lundi 19 septembre 2016

BERLIN, 5 septembre (Reuters) -
 Environ 975.000 migrants, dont un tiers de Syriens, ont déposé un dossier de demande 
d'allocations sociales l'an dernier en Allemagne, une hausse de 
169% par rapport à 2014, selon les chiffres officiels publiés 
lundi qui reflètent le bond des entrées de migrants enregistré 
l'an dernier. 
    D'après l'Office fédéral de la statistique, 363.000 migrants 
avaient déposé un dossier en 2014. Il s'agit de la sixième année 
consécutive de hausse. Quant aux dépenses publiques pour les 
allocations reçues par les migrants, elles ont bondi de 120% en 
2015 pour s'établir à 5,3 milliards d'euros. 
    Ce bond des demandes fait suite à la décision prise l'an 
dernier par la chancelière Angela Merkel d'ouvrir les frontières 
de l'Allemagne aux dizaines de milliers de réfugiés fuyant la 
guerre en Syrie bloqués en Hongrie.  
    Plus d'un million de personnes ont été accueillies. Cet 
afflux s'est tari en 2016 avec la décision de l'Union européenne 
de renforcer le contrôle à ses frontières et avec l'accord de 
rapatriement signé avec la Turquie. 
    Après avoir chaleureusement accueilli les migrants l'an 
dernier, les Allemands ont commencé à se montrer plus réticents 
après un certain nombre d'agressions commises par des étrangers 
et des interrogations d'une partie de la population sur leur 
capacité d'intégration. 
    Dans ce contexte, le parti anti-immigration Alternative für 
Deutschland (AfD) est arrivé second dimanche aux élections 
régionales dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale, 
devant l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel et 
derrière les sociaux-démocrates du SPD. L'AfD est désormais 
représentée dans neuf des 16 Parlements régionaux allemands. 
  
    Près des deux tiers des allocataires étaient originaires 
d'Asie en 2015, dont la moitié venant de Syrie, tandis que 22% 
étaient de pays européens hors UE tels que l'Albanie, la Serbie, 
le Monténégro et la Macédoine, et 13% d'Afrique. 
    Les chiffres publiés lundi comprennent les migrants 
bénéficiant d'un permis de résidence temporaire et ceux qui ne 
peuvent être expulsés dans l'immédiat. Ils ne comprennent pas 
ceux qui ont obtenu le statut de réfugiés. 
 
(Michelle Martin; Danielle Rouquié pour le service français)

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