décidé une fois de plus d'interférer dans cette affaire». Le président équatorien «offre une version tronquée et erronée de l'histoire de ces champs pétroliers et de l'auteur de ces dégâts environnementaux», a ajouté la compagnie dans un communiqué.
La condamnation de Chevron en Équateur représente l'amende la plus forte dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle de 4,5 milliards de dollars infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989."

Alors que dire de Tepco et Fukushima au Japon. Là-bas, c'est carrément le pays entiers qui est victime. Mais, plus fort, ce sont les victimes, les citoyens japonais qui payent l'addition.

(source : les Echos)

Cette nuit en Asie : révélations sur l’incroyable mensonge de Tepco à Fukushima

Par Gabriel Gresillon et Yann Rousseau | 19/09 | 06:32 | mis à jour à 13:10Tepco, l’opérateur du site de Fukushima, avait volontairement négligé la gestion des eaux contaminées dès le mois de mai 2011, pour des raisons financières et boursières. Le gouvernement de l’époque aurait avalisé la situation.

Fukushima : l’incroyable mensonge de Tepco

Tepco, l’opérateur du site de Fukushima, a volontairement négligé la gestion des eaux contaminées du site dès le mois de mai 2011 - AFP
Tepco, l’opérateur du site de Fukushima, a volontairement négligé la gestion des eaux contaminées du site dès le mois de mai 2011 - AFP

Deux députés du centre-gauche, membres de l’administration au pouvoir au Japon en 2011 lors de la destruction de la centrale de Fukushima-Daiichi viennent de révéler que Tepco, l’opérateur du site, avait volontairement négligé la gestion des eaux contaminées dès le mois de mai 2011 car il redoutait alors d’engager des dépenses qui auraient pu ternir son image sur les marchés financiers. Selon les anciens cadres de l’exécutif, l’électricien aurait compris deux mois après la catastrophe que d’énormes quantités d’eau souterraine venaient inonder les sous-sols des réacteurs et se chargeaient en radioactivité. Le groupe aurait alors envisagé la construction d’un gigantesque mur d’acier autour du site pour empêcher ces flux et freiner une accumulation d’eau radioactive. Mais, un mois plus tard, en juin 2011, l’opérateur aurait repoussé ce projet qui lui aurait coûté près d’un milliard de dollars.
“Si nous incluons ce coût de construction à nos comptes, le marché considérera que nous sommes une société menacée par la faillite”, aurait alors expliqué un cadre de l’entreprise à Banri Kaieda, le ministre de l’industrie de l’époque et à Sumio Mabuchi, qui servait de conseiller spécial au premier ministre Naoto Kan. Tepco aurait alors promis d’entamer les travaux nécessaires un peu plus tard et aurait demandé, en échange, au gouvernement de rester vague, lors des conférences de presse sur la crise nucléaire, sur cet enjeu de l’eau contaminée et sur le projet de mur de protection. Considérant alors que la catastrophe relevait effectivement de la sphère privée et non de la responsabilité publique, les autorités avaient accepté ce “marché” pour ne pas nuire à la santé financière de l’électricien, qui devait par ailleurs dédommager les victimes ayant du évacuer leurs maisons situées près de la centrale. “Tepco n’a ensuite pas tenu sa promesse”, a regretté Sumio Mabuchi.
Deux ans et demi plus tard, Tepco a été nationalisé pour éviter une faillite complète et le gouvernement a admis, du bout des lèvres, qu’il allait devoir s’impliquer dans la gestion du démantèlement, qui est perturbé par la dangereuse accumulation d’eau contaminée. Le Premier ministre Shinzo Abe doit se rendre cet après-midi dans la centrale détruite pour faire le point sur la situation

La stratégie du yen faible fait exploser le déficit commercial japonais

En orchestrant avec l’aide de la Banque centrale du Japon une spectaculaire baisse du yen, les autorités japonaises espéraient alimenter une hausse des exportations qui aurait soutenu leur stratégie de relance de l’activité dans le pays. Mais ce rebond des commandes étrangères reste fragile et le yen faible a déjà considérablement renchéri les importations de matières premières de l’archipel. Si le pays n’a pas augmenté, en volumes sur un an, ses achats d’énergie fossile à l’étranger, ses importations de cargaisons de gaz naturel, de pétrole ou de charbon qu’il utilise dans ses centrales thermiques, lui ont coûté 18% plus cher qu’il y a un an. Au total, au mois d’août, les importations nippones ont progressé en valeur de 16% par rapport à août 2012. Les progrès des exportations étant moins dynamiques, le déficit commercial du pays a bondi de 25%, en glissement annuel, à 960 milliards de yens (7,4 milliards d’euros).

Enquête anti-corruption : un fournisseur de Petrochina dans la tourmente

Le groupe chinois Wison Engineering, spécialisé dans l’ingénierie pétrochimique, a annoncé ce matin que les autorités chinoises avaient saisi  sa comptabilité, et temporairement gelé un certain nombre de ses comptes en banque. Une affaire qui illustre l’ampleur que prend progressivement l’enquête autour du géant pétrolier chinois, Petrochina, dont quatre cadres dirigeants, ainsi qu’un ancien président, font l’objet d’investigations depuis quelques semaines. Wison, le plus gros sous-traitant privé chinois dans cette industrie, est en effet connu pour dépendre très largement de Petrochina. Le groupe a annoncé, par ailleurs, être sans nouvelle de son président et fondateur, Hua Bangsong, qui avait dit coopérer avec les autorités chinoises. Les actions de Wison, qui s’étaient effondrées de 30% dès le début de l’enquête sur Petrochina, sont suspendues de cotation à Hong Kong depuis le début du mois.

Pollution : Pékin brandit la menace de la honte auprès des gouvernements locaux

Un vice-Premier ministre chinois, Zhang Gaoli, a annoncé hier soir que Pékin allait désormais publier, tous les mois, une liste des dix villes les plus polluées du pays – de même qu’une autre sur laquelle figureront les dix villes les plus propres. « Les gouvernements locaux doivent accepter leur responsabilité en matière de qualité de l’air », a justifié Zhang Gaoli. Cette annonce est symptomatique de la volonté, au plus haut de l’Etat chinois, de changer de stratégie pour s’attaquer au fléau de la pollution. Jusqu’à présent, la qualité de l’air faisait théoriquement partie des critères sur lesquels étaient jugés les cadres locaux du Parti Communiste, et elle était censée avoir une influence sur leur évolution de carrière. Mais comme l’a établi, il y a quelques mois, une étude de l’Université nationale de Singapour, ce n’était absolument pas le cas. Au contraire, il apparaît que ce sont encore les responsables locaux qui ont mis l’accent exclusivement sur la croissance économique qui ont connu, à ce stade, des progressions de carrières rapides. Devant l’inertie de ce système, Pékin a donc opté pour une méthode très atypique dans le paysage chinois : utiliser l’opinion publique pour contraindre les agglomérations à s’attaquer enfin au problème."
Bon, je ne voudrais pas me mêler des Affaires des Etats-Unis, mais, ils feraient bien d'aider le Japon à résoudre le problème Fukushima, car, les eaux irradiés baignent désormais la Californie. Le Canada devrait s'y mettre aussi, car, il est dans le même cas.

(source :Natural cures not medicine)
Fukushima: Your Days of Eating Pacific Ocean Fish Are Over, Or Worse
 

Mais, pendant ce temps, au Japon, les personnes qui veulent protéger la population se sentent bien seuls.

(source : kna blog)

jeudi 21 février 2013

Le combat de Mr. Idogawa, maire de Futaba

Katsutaka Idogawa est le maire de la petite ville de Futaba, comptant environ 6500 habitants, située à 3 km de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Suite à l'accident nucléaire du 11 Mars 2011, la ville se trouvera fortement contaminée le 12 Mars avec un niveau de radioactivité plusieurs centaines de fois supérieur à la normale, avant même l'explosion du réacteur 1 qui exposera la population et les services d'urgence travaillant à l'évacuation des habitants à des retombées radioactives notables.

Mr. Idogawa est le seul maire des zones sinistrées à avoir décidé dès les premiers instants et de son propre chef d'évacuer la totalité des résidents en dehors de la préfecture de Fukushima. Une partie trouvera refuge dans un lycée désaffecté de la ville de Kazo, préfecture de Saitama, à 250 km de là dans la banlieue nord de Tokyo, où seront installé des services administratifs et une mairie provisoires. De fait, Futaba comptera et compte encore aujourd'hui parmi les zones les plus contaminées, et la totalité du district se trouvera inclus dans la zone d'évacuation obligatoire des 20 km.


A l'origine favorable au nucléaire, et confiant dans les belles paroles des institutions pro-nucléaires et de l'exploitant TEPCO, on doit au maire l'ajout des réacteurs 5 et 6 à la centrale de Fukushima, de ce fait situés sur le territoire de sa commune. Alors que depuis les années 60, ont vantait les mérites, la modernité et la prospérité qu'apporterait l'implantation de la centrale, après l'accident il prendra vite la mesure des mensonges et de la sinistre réalité qui se cache derrière cette façade, comme celle de sa mairie financée par la centrale nucléaire, dont il dit lui-même qu'elle est "bien trop grande et bien trop belle pour une petite ville comme la sienne".

Rapidement, Mr. Idogawa s'oppose aux autorités gouvernementales à propos de l'augmentation de la dose d'exposition maximale tolérable à la radioactivité, qui est passée de 1 à 20 mSv/an. Il entre aussi en conflit avec le gouvernement local et son propre conseil municipal, qui voudraient construire une décharge temporaire pour le stockage de déchets contaminés et radioactifs sur le territoire de la commune. Il ne se présentera donc pas aux négociations avec le gouvernement central en vue de ce projet qui débutent en Janvier 2012. Le maire estime que ce projet interdirait définitivement le retour des habitants, alors que son objectif est qu'a terme, une fois la centrale de Fukushima demantelée et la région décontaminée, les habitants puissent retrouver leurs racines et leur terre natale.

Janick Magne a rencontré le maire de Futaba le 12 Février 2012, dans le Lycée - refuge Kiza. Je vous invite à suivre ce lien pour lire sur son blog le récit de cette entrevue, et le témoignage de Mr Idogawa : Fukushima, l'enfer d'un accident nucléaire « Parlez de nous, dites ce qui se passe. Dites le scandale des villes et des gens sacrifiés au nom du nucléaire ! Dites aussi au monde entier qu’il faut préserver notre environnement. Il faut cesser de diluer les produits radioactifs en les dispersant dans la nature, comme le fait le gouvernement japonais !»

(3'20", Jp st En + Fr)
Ne pouvant se rendre à une invitation au festival du film de Berlin en Février 2012 pour la projection du film "Nation Nucléaire" sur les réfugiés de Futaba, Mr. Idogawa rédigera ce message vidéo de remerciements et de mise en garde.




(3'10", Jp st En + Fr)
Voici par ailleurs la bande annonce de ce film, "Nation Nucléaire", (Nuclear Nation), un documentaire d'Atsushi Funahashi, qui raconte l'histoire des réfugiés nucléaires de Futaba et leur exode.
A travers leurs angoisses et frustrations, le film pose la question du coût réel du capitalisme et de l'énergie nucléaire.  



Le 25 Avril, Mr Idogawa témoigne de la situation réelle de Fukushima devant le Comité Constitutionnel de la Chambre des Conseillers (parlement).
  • Des habitants de Futaba ont essayé de passer des tests d'exposition radioactive dans plusieurs hôpitaux, mais en ont été empêché par l'Université de Médecine de Fukushima.
  • Malgré qu'il soit lui-même victime de perte de pilosité et saignements de nez quotidiens, il s'est vu refuser un test sanguin dans un hôpital de Tokyo.
  • Les données du système SPEEDI ont été communiquées aux États-Unis, mais pas à la population directement concernée. En Avril 2012, la ville de Futaba ne disposait toujours pas de ces données.
  • La ville n'a pas non plus été avertie des opérations de dépressurisation (venting) pratiquées pour faire tomber la pression dans les réacteurs en perdition, qui ont libéré de grandes quantités de radioactivité dans l'atmosphère.

(13'08", Jp st Fr)
Il a également pris la parole lors d'une réunion d'information au siège de l'ONU à Genève le 30 Octobre 2012 et a supplié les autorités internationales d'aider à l'évacuation des résidents de Fukushima, y compris 300.000 enfants qui vivent encore dans les zones fortement contaminées. Il révèlera lors de cette visite à l'étranger avoir un kyste à la thyroïde, faute de pouvoir le faire dans son propre pays.


Le 20 Décembre 2012, l'assemblée municipale de Futaba fait passer une motion de défiance à l'encontre du maire, l'accusant de "causer la confusion parmi les habitants", étant donné que la politique gouvernementale consiste à décontaminer les zones impactées, et non évacuer les habitants."


Le 26 Décembre, Katsutaka Idogawa annonce la dissolution de l'assemblée municipale.

Le 20 Janvier, le maire, qui se trouvait dans un hôtel de Koriyama pour assister à une réunion avec les habitants, est hospitalisé d'urgence, se sentant la tête lourde et étant victime d'étourdissements. Il pouvait toutefois marcher seul.

Le 23 Janvier, Katsutaka Idogawa annonce sa démission du poste de maire de Futaba, et laisse un message public (trad. Fr) sur le site web de la mairie.

(8'42", Jp st En + Fr)
Il donnera par la suite une interview à OurPlanet-TV, où il répond à quelques questions et explique les raisons de sa décision.


Transcription Française ▷
Transcription Anglais + Japonais / トラン スクリプト ▷





Quelques considérations personnelles pour finir.
Concernant le refus de Mr. Idogawa de voir des entreposages "provisoires" de déchets et débris radioactifs dans sa commune, il me semble que le sujet est délicat, et pas forcément simple à trancher.

D'un côté, on peut considérer que "foutu pour foutu" au niveau contamination et  radioactivité, pour une période probablement longue, les zones fortement contaminées aux environs immédiats de la centrale sont de bons endroits pour stocker des matières radioactives. Ça restera probablement longtemps des zones contrôlées d'accès restreint, y amasser encore plus de radioactivité éviterait de la disperser dans tout le pays, ainsi que les transports résultants, jamais exempts de dangers.

Je pense qu'il faut voir les choses en face : la décontamination est un leurre, une illusion.

Que ce soit au Japon, en Russie ou ailleurs, les exemples ne manquent pas de travaux de décontamination qui ont été peine et argent perdus (sauf évidemment pour ceux qui se sont remplis les poches au passage, et ceux qui y ont laissé leur santé ou leur vie !) En Russie, on s'aperçoit même que dans certains cas, la baisse des niveaux de radioactivité est inférieure à ce que la décroissance naturelle aurait dû causer.
Au Japon, la centrale de Fukushima Daiichi continue, chaque jour, et pour encore bien longtemps, de polluer l'océan, l'atmosphère et les terres, pour ce qu'on en sait. Car pour les corium, les cœurs fondus de 3 réacteurs, c'est toujours publiquement le silence et l'ignorance complète, 2 ans après ! Et les valeurs de contamination des nappes phréatiques et cours d'eau, où sont-elles ?

Faire disparaître la radioactivité est impossible. Du moment que l'on extrait le minerai d'uranium du sol, il est déjà trop tard, l'engrenage infernal et irréversible est lancé. On ne peut que déplacer la contamination, soit par négligence à toutes les étapes où elle peut avoir lieu, et il n'en manque pas ! Soit exprès, en la transportant d'un point A à un point B, en prétendant la "contrôler".
Faux, d'une manière ou d'une autre, on ne fait que décontaminer un endroit pour en contaminer un autre, masquer le problème pour un temps, le transmettre à nos enfants et aux générations futures.

D'un autre côté, je ne suis pas certain qu'une majorité de personnes, hors contexte en France et ailleurs, puisse comprendre et ressentir l'attachement des gens à leur terre, leur région ou ville natale, leurs racines, leur histoire et traditions, telles qu'on les sent transparaître dans tant de récits et de drames après Fukushima. Je pense que cet attachement est éminemment respectable, mais j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre la force de cette volonté du maire de voir un jour les gens de Futaba revenir chez eux, à portée de fusil du lieu du pire accident nucléaire à ce jour..
Peut-être parce que voilà plus de quarante ans que j'ai perdu mes racines et mon "chez-moi" (pour de toutes autres raisons), et que je sais que je n'y retournerai jamais, bien qu'ayant toujours résidé dans mon pays natal la France.

Quoi qu'il en soit, bien que forcément distant de cette histoire et de ses détails, je pense que Mr. Idogawa mérite qu'on lui tire notre chapeau, et qu'on lui adresse de chaleureux remerciements et encouragements.

Comme vient de me le dire une lectrice, "Voilà un homme qui a agi selon sa conscience, ça devient rare aujourd'hui".
J'ajoute : voilà un homme courageux, droit et loyal envers ceux qui l'ont choisi et lui ont accordé leur confiance. Un homme qui a su reconnaître ses erreurs, comme avoir été trop confiant et s'être laissé acheter par de belles promesses et avantages matériels prodigués à la communauté. Un homme qui face au danger radioactif et aux multiples oppositions, au péril de sa propre santé et des jours lui restant a vivre, est resté fidèle et dévoué à ses subordonnés et ses résidents, agissant pour les préserver autant que possible.

Peut-être que par le bouche-à-oreille, ces quelques lignes parviendront à Mr. Idogawa, mais même si ce n'est pas le cas, je tiens à le dire, avec la liberté de mon status de "particule humaine ordinaire, quelque part sur la planète"  : 

Merci, Monsieur Idogawa, d'avoir agi avec courage, honneur et respect.
Merci d'être tel que vous êtes, si seulement tous les responsables, décideurs et politiques pouvaient être à votre image ...

Maybe by word-of-mouth, these few lines will reach Mr. Idogawa, but even if not, I would like to say, with the freedom of my status of "ordinary human particle, somewhere on the planet":
Thank you, Idogawa-san, to have acted with courage, honor and respect.
Thank you to be as you are, if only all leaders, decision makers and politicians could behave like you...

~ ☢ ~

Sources (non classées) :
Call for resignation of Katsutaka Idogawa, the mayor of Futaba town who decided to evacuate his residents 
Radioactive Japan: Futaba-machi Mayor Idogawa Fights No Confidence Vote, Dissolves Town Assembly and Calls for an Election
Mayor from Fukushima reveals thyroid cysts when overseas 
Mayor of a town that hosted Fukushima Daiichi Speaks at UN
Futabamachi mayor Idogawa immediately hospitalized 
“Particles were falling on us from the sky… radioactive dust” after Fukushima Unit 1 exploded
Futaba town mayor “Fukushima medical university stops us from having exposure test.”
Katsutaka Idogawa, mayor of Futaba town Fukushima, dissolves the town assembly
Forever Futaba (message from the mayor) (Jp)
The Interview of Idogawa, Mayor of Futaba Town, after his Resignation
Nuclear Nation, Fukushima Refugees Story


Et, pour finir cette bonne nouvelle (source : terraeco.com)

Pesticides : des communes en cure de désinto

Pesticides : des communes en cure de désintox
(Crédits photos : Amélie Mougey et Mairie de Lardy)
 
Depuis quatre ans, Lardy, dans l'Essonne, a banni les pesticides. Les jardiniers respirent, les papillons reviennent mais le changement demande des bras et l'adaptation des habitants.

Comme toutes ses voisines, Lardy était accro. Cette année, la commune fête avec fierté ses quatre ans d’abstinence et pas question de rechuter. Pendant des décennies, cette bourgade de 5 700 habitants située dans l’Essonne s’envoyait au bas mot 32 litres d’herbicides par an. Aujourd’hui, la municipalité ne veut plus en entendre parler.
Aujourd’hui, les stocks de produits ont été détruits et les roses trémières qui grimpent le long des rues tentent de faire oublier que quelques pissenlits poussent à leurs pieds.
Pourtant, avant même de prendre sa bonne résolution, Lardy était déjà moins portée sur le bidon que ses semblables. « Prenons une commune de 15 à 20 000 habitants, elle peut consommer jusqu’à 1 000 litres de pesticides par an », estime Romain Cassard, ingénieur agronome spécialisé en gestion de l’eau et de l’environnement pour le bureau d’études Envilys, installé dans le Languedoc-Roussillon. En France, tous pesticides confondus, 1150 tonnes source UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics) de produits phytosanitaires sont utilisées chaque année pour l’entretien des espaces verts, des cimetières, des parcs et stades municipaux.

Le brûleur thermique, outil des plans « zéro-phyto », ne suffit pas

« Moins on met d’herbicides, plus il faut de bras »

Comme Lardy, ville pilote des projets « zéro-phyto » une cinquantaine de communes d’Ile-de-France se disent aujourd’hui sevrées. A l’échelle nationale, le ministère de l’Ecologie n’a pas de chiffres précis, mais elles seraient plusieurs milliers. Même les grandes villes sont concernées. Dans le cadre du plan Ecophyto 2018, 60% des villes de plus de 50 000 habitants se sont donné « un objectif zéro-phyto ». Mais les conversions se font encore à petit pas. « Il n’y a pas de secret, moins on met d’herbicides, plus il faut de bras », souligne Patrick Maheu, responsable des espaces verts à Lardy. « Avant, on vaporisait deux fois par an et on n’en parlait plus », se souvient-il, en effectuant son inspection bimensuelle du cimetière. Entre les graviers, de jeunes pousses ne tarderont pas à être carbonisées. Mais le brûleur thermique ne suffit pas. Depuis le printemps, son équipe de quatre personnes désherbe tous les quinze jours. Pour les soulager, trois ou quatre salariés en insertion les rejoignent pendant les semaines critiques. « Mais c’est un cinquième poste qu’il faudrait » estime le jardinier.
« La règle en zéro-phyto : être vigilant et réactif », affirme Patrick Maheu.
« Pas forcément », rétorque-t-on à la mairie. Selon Claude Jaillet, directeur général des services « réorganiser les pratiques permet déjà de libérer du temps. » Ainsi, dans le parc municipal, le ballet des tondeuses est devenu moins fréquent. Sans que les Larziacois n’y voient d’inconvénients. « On constate une barrière psychologique lorsque l’herbe atteint 25 centimètres, au-delà seulement les gens trouvent les terrains sales » explique Romain Cassard. Envylis, la société pour laquelle il travaille, coache les communes qui veulent un plan « zéro-phyto » à moindre frais [1].

Le cimetière, bête noire des plans « zéro-phyto »

Depuis quatre ans, la petite équipe de Patrick Maheu peaufine donc ses tactiques. Sa principale stratégie : occuper les sols avant les mauvaises herbes. Sous les massifs de fleurs, quelques centimètres de mulch – un paillis provenant en partie du broyage des arbres de la commune – empêche les adventices de s’installer. Et le sedum, une plante rasante aux nuances rouges, règne désormais en maître dans le cimetière. Le sedum, une plante rasante, végétalise le cimetière.
Le cimetière, bête noire des plans « zéro-phyto ». « C’est là que la plupart des municipalités se cassent les dents », constate Romain Cassard. Principal consommateur de pesticides d’une commune, ce lieu cristallise les critiques. « Evidemment c’est sensible, confirme Michel Lavollay, le premier adjoint de Lardy, chargé de l’urbanisme et du développement durable, quelqu’un qui vient régulièrement entretenir la tombe d’un proche supporte mal les mauvaises herbes autour. »

« Sans désherbant, ce n’est jamais parfait »

Après le passage au désherbage écologique, l’élu a donc reçu quelques courriers d’administrés mécontents : « On revient cinquante ans en arrière », « cette ville n’est plus tenue ». Michel Lavollay et Patrick Maheu l’admettent : « Sans désherbant ce n’est jamais parfait, les gens doivent être un peu plus tolérants. » Et se laisser convaincre par les deux entomologistes larziacois qui ont constaté le retour de certains papillons. Sauf qu’en 2009, la transition a été brutale. « On a préféré tout supprimer d’un coup pour éviter que les jardiniers ne soient tentés », reconnaît Claude Jaillet. « La plupart des villes passées en “zéro-phyto” progressivement n’ont pas tenu dans le temps. » Or, pour les élus larziacois, l’enjeu est de taille : « On a mis en place une station de pompage d’eau potable dans la Juine (la rivière qui traverse la ville) nous n’avons pas intérêt à ce qu’elle soit polluée ». C’est sans compter la grande plaine agricole qui surplombe le village. « Nous n’avons aucun contrôle sur ce qu’ils pulvérisent là-haut, mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras », abrège Michel Lavollay.
Les jardiniers expérimentent l’en-herbage pour éviter le désherbage
Alors à grand renfort de pancartes et de bulletins municipaux, les partisans du « zéro-phyto » ont fait taire les protestations des villageois. A la boulangerie, les mauvaises herbes ne font plus parler d’elles. « Au contraire, il y a un effet d’entraînement chez les particuliers affirme Michel Lavollay, aujourd’hui à Lardy, utiliser des pesticides dans sa cour ou son jardin est plutôt mal vu. » Un questionnaire distribué l’année de la transition lui donne raison. A l’époque, 70% des administrés se targuaient déjà d’avoir abandonné les désherbants ou de vouloir le faire.
Désormais, les seules personnes à qui les plantes indésirées donnent encore du fil à retordre ce sont les jardiniers. John Mary, chef d’équipe à la Société francilienne des espaces verts (Sfev), un sous-traitant employé aussi bien par Lardy que par des communes utilisant toujours des pesticides, le reconnaît : « Le désherbage c’est chiant. » Pour ses équipes, venir travailler dans la commune « zéro-phyto » passe parfois pour une corvée.
Un employé en sous-traitance désherbe manuellement.
« Pourtant au fond je suis d’accord avec ce qui se fait ici », lâche le salarié. Travaillant dans les espaces verts depuis douze ans, ce trentenaire s’inquiète pour sa santé. « Aujourd’hui on suit des stages sur l’utilisation des pesticides, on obtient un certificat pour les manipuler, on adapte le débit de produits pulvérisés à notre pas, on porte des combinaison et des masques » énumère-t-il mais il y une dizaine d’années, je me suis pris du produit à la figure car il n’y avait rien de tout ça. » Patrick Maheu, lui, soupçonne trente ans de proximité avec les pesticides d’être responsables du polype cancéreux qu’on lui a retiré. Pour chasser ses angoisses, son jeune collègue a pris les devants. John Mary vient de demander à la MSA (Mutualité sociale agricole) de lui faire passer une série d’examens destinés aux personnes exposées.
[1] (Dans cette optique, Lardy vient de faire appel à Asconit Consultants un confrère d’Envylis, basé à Palaiseau (Essonne). Mais pour l’heure, la commune se débrouille toute seul
Bien le bonjour chez vous.
René.

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