mardi 31 janvier 2023

 

Si la France s’effondre, l’Afrique se libère


Réseau International, 31 janvier 2023
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  1. Campagne de dons Janvier 2023

    Chers amis lecteurs. 2023 devrait être une année majeure dans le dévoilement de tous les mensonges qui ont permis à certaines puissances de prendre le contrôle de toute l’humanité. Le Great Reset aura peut-être bien lieu cette année, mais pas comme le voudrait le WEF de Davos. En parallèle des guerres économique et militaire, la guerre médiatique est de plus en plus virulente et la nécessité pour les médias alternatifs d’être prêts à y faire face est plus qu’urgente. A Réseau International, nous avons décidé de passer à une étape supérieure avec tous les moyens nous permettant d’être au rendez-vous des grands chamboulements qui nous attendent. Pour cela, nous avons besoin de vous et de votre soutien.
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par Kader Tahri

« Sans l’Afrique, la France n’aura aucun futur dans le XXIe siècle. » (François Mitterrand, président de France)

« La France est un pays nuisible pour l’Afrique par ses bases militaires sur le continent, par le Franc CFA et pour faire court, par la “FrançAfrique”. » (Franck Ntasamara, célèbre philosophe)

« La solution n’est pas de déplacer les Africains vers l’Europe, mais de libérer l’Afrique de certains Européens. » (Giorgia Meloni, femme politique italienne)

Il était de plus en plus clair, surtout à partir de la guerre de l’Ukraine, que les pays africains dénoncent tour à tour la politique occulte, totalement anti-démocratique de la France, l’ingérence, notamment militaire, dans les affaires intérieures des pays concernés (défense ou renversement d’un gouvernement) rendue possible car l’armée française n’a jamais quitté l’Afrique. À la différence des autres anciennes puissances coloniales, la France a conservé des troupes dans ses colonies devenues indépendantes, en vertu de divers accords militaires plus ou moins secrets. Au 1er janvier 2017, la présence militaire française reste très importante) pour soi-disant « pacifier » ces pays face aux menaces djihadistes, mais en réalité pour sauvegarder des intérêts économiques et géopolitiques. Des relations économiques, financières, bancaires permettant aux entreprises et multinationales françaises et à l’État français d’exploiter et de piller les richesses agricoles et minières des pays africains. À souligner l’imposition, dès le début des indépendances du franc CFA, interdisant ainsi d’emblée toute autonomie monétaire.

La France dirige un opuscule qui de temps à autres fait peur aux chefs d’État menacés de voir publier un dossier compromettant. Une visite auprès de ces chefs d’État permet de mettre les choses au point et ainsi tout rentre dans l’ordre. Ce processus fonctionne pas mal et cela depuis plusieurs décennies qui ont suivi les indépendances africaines, l’outil militaire français a été le seul pilier efficace pour assurer ses intérêts politiques et économiques en Afrique. Mais cette efficacité est demeurée relative compte tenu des flagrantes contradictions qui ont mis à mal l’exigence de cohérence en matière de politique étrangère, ce que résume non sans pertinence le slogan « France dégage » devenu aujourd’hui quasiment le cri de ralliement de tous les mouvements citoyens et activistes animés par des jeunes dans plusieurs pays d’Afrique.

La France étant comme chacun le sait l’exemple parfait illustrant de cette fable de la Fontaine « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »

Puisque en Afrique il n’y a pas de soft power français en Afrique, la France n’a rien à proposer à part son pouvoir de nuisance militaire, qui maintenant après le fiasco de l’OTAN en Ukrainien ne fait plus peur à personne et contribue à l’humiliation de ce pays de bons à rien, et ses organes de propagandes qui sont maintenant censurés. (C’est dommage parce que leurs articles tellement mensongers et grotesques faisaient vraiment rigoler). Alors qu’il faudrait souligner au contraire la responsabilité historique de la France dans le pourrissement des situations dans de nombreux pays africains, l’importance de gagner des parts de marchés, de préserver les intérêts français dans certaines zones, au Niger par exemple où Areva exploite ses mines d’uranium au mépris de la santé des populations, en effet, la France extrait 30% de l’uranium qui sert à faire fonctionner les centrales nucléaires alors que 90% des Nigériens vivent sans électricité. Un paradoxe par lequel les nations les plus riches en ressources naturelles souffrent souvent d’une grande pauvreté, d’une mauvaise gouvernance et de conflits.

Aujourd’hui les pays Africains regrettent amèrement d’avoir choisi comme soutien un pays comme la France qui est capable, fait unique dans l’histoire, de s’effondrer tout seul juste à cause de sa propre inanité et son nullissime.  

Face à la perte des parts importantes de marché et, d’une manière générale, de son influence en Afrique, la France tente de mettre en place une diplomatie de rattrapage économique qui se heurte à une compétition géopolitique et géoéconomique sans précédent. L’Afrique a une dent contre la politique française de ces soixante dernières années en dénonçant la corruption en Afrique alors que la France est un pays profondément corrompu. C’est à cause de pareils incompétents que beaucoup de pays africains se tournent vers la Russie et la Chine et tournent le dos à la France.

En quoi la présence française en Afrique est plus légitime que les présences russes, chinoises ou autres ?

L’Afrique avait toujours confronté à deux impérialismes (Anglais et Français) qui se télescopent et dont aucun des discours moralisants censés justifier l’action ne peut se prévaloir d’une légitimité quelconque. Aujourd’hui l’Afrique exhorte la France à abandonner sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante.

À propos du système du franc CFA (communauté financière africaine) décrit comme une « monnaie coloniale » et surtout critiqué par certains économistes ou hommes politiques aussi bien européens qu’africains, que la France imprime pour 14 pays africains, qu’elle utilise pour « exploiter les ressources de ces nations ». À travers le système du Franc CFA, un outil d’ingérence, l’ancienne entité colonial empoche la bagatelle de 500 Milliard d’Euros par année au titre très certainement d’un « impôt Colonial » pour services rendus pendant la colonisation avec obligation par la France à travers le pacte colonial de mettre 85% de leur réserve à la Banque centrale de France. Cette servitude monétaire des Africains permet sans aucun doute permet à Paris d’exercer une forme de « soft control » sur la manière dont ces pays se développent dans un contexte de concurrence exacerbée avec notamment l’arrivée de d’autres puissances économiques sur le continent.

Un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire français qui fait que l‘Afrique reste en infériorité permanente. Elle ne peut avoir de politique monétaire souveraine. Bref, elle ne peut gérer librement ses richesses. Enfin, comme si l’Afrique était mise sous tutelle monétaire.

Tout le système monétaire du CFA tant surtout à organiser un pillage des richesses de cette Afrique dont l’image d’un continent pauvre et mourant qui ne survit que grâce à la charité occidentale est martelée sans cesse par des  médias de service ou encore à travers des ONG qui véhiculent hautement cette image

Pourtant l’Afrique est le continent le plus riche sinon pourquoi tant de convoitises ?

Par la diffamatoire image médiatique la violence est organisée volontairement en Afrique ?

L’Afrique n’a pas besoin de la « protection » armée de la France, elle a juste besoin que cette France et ses armées s’en aillent définitivement de tous ses pays. Le très virulent post-colonialisme, reste tellement évident que, sans la présence Française, l’Afrique se sentirait infiniment mieux ?

Enfin il est largement important de rappeler que l’Afrique est dans son bon droit historiquement, de refuser la présence de la France, cependant ce ne sont pas les citoyens français qui sont visés en tant que tel mais une certaine politique africaine de la France. Il n’y a pas de sentiment antifrançais en Afrique mais un sentiment patriotique et pro africain. Bien sûr, que l’Afrique d’aujourd’hui a d’autres racines et d’autres influences et de multiples rencontres. Être Africain n’empêche pas de grandir, d’apprendre de ses rencontres avec l’autre et surtout de refuser sa générosité envers les colons !

Les Africains en général n’avons rien contre le citoyen lambda français. Ils ne sont pas xénophobes, toutefois ils mènent un combat de souveraineté avec pour objectif, l’affranchissement de l’Afrique pour qu’elle soit en mesure de gérer et négocier en toute liberté ses contrats avec n’importe quel pays du monde.

On s’en prend à la France parce qu’elle n’a plus une politique sage et indépendante et n’est plus vue que comme un vassal et supplétif américain. Ces politiques lui ont fait perdre toute crédibilité dans le domaine des relations internationales et il n’est pas anormal d’être ainsi visé par ceux qui la concurrencent et souhaitent l’évincer. La seule solution pour la France  consiste à redevenir crédible en reprenant des distances avec le camp de l’OTAN et donc des États-Unis car son alignement sur eux lui a fait un tort par un tropisme atlantiste fort. Aujourd’hui les gens crachent sur l’excellence française, même les Français !!

Pauvre pays surtout quand un pays a 3000 milliards d’euros de dette, 5 milliards de déficit de la balance des paiements au deuxième trimestre 2022, un déficit budgétaire en 2021 de 161 milliards d’euros, plus personne ne l’écoute ! Quand un raisonnement conduit à prétendre que l’Afrique a besoin de la France, nul besoin d’être un spécialiste du sujet pour savoir que ce raisonnement est faux.

Les Français en ont une certaine part de responsabilité, enfin Marianne est une bonne fille !!!!

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