dimanche 29 avril 2018

Un ex-«émir» de Daesh qui se cachait parmi des migrants en route pour l'Europe arrêté en Turquie

Un ex-«émir» de Daesh qui se cachait parmi des migrants en route pour l'Europe arrêté en Turquie © Stringer Source: Reuters
Un combattant de l'Etat islamique à Mossoul en Irak, en 2014 (image d'illustration)
Les autorités turques ont annoncé avoir arrêté Kasir al-Haddawi, un proche d'Abu Bakr al-Baghdadi et ex-«émir» de l'EI à Deir ez-Zor, selon le Sunday Times. Il aurait tenté de se fondre parmi des réfugiés syriens souhaitant se rendre en Grèce.
Kasir al-Haddawi, un ancien «émir» de Daesh de la province de Deir ez-Zor en Syrie, désormais sous le contrôle des autorités, a été capturé le 27 avril par les forces de sécurité turques dans la ville d'Izmir, selon les autorités turques citées par le journal britannique The Sunday Times.   
Il aurait été arrêté alors qu'il se cachait parmi un groupe de réfugiés syriens, qui avaient l'intention d'embarquer sur un bateau pour rejoindre la Grèce. Trois autres membres de l'Etat islamique auraient été arrêtés en même tant que lui, selon les médias turcs.
Les autorités turques précisent que Kasir al-Haddawi est un proche du chef de l'Etat islamique Abu Bakr al-Baghdadi, dont la mort a été annoncé plusieurs fois sans jamais être confirmée. L'agence de presse turque Anadolu soutient que Kasir al-Haddawi est responsable du massacre de 700 civils à Deir ez-Zor, quand il y officiait en tant qu'«émir» du groupe djihadiste.
La question de l'exploitation des flux de migrants vers le continent européen par les organisations djihadistes se pose aux responsables européens depuis plusieurs années. Dès juillet 2016, la chancelière allemande Angela Merkel – qui avait décidé en 2015 d’accueillir environ un million de migrants dans son pays – avait affirmé que les vagues migratoires en direction de l'Europe étaient exploitées par des groupes terroristes, pour y faire entrer certains de leurs hommes. De fait, plusieurs attentats en Europe, au cours de ces dernières années, ont été commis par des individus ayant demandé le droit d'asile dans les pays où ils sont passés à l'acte. C’est le cas des auteurs des attentats de Berlin ou de Hambourg, respectivement commis en décembre 2016 et juillet 2017. Autre exemple : en juin 2017, la police italienne avait arrêté un demandeur d'asile irakien qui projetait un attentat.
Lire aussi : L'afflux de combattants de Daesh à sa frontière méridionale inquiète l'Espagne

(Les chefs arrivent. note de rené)

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