lundi 30 janvier 2023

 

« Je n’ai aucune idée de ce qui m’attend. Je n’arrive même plus à avoir un désir d'avenir pour mon fils. » (FRANCE)

LA VIE HOSPITALIÈRE

Emmanuelle a 38 ans, elle est maman d’un adolescent de 13 ans. Elle est en collocation depuis qu’elle est au chômage. Elle a travaillé en SAMSAH, puis au Conseil départemental. Elle est suspendue depuis le 15 septembre 2021. Elle ne retrouve pas de travail, malgré un diplôme d’infirmière et un Master








Au début de la crise, j’intervenais comme infirmière intérimaire en SAMSAH autisme (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés). Au moment du premier confinement, j’étais en arrêt de travail, suite à un burnout. J’étais à la montagne, j’observais ce qu’il se passait de loin. Puis, en septembre 2020, j’ai commencé à travailler au Conseil départemental.


Je suis arrivée dans un contexte de protocole renforcé. On était stressé par les informations anxiogènes qui nous parvenaient, des rappels à l’ordre sur le port du masque, l’isolement entre collègues dans un service où il y avait des éducateurs, des assistants sociales. On nous obligeait à nous tenir éloignés, ce qui compliquait le travail en équipe.


Ce qui était difficile, c’était de voir des personnes âgées être coupées de leur famille et se laisser glisser. Elles ont toutes sombré au niveau cognitif et toutes les familles nous l’ont dit, depuis le premier confinement, le constat a été le même à chaque fois. On percevait cette souffrance, cette solitude de la part des personnes âgées et de leurs familles. Moi qui suis quelqu’un d’assez tactile, je devais me tenir à distance, masquée, alors que je travaillais avec des personnes qui n’entendaient plus très bien et qui ne pouvaient même pas lire sur les lèvres. Ce sont des gens qui nous livrent des moments difficiles de leur existence, mais cette absence de proximité rendait une grande partie de mon travail d’infirmière vide de sens. Du coup, je me concentrais sur le travail administratif.


Ce qui était contradictoire, c’est que d’un côté on nous donnait des protocoles stricts pour se tenir éloignés des gens, et de l’autre côté on recevait des circulaires du gouvernement sur les dangers du confinement qui « fragilise les personnes âgées ». J’étais outrée, attristée, révoltée de voir ce qu’il se passait et je n’avais pas envie de contribuer à ça, mais on était finalement peu nombreuses à se révolter.


Lorsque l’obligation vaccinale est tombée, je ne me sentais pas vraiment concernée parce que j’avais un travail essentiellement administratif. Je suis donc partie en congés, sereine. À mon retour, ma cheffe de service m’a convoquée et m’a dit que j’étais, moi aussi, soumise à l’obligation vaccinale pour pouvoir exercer. Mon CDD finissait le lendemain soir et normalement je devais signer immédiatement un autre contrat de six mois. Toute la matinée j’étais en larmes, à me demander ce que j’allais faire. J’ai choisi le chômage (j’ai quand même cette bouée de secours, alors que les personnes en CDI n’ont absolument plus rien). J’ai dû vider mon bureau, mettre en ordre tous les dossiers en cours, tout clôturer en quelques heures. C’était horrible. Dire au revoir à des personnes âgées dont j’étais proche, à mes collègues. Tout le monde était ébahi parce que ce n’était plus de la fiction, ce n’était plus à la télé : « Ah tiens, y’a des infirmières suspendues ou qui s’arrêtent. » Là, c’était leur propre collègue de travail ! Et en même temps personne ne réagissait ; certains étaient à peine révoltés, mais « Ah ben, c’est comme ça ! » – « Et tu vas faire comment ? » Et puis ça s’est arrêté comme ça. J’étais folle de rage !


Le plus dur, c’est la réaction de mes proches, que ce soit dans le cercle amical ou familial. C’est l’incompréhension, la maladresse, mais aussi la perversité ou les reproches. Et ça c’est très dur, parce que pour moi c’est un non-consentement, ce n’est pas un choix. Soit je me force à faire quelque chose que je ne veux pas, soit je perds mon emploi.


Ce qui est dur aussi, c’est l’indifférence des gens lorsqu’on explique un peu son vécu, pourquoi on est contre cette obligation vaccinale et pourquoi on s’oppose au pass sanitaire. Certains écoutent un instant, s’attristent et puis : « Bon ben allez à tout à l’heure, on a rendez-vous pour l’apéritif ». Et puis ils s’en vont dans un bar et on se dit qu’en fait les gens ont envie de continuer leur vie, c’est tout. Pas tout le monde bien sûr, mais quand même une grosse partie de la population. Et c’est plutôt ça qui me rend folle, de voir la direction que la société est en train de prendre, que ça glisse, que ça glisse, que ça ne s’arrête pas et pour moi ça ne s’arrêtera pas. Il n’y a pas de réveil !


Alors effectivement je dis NON. Je refuse l’injection d’une substance dont je n’ai pas besoin et en laquelle je n’ai absolument pas confiance. Je n’en ai pas besoin parce que je suis en bonne santé et que je fais tout pour booster mon système immunitaire. Je n’ai pas besoin qu’un État me dise ce que je dois faire pour être en bonne santé. Le vaccin ne me protège pas et ne protège pas les autres, il n’y a donc aucun intérêt à le faire. Et faire du chantage pour obtenir un consentement rend tout cela encore plus scandaleux.


Je suis très méfiante à l’égard du gouvernement parce que toutes les directives qu’ils ont prises allaient à l’encontre de ce qu’il fallait faire. Ils ont tout fait pour isoler les gens, ils n’ont pratiqué aucune prévention, que ce soit en termes d’alimentation, d’activité physique, de lien social, tous les moyens qui ne coûtaient rien n’ont pas été mis en place et ils ont prôné le tout vaccin. Il n’y a eu que des mensonges, des choses cachées. On le voit bien avec les chiffres de la « pandémie » et le rapport de l’ATIH, le Covid ne concernait finalement que 2 % des hospitalisations et 5 % des réas en 2020 ! Toutes les études sur les traitements ont été discréditées et de fausses études ont été mises en avant, avec notamment le scandale du Lancet sur lequel aucun média n’est revenu d’ailleurs. Et comment avoir confiance dans les laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent ces vaccins, Pfizer notamment qui est le plus mis en avant et qui a payé plus de 6 milliards de dollars d’amendes et de transactions pour pratiques commerciales frauduleuses ou non-respect de l’environnement et des droits humains ?


Alors avec des décisions gouvernementales qui ne vont pas dans le sens de la santé, des médias qui soutiennent ça et un chantage qui continue à aller dans cette direction alors qu’on voit bien que ce n’est pas du tout la solution, du coup je dis un grand NON ! Et ce grand NON je vais l’assumer jusqu’au bout, même si ce n’est pas forcément simple tout le temps. Mais je n’ai aucun doute.


Depuis que je suis au chômage, j’ai perdu plus de cinq cents euros de ressources. Et puis, c’est limité dans le temps, ce qui est assez stressant. Peut-être que je finirai par devoir accepter un boulot alimentaire, mais avec un bac+5, ce serait vraiment un retour en arrière. J’essaye de retrouver du travail, j’ai un diplôme d’éducatrice, un diplôme d’infirmière et un Master en ingénierie de la formation, qui pourraient me permettre de travailler. Mais quand je vois les offres d’emploi, même des postes de cadres pour lesquels j’ai le niveau, je me rends compte que c’est soumis à l’obligation vaccinale et finalement toutes les portes se ferment. Je me suis battue pour ces diplômes et aujourd’hui, je ne peux plus me projeter.


Je n’ai aucune idée de ce qui m’attend, aucune idée de ce qui attend mon fils. Je n’arrive même plus à avoir un désir d’avenir pour lui, je n’arrive même pas à imaginer quelles études il va choisir, je vois tellement le tableau se noircir, au fur et à mesure, qu’il n’y a pas de projet.


Alors, certainement, je vais perdre de plus en plus de confort, je vais devoir faire des choix et aller vers plus de sobriété, probablement une vie très spartiate, une petite cabane avec un bout de jardin à côté de chez mon père, un peu du camping amélioré…


J’essaye de voir comment m’organiser avec les systèmes de solidarité qui existent, mais si un jour il n’y a vraiment plus aucune rentrée d’argent, comment peut-on faire avec un enfant ?

Emmanuelle

Infirmière


Source : lesessentiels.org

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