samedi 28 novembre 2015

RESISTANCE et LIBERATION
(les travailleurs indochinois dans la résistance française. note de rené)

source : Travailleurs-Indochinois.org

Fourni par Traduction



Hormis les actions purement militaires (campagne de France, libération du territoire, théâtres extérieurs), les ressortissants indochinois ont participé à de nombreuses actions de résistance.
Si les acteurs pricipaux sont à rechercher du côté des tirailleurs, un certain nombre de travailleurs indochinois ont rejoint les maquis, aidé des résistants ou saboté les ouvrages lors de leur construction.

Les militaires indochinois dans la Résistance

Les tirailleurs indochinois, nous l'avons signalé, ne sont pas le sujet central de ce site. Nous nous bornerons donc à dire qu'ils furent nombreux à rejoindre des maquis à proximité de leur lieu de détention ou de travail. On citera le cas du maquis de l'Oisans, dont des éléments de la 13ème et surtout de la 14ème compagnie de travailleurs des G.M.I.C.R. furent à l'origine, autour du Capitaine LANVIN LESPIAU. On retiendra encore la présence de tirailleurs dans plusieurs maquis de l'Yonne et de Côte d'Or.

Des travailleurs indochinois résistants

Il n'était pas évident pour ces travailleurs encadrés, sans formation militaire, parlant mal le français, ayant peu de rapport avec la population et pas très au fait de la situation politique de franchir le pas menant aux maquis. Certains le feront cependant, soit par petits groupes et à leur initiative, soit en unités, leurs chefs répondant aux sollicitations de la Résistance locale.
Signalons les faits ci-après :
- "certaines compagnies, telle la 62ème à Cajarc ou la 19ème à Brive, se trouvèrent dans des régions tenues par la Résistance. Elles apportèrent à celle-ci une aide effective, d'abord en ravitaillement, puis en hommes"
- "la 16ème compagnie toute entière fut incorporée au groupe de Résistance François Ier à Bergerac"
- une section de travailleurs civils indochinois en provenance de Sorgues était intégrée au Ier Régiment F.T.P. de la Drôme qui défila lors de la libération de Montélimar
- dans le Languedoc, des travailleurs des chantiers Todt de Bédarieux ont rejoint le réseau Action Ouvrière du Commandant Janvier.
C'est dès fin 1943 que furent constatés les premiers départs de travailleurs vers les maquis.
On constata en effet à cette période de nombreux ralliements aux F.T.P. qui correspondaient sans doute à la convergence de plusieurs facteurs tels que :
- désir de s'affranchir d'un encadrement discrédité,
- espoir d'obtenir de meilleures conditions d'existence,
- émulation et euphorie de la Libération en cours,
Cette sorte de désertion n'était d'ailleurs pas du goût des Autorités ainsi que l'atteste le télégramme suivant adressé par le Ministre du Travail aux Commissaires de la République des départements concernés :
"j’attire instamment votre attention sur les graves inconvénients présentés pour des fins de politique indigène par l’enrôlement dans les F.F.I. de Travailleurs Indochinois relevant du Service de la M.O.I.. Je vous prie de bien vouloir prendre toutes mesures utiles pour que ces travailleurs soient dirigés sans retard sur leurs compagnies en vue de procéder à leur reclassement professionnel avant leur rapatriement, ou à la participation éventuelle des meilleurs éléments aux opérations d’Extrême-Orient ".
En cette fin 1944 il est clair que les nouvelles autorités issues de la Résistance auront à trouver des solutions pour réconcilier les Travailleurs Indochinois avec leur tutelle et permettre leur retour chez eux dans de bonnes conditions tant pour eux mêmes que pour l'avenir de la Colonie.
Une vue d'ensemble de la participation des Indochinois à la guerre en Europe vous est proposée sur le site de l'A.N.A.I. ."ici"

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