jeudi 25 juillet 2019

(A suivre ce qui marquerait l'engagement militaire européen contre l'Iran. note de rené)


Détroit d’Hormuz: Londres n'arrive pas à fédérer ses alliés européens

Thu Jul 25, 2019 3:0AM source : Press TV

Les forces navales iraniennes dans les eaux du golfe Persique. (Photo d'archives)
Les forces navales iraniennes dans les eaux du golfe Persique. (Photo d'archives)
En allusion à l’appel lancé par le secrétaire britannique aux Affaires étrangères à créer une force navale européenne destinée à garantir la libre navigation dans le détroit d'Hormuz, le quotidien arabophone Al-Quds Al-Arabi explique pourquoi à son sens la proposition a peu de chance de ratisser large bien que les médias mainstream cherchent à faire croire le contraire. 

En effet, Jeremy Hunt a annoncé le lundi 22 juillet son intention de créer une mission navale européenne « chargée d’assurer la sécurité dans le détroit d'Hormuz ».
La Grande-Bretagne espère bien pouvoir mettre à profit ses expériences dans la Corne de l’Afrique. Mais cette région est-elle comparable au Moyen-Orient ? L’Iran est une puissance régionale avec une capacité militaire qui a surpris le monde entier en détruisant un RQ-4 Global Hawk dans le ciel du sud iranien. C'est cette même marine qui a contraint le porte-avions Abraham Lincoln à ne pas s'aventurer dans les eaux du golfe Persique et à éviter ainsi le détroit d'Hormuz et partant les missiles iraniens. 

Militairement parlant, la puissance maritime iranienne s’appuie sur des milliers de vedettes rapides équipées de missiles qui feront le malheur à de gros porte-avions et navires européens et le moindre clash fera subir à la partie européenne de grands dégâts.
Les forces de la marine britannique ont saisi illégalement la semaine dernière un pétrolier battant le pavillon panaméen dans le détroit de Gibraltar, sous prétexte qu’il transportait du pétrole iranien à destination de la Syrie ; ce que les responsables iraniens ont démenti.

En outre Paris, Berlin, Madrid et Rome reprochent à Londres d’avoir emboîté le pas aux États-Unis lors de la saisie de Grace 1 à Gibraltar et de ne pas s’être concerté au préalable avec l'Europe sur les tenants et aboutissants de cette affaire.

Aussi pourrait puiser l'opposition européenne à la proposition britannique son origine dans trois facteurs : primo, la Grande-Bretagne a saisi le pétrolier Grace 1, en coordination avec les États-Unis sans en informer ses partenaires européens.
Secundo, la puissance militaire européenne ne constitue pas une force dissuasive pour l'Iran. Elle ne mettra que de l’huile sur le feu des tensions plaçant  l'Europe dans une situation intenable puisque Elle souhaite sauver l'accord nucléaire que l'administration Trump a quitté en 2018. La Chine et la Russie s’opposent aussi aux politiques occidentales dans les eaux du golfe Persique et dans le détroit d'Hormuz ; ce qui rendra aussi de plus en plus difficile la situation pour les Européens.
Tertio, l'Europe a bien peur de l'enlisement. le fait d'envoyer des navires et des chasseurs dans le golfe Persique n'aide en rien la cause libre-échangiste sur quoi mettent l'accent l'UE face à une Grande-Bretagne brexiste. Au fond d'eux les Européens comprennent que la guerre anti-iranienne des USA dans le golfe Persique n'a d'autre objectif que de perturber le commerce Europe-Chine-reste du monde. Tout comme le retrait américain de l'accord de Vienne qui ne visait qu'à mettre en miettes l'Europe politique.

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