mercredi 19 novembre 2014

(blog à finir et à corriger)

Bon, mes chers cinq lecteurs, j'espère qu'aujourd'hui, mon blog va s'inscrire correctement.
En tout cas, saluons la décision du sénat américain qui a refusé que le pipeline de keystone, Canada-Mexique, ne soit construit.
Du coup, le canada veut récidiver ailleurs.

(source : Reporterre)

Le projet fou du Canada pour exporter son pétrole par l’Arctique

ANDREA BAROLINI (REPORTERRE)
mercredi 19 novembre 2014
Mardi 18 novembre, le Sénat états-unien a rejeté l’autorisation de l’oléoduc Keystone, qui est censé acheminer vers le Texas le pétrole des sables bitumeux du Canada. Celui-ci cherche désespérément à exporter cette huile ultra-polluante. Dernière idée folle : un gigantesque oléoduc de plus de 2.400 km, vers l’océan Arctique, à destination de l’Europe.

Les élus albertains ont présenté fin août un rapport (« An Arctic Energy Gateway for Alberta », daté en réalité de 2013), afin de convaincre le gouvernement fédéral qu’il s’agit d’une très bonne idée. L’étude conclut qu’il serait possible de faire transiter le pétrole extrait près de la rivière Athabasca, à Fort McMurray, par un immense oléoduc qui traverserait les territoires du Nord-Ouest le long du fleuve Mackenzie, jusqu’au port arctique de Tuktoyaktuk.
Ensuite, le pétrole serait transbordé sur des navires qui devraient traverser l’océan afin de gagner l’Europe en exploitant, en été, les routes maritimes ouvertes par la fonte des glaces causée par le réchauffement climatique. Et en hiver, quand la mer est glacée ? Rien de plus facile, d’après les idées avancées (page 13) par les administrateurs canadiens : on se dotera d’une flotte de brise-glaces ou... de sous-marins nucléaires !

- Tracé de l’Arctic Energy Gateway, image du rapport. -
Une zone à très haut risque
Le projet, dénoncent les écologistes canadiens, est extrêmement dangereux pour l’environnement. Un éventuel accident dans un oléoduc en région arctique serait désastreux, explique à Reporterre Hannah McKinnon, experte de l’association Oil Change International :
« Une fuite de pétrole est toujours dramatique. Aux Etats-Unis, le nettoyage après la fuite dans la rivière Kalamazoo, au Michigan, n’a pas encore été terminé, tandis que le prix de la bonification dépasse désormais le milliard de dollars. Cela signifie qu’il n’y a aucun lieu où on peut garantir la sécurité d’un oléoduc. Si on imagine un accident dans une région vulnérable comme l’Arctique, où les températures, les conditions météorologiques et d’accès sont extrêmement difficiles, on comprend facilement que cela provoquerait une véritable catastrophe ».
Même le rapport publié par le gouvernement de la province d’Alberta admet (page 110) qu’une fuite serait tragique. Ils disent comprendre les risques, mais ils insistent.
Une industrie aux abois
Pourquoi « Et bien, parce qu’ils sont désespérés. L’Arctic Energy Gateway est un bluff. C’est la tentative de l’industrie de démontrer qu’ils ont d’autres options après l’échec des autres projets avancés », observe McKinnon.
« L’industrie, ajoute Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canadaa besoin de nouveaux oléoducs car des compagnies comme Total et Statoil ont déjà annoncé qu’elles vont retirer leurs investissements de certains projets de sables bitumineux ».

- Vue aérienne de la mine de sables bitumineux de Suncor’s Energy à Steepbank (juin 2014) -
Les géants du pétrole commencent en effet à douter du succès des programmes canadiens. Le gouvernement nord-américain et le lobby du pétrole ont déjà essayé de s’ouvrir des voies dans plusieurs directions : celle de l’oléoduc arctique n’est donc qu’un « plan E », lancé car jusqu’à maintenant, tous les oléoducs proposés ont été submergés de critiques de la part des citoyens, des associations et même d’une partie des institutions.
Opposition ferme aux précédents projets
Un premier projet pointait vers l’Ouest : celui de l’oléoduc du Northern Gateway, qui sur une distance de 1.177 km aurait dû lier les gisements de sables bitumineux de Bruderheim (Alberta) à Kitimat, en Colombie-Britannique, ville bordées par les eaux du Pacifique.
La réaction des groupes autochtones avait été immédiate. En 2010, soixante-six communautés indiennes, dont de nombreux habitants des terres qui auraient été traversées par l’oléoduc, ont signé une déclaration conjointe d’opposition. Plusieurs associations environnementalistes se sont également déclarées opposées au projet, et en juin des centaines de scientifiques ont demandé au gouvernement de rejeter l’idée.
Les critiques et les luttes ont été efficaces : le projet est actuellement bloqué, et les actions juridiques des opposants pourraient l’enterrer.

- Marche de protestation dans la province d’Alberta, au Canada (juin 2014). -
Une deuxième proposition - menée par la compagnie Portland-Montréal Pipe Line - envisageait de parcourir le Canada vers l’Est, de Montréal jusqu’au port américain de South Portland.
Ce oléoduc existe déjà, il a été construit en 1950, et encore aujourd’hui achemine le pétrole de la ville de Portland, dans l’Etat du Maine (Etats-Unis), jusqu’à Montréal. L’idée de la compagnie était d’inverser le flux de cet oléoduc afin qu’il puisse transporter le pétrole issu des sables bitumineux.
En juillet 2013, de nombreux résidents du Nord-Est des Etats-Unis et du Québec ont participé à une marche de protestation de 29 km le long de l’oléoduc. Un an plus tard, la mairie s’est opposée formellement au projet, en approuvant avec une très large majorité une loi qui a fermé la porte au passage du oléoduc.
« Même avec des technologies modernes, des risques existent. Cela inquiète nos citoyens : nous les avons entendus et il n’y aura pas de chargement de ce pétrole ici », avait expliqué le maire, Gerard Jalbert.
Lutte autour du Portland-Montreal
En concurrence avec l’oléoduc Portland-Montreal on trouve un troisième projet : c’est l’Energie Est, porté par la compagnie TransCanada. D’une longueur de 4 600 kilomètres, il serait en mesure de transporter plus de 1,1 million barils de pétrole brut par jour de l’Alberta et du Saskatchewan vers des raffineries de l’Est du Canada.
Sa construction a été évaluée à douze milliards de dollars. Et si dans sa partie occidentale TransCanada prévoit de transformer un gazoduc existant, sur une bonne partie du parcours québécois il faudrait construire un nouvel oléoduc.
En juin dernier, des groupes écologistes et citoyens ont adressé une lettre à David Heurtel, ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, « pour qu’il étudie spécifiquement le projet de oléoduc Énergie Est et pour que le Québec se dote d’un pouvoir d’autorisation de ce projet ».
Le but est d’éviter que le gouvernement fédéral et l’Office national de l’énergie imposent un oléoduc qui menace les communautés et l’environnement locaux.

- Vue aérienne de mines de sables bitumineux dans la région de Fort McMurray -
Les Républicains relancent le Keystone XL
Mais le plus célèbre des projets d’acheminement des sables bitumineux est sans doute le Keystone XL. Un immense oléoduc entre le Canada et le golfe du Mexique au Sud, lancé en 2008 et porté, lui aussi, par le consortium TransCanada.
Face à l’opposition de la société civile, l’administration américaine de Barack Obama avait annoncé le 18 avril dernier que sa décision concernant l’autorisation à la construction serait reportée à après les élections de novembre. Mais les résultats des élections de mi-mandat ont donné aux républicains la majorité au Sénat.
Ce basculement du Congrès a réjoui les Canadiens : « C’est une bonne nouvelle pour l’emploi et l’économie canadienne : on dirait que le nouveau Sénat américain aura les soixante voix nécessaires pour autoriser KeystoneXL », a écrit sur Twitter l’influent ministre de l’Emploi, Jason Kenney. L’oléoduc pourrait donc devenir l’une des priorités des républicains.. Vendredi 14 novembre, la Chambre des représentants des Etats-Unis a voté pour autoriser à nouveau l’oléoduc, par 252 voix contre 161, 31 démocrates ayant voté oui, avec le groupe républicain. Mais mardi 18 novembre, il a manqué une voix pour que le Sénat accorde l’autorisation de l’oléoduc.
Acharnement
Pour l’instant le gouvernement d’Alberta n’exclut pas les projets en région arctique, bien que les dommages potentiels causés à l’environnement par une fuite de pétrole soient déjà bien documentés : « Nombreuses études scientifiques, souligne Bonin, démontrent qu’un déversement de pétrole en Arctique aurait des conséquences néfastes pour la faune, dont les ours polaires, et pour les populations côtières, qui dépendent de la chasse et la pêche traditionnelles pour se nourrir ».

- Opération de nettoyage après la marée noire provoquée par le superpétrolier Exxon Valdez, en 1989. -
« Pire encore, poursuit-il, le pétrole des sables bitumineux est exporté sous forme de pétrole lourd : il coule lorsqu’il est déversé dans l’eau, ce qui rend sa récupération extrêmement complexe, voire impossible ».
Il suffit de se rappeler du 24 mars 1989, quand le superpétrolier Exxon Valdez a heurté le récif Bligh Reef dans le golfe du Prince William, au large des côtes de l’Alaska. 750 000 barils de pétrole brut ont été déversés en mer, en produisant l’un des pires désastres environnementaux causés par l’être humain.

Source : Andrea Barolini pour Reporterre
Photos :
. Chapô : PR Allseas
. Mine à Fort McMurray : Greenpeace Suisse (Rezac)
. Marche et mine : Greenpeace Canada
. Exxon Valdez : Wikipedia (doamine public)
Et, dans la rubrique, "Faites gaffe à votre santé !"

(source : Wikistrike)




Faut-il trop se brosser les quenottes ?
Faut-il trop se brosser les quenottes ?
Une étude anglaise prouve que le triclosan utilisé dans 
les dentifrices mais aussi les savons liquides et shampoings 
augmente le risque de maladies du foie et de cancers. 

Dentifrice Colgate Total, lingettes pour la peau, savons 

liquides, shampoings... De nombreux produits cosmétiques 
et ménagers contiennent un additif antibactérien et 
conservateur appelé "triclosan". Les résultats d'une 
étude anglaise publiés dans le journal Proceedings 
of the National Academy montrent que l'exposition 
à long terme à cette substance chimique peut favoriser 
le développement de cancers et de fibrose du foie

Les auteurs ont constaté que des souris exposées 

au triclosan pendant 6 mois (l'équivalent de 18 
années humaines) sont plus sensibles au 
développement de tumeurs hépatiques induites 
par des produits chimiques. Leurs tumeurs étaient 
aussi plus grandes que chez les souris non exposées. 
Le triclosan empêcherait le corps de se débarrasser 
des substances toxiques. "La large utilisation du 
triclosan dans des produits de consommation peut 
présenter un risque réel de toxicité hépatique 
pour les gens" a déclaré le Dr Robert Tukey, 
co-responsable des recherches à l'Université 
de Californie. Il précise néanmoins que les doses 
utilisées dans l'étude sont beaucoup plus élevées 
que celles pouvant être ingérées par l'Homme via 
l'usage de dentifrice et des autres produits. 

Si pour l'instant, l'Agence américaine du médicament 

FDA surveille de près le triclosan, ses effets sur 
l'Homme doivent faire l'objet d'études supplémentaires 
pour l'interdire totalement dans les produits 
d'usage courant. 

En France, en 2009, le comité scientifique 

pour la sécurité des consommateurs (SCCS) 
a émis un avis visant à limiter les catégories 
de produits cosmétiques dans lesquels le triclosan 
peut être utilisé en tant que conservateur à une 
concentration maximale de 0,3 %. En 2011, 
la même norme a été appliquée aux produits 
de manucure. Elle a été abaissée à 0,2% pour 
les bains de bouche. Deuis août 2012, la Commission 
européenne a ouverte une consultation publique 
sur le triclosan. Aucun avis n'a été publié depuis."
Et, un point de vue sur les relations occident-Russie.

(source : les Brindherbes engagés)

Russie : L’empire et ses alliés jouent un jeu dangereux

JUSQU’OÙ NOUS LAISSERONS-NOUS ENTRAÎNER ?

Car c’est bien de la possibilité d’un conflit ouvert avec la Russie dont il s’agit maintenant. L’aveuglement européen et sa soumission totale à la ligne géo-politique américaine est incompréhensible. En tant que zone tampon, nous devrions être les modérateurs. Non seulement nous n’avons pas su endosser ce rôle qui aurait pu donner un statut international à l’Europe, mais en chiens serviles  nous hurlons avec les loups…
Commençons par cet article AFP sur le G20 de Brisbane qui s’interroge sur la possibilité d’un durcissement de ton de la Russie face aux attaques occidentales. 
Vous noterez qu’il est bien temps de commencer à se poser la question, alors que Moscou a tendu la main à maintes reprises pour que les problèmes soient débattus et négociés diplomatiquement. 
La Russie n’est pas n’importe quel petit pays, et ce harcèlement entrepris par les américains et leurs alliés semble un jeu bien dangereux, comme l’analyse très bien le deuxième article à suivre… Selon lui nous sommes dans une crise au moins aussi grave que celle de la Baie des Cochons à Cuba en 1961 durant laquelle le monde est passé à un cheveu du conflit nucléaire.
Il n’y a plus qu’à espérer que W. Poutine aura d’autres ressources que de répliquer militairement aux agressions de l’Otan et aux manœuvres économiques  qui cherchent à acculer et à faire s’effondrer la Russie.
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1) Face aux attaques occidentales, Poutine pourrait durcir sa position

Moscou – Le départ anticipé du président russe, Vladimir Poutine, du sommet du G20 à Brisbane, après un accueil glacial des dirigeants occidentaux, laisse présager un durcissement des positions de Moscou, estiment des experts.
Dès l’ouverture du sommet vendredi, les puissances occidentales avaient largement attaqué la Russie, qualifiée de menace pour le monde, cherchant à restaurer la gloire perdue du tsarisme en agressant des pays plus petits, faisant allusion à l’Ukraine.
L’homme fort du Kremlin a également fait les frais de la presse australienne, le tabloïd The Courier-Mail n’hésitant pas à lui décerner le titre de mouton noir de la famille du G20.
Au sommet du G20, les hôtes australiens ont tenté d’humilier Vladimir Poutine de toutes les manières imaginables, a réagi le magazine russe pro-Kremlin Expert.
Et après deux journées de discussions marquées par des attaques de plusieurs dirigeants occidentaux fustigeant l’agression de la Russie en Ukraine, le chef du Kremlin a finalement quitté le sommet de Brisbane bien avant ses homologues et avant la publication du communiqué final.
D’ordinaire prompt à afficher sa bonne forme physique, il a expliqué avoir besoin de sommeil alors que deux longs vols doivent le ramener en Russie.
Ni Vladimir Poutine, ni les pays occidentaux ne s’attendaient vraiment à un compromis sur l’Ukraine, où le conflit entre rebelles pro-russes et armée ukrainienne a abouti aux pires tensions entre l’Est et l’Ouest depuis la fin de Guerre froide.
L’Otan a confirmé cette semaine les affirmations de Kiev accusant la Russie d’avoir déployé des troupes et des équipements militaires russes dans l’est de l’Ukraine contrôlé par des rebelles pro-russes, ce que Moscou a farouchement démenti.
Mais peu s’attendaient néanmoins à un tel niveau de tension.
- Radicalisation des positions -
Poutine, un paria de la communauté internationale? La réponse est oui pour Lilia Chevtsova, experte à la Brookings Institution, qui estime qu’en s’ancrant dans le temps, la confrontation entre Moscou et l’Occident rend la Russie de plus en plus dépendante de la Chine.
Les sommets de l’APEC à Pékin et du G20 à Brisbane ont confirmé que M. Poutine était devenu un paria. Un paria dépendant. La politique mondiale ne connaît pas une combinaison plus explosive, assure-t-elle sur son compte Facebook.
Et pour l’expert Fiodor Loukianov, président du Conseil pour la politique étrangère et de défense, il faut s’attendre, en réaction, à un durcissement de la position russe.
Nous assistons à une radicalisation des positions de certains pays occidentaux, avant tout de l’Amérique du nord et de l’Australie, hôte du sommet, estime l’expert interrogé à la radio russe.
Il n’y a aucune volonté de leur part d’adoucir leurs positions et cela déborde dans la sphère publique. En conséquence, la réaction de la Russie est prévisible: elle va également durcir sa position, assure-t-il.
Un avis partagé par l’analyste Stanislav Belkovski, de l’Institut de la stratégie nationale. Si M. Poutine quitte le sommet irrité, nous pouvons sans doute nous attendre à une intensification des combats en Ukraine, estime-t-il.
ARTICLE AFP. Suite et fin ici :

2) A propos de la dislocation géopolitique et économique européenne et de l’effondrement des prix du pétrole et des matières premières dans un contexte de crise majeure entre les USA et la Russie

Depuis la chute de l’URSS en 1990-1991, les USA, suivis par leurs alliés ouest-européens, n’ont eu de cesse d’humilier et d’encercler la Russie comme de tenter d’intégrer les nouveaux Etats issus de la cassure de l’empire soviétique à l’OTAN et à l’Union européenne, qui sont les deux versions pile et face de la domination US pour le contrôle du Heartland -selon la théorie d’Halford MacKinder- jusqu’ici contrôlé par Moscou.
Ce qui peut se comprendre de la part des USA, dont l’extension de l’hégémonie globale est vitale pour le maintien du dollar US comme monnaie mondiale et donc la prospérité de leur économie permettant aussi leur contrôle des circuits financiers et bancaires internationaux comme des grands flux de marchandises.
http://www.forum-monetaire.com/wp-content/uploads/2014/11/image008.jpg
Alors que les Européens de l’ouest, quant à eux, auraient dû jouer leur propre carte en tendant la main à Moscou pour permettre de nouer le grand partenariat euro-russe « de l’Atlantique à l’Oural » (selon la formule gaullienne) assurant la survie d’une Europe indépendante face à l’hégémonie US et à la montée en puissance de la Chine et autres pays émergents. Dans le droit fil de la vision du général de Gaulle lequel, bien avant la chute de l’URSS qu’il avait évidemment prévue, militait dans ce sens. D’où son refus de faire entrer le Royaume-Uni dans la CEE, Londres étant notoirement la base avancée des USA en Europe, sa décision de sortir la France du commandement intégré de l’OTAN et sa politique de détente et de coopération avec ce qu’il appelait la « Russie soviétique » (l’adjectif « soviétique » étant destiné un jour à disparaître lorsque les fondamentaux de la Russie profonde reprendraient leur prééminence).
Ce que les boutiquiers dénués de toute vision géopolitique à la tête de l’UE n’ont hélas pas compris en faisant l’erreur fatale de se rallier à la politique américaine anti-russe, via l’organisation de diverses révoltes en Europe de l’Est et sur le pourtour sud de l’ex-URSS (Géorgie, Caucase, etc.), la dernière en date étant le coup d’Etat qu’ils ont suscité et financé à Kiev en février 2014 (dix ans après la « révolution orange » dans ce pays, déjà fomentée par les USA en 2004, mais qui s’était terminée dans la corruption généralisée des politiciens ukrainiens voyous).
Évidemment, Moscou ne pouvant pas accepter l’intégration de l’Ukraine, le pays dont il est le plus proche historiquement, religieusement, ethniquement et linguistiquement, peuplé d’une forte minorité russe et/ou russophone orthodoxe, dans l’UE (ce qui aurait supprimé le dernier « tampon » entre les deux zones d’influence russe et ouest-européenne désormais rivales) et encore moins dans l’OTAN (ce qui aurait fait de Sébastopol une base navale US en plein cœur de la Russie), a récupéré la Crimée (partie intégrante de l’héritage des Tsars) avec l’accord de la population locale et lutte maintenant pour protéger la minorité russe de l’est de l’Ukraine, ayant récemment voté majoritairement pour son indépendance à l’égard de Kiev, que les forces militaires ukrainiennes et d’autres paramilitaires (en particulier des éléments appartenant à des sociétés militaires privées anglo-saxonnes encadrés par des agents de la CIA) agressent sans discontinuer en faisant des milliers de morts civils.
Pour contraindre la Russie à se désengager de la Crimée et de l’Ukraine, les USA et leurs alliés ouest-européens sont entrés dans un processus de sanctions croissantes de plus en plus dommageables pour la Russie pendant qu’elle réplique par des contre-mesures pour le moment plutôt insignifiantes pour l’Occident, alors que de violents combats se développent en Ukraine et que ce dernier pays s’effondre politiquement et économiquement.
En même temps, la Russie s’est encore rapprochée de la Chine et autres BRICS, avec la coopération desquels elle s’oppose frontalement au Système monétaire et commercial international dominé par les USA. Sans compter une lutte d’influence croissante entre les Russes et les Occidentaux, au Moyen-Orient en particulier, le soutien de Moscou à la Syrie, à l’Iran et autres mouvements chiites, empêchant les USA et leurs alliés sunnites de maintenir leur domination sur la région et ayant de fortes probabilités de se terminer en guerre régionale totale. Surtout depuis l’émergence des djihadistes de l’État islamique d’Irak et du Levant (initialement mis sur orbite par l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie) que plus personne ne contrôle et que l’on ne réduira pas par des seules frappes aériennes. Surtout, si après Mossoul, ils prennent Bagdad.
Faisant délibérément chuter les prix de l’or, la principale réserve de change russe, et surtout du pétrole ou du gaz, la principale ressource financière d’exportation russe (selon la politique inspirée par plusieurs fondations stratégiques occidentales dont celle de George Soros), avec le concours de l’Arabie Saoudite qui en profite pour surproduire à bas prix et ainsi récupérer sa part du marché mondial récemment gagnée par la Russie, les USA ont aussi provoqué la chute du rouble, ce qui asphyxie l’économie russe et risque de mettre ce pays en défaut de paiement.
Pendant que l’économie européenne (celle de l’Allemagne en particulier) s’enfonce dans la récession-déflation que la crise ukrainienne et russe aggrave. Avant que les USA en payent aussi la note, leur production de pétrole et de gaz de schiste n’étant plus rentable en dessous de 70 USD le baril, comme plusieurs autres pays producteurs sud-américains (Venezuela), africains (Nigeria, Angola) et même européens (Norvège, Royaume-Uni) ou moyen-orientaux (les Etats du Golfe), dont les réserves de change chutent au moment même où l’endettement de plusieurs d’entre-eux ne faiblit pas.
Une vague de faillites d’entreprises internationales du secteur pétrolier et gazier et de défauts d’obligations desdites entreprises, et même souveraines de certains pays producteurs, ne manquerait pas de se produire en cas de chute incontrôlée du prix du baril…
L’évolution de la situation géopolitique dépend maintenant de savoir si les USA et leurs alliés ouest-européens vont cesser leurs sanctions contre la Russie et reprendre avec ce pays une politique de coopération (ce qui suppose d’entériner le partage de l’Ukraine en deux Etats séparés et l’intégration de la Crimée à la Russie) ou bien si la Russie, poussée dans ses derniers retranchements, pour éviter une faillite financière à court terme, se lancera dans une solution militaire radicale (l’utilisation d’armes nucléaires tactiques n’étant pas à exclure). Ce qui, évidemment, ferait encore monter le dollar US et les obligations d’Etat US (TLT, TMF) mais baisser fortement les actions un peu partout.
Quant à l’Union européenne, dans un tel cas de figure, elle se disloquerait aux plans géopolitique et économique, sans parler de l’euro qui, restant toujours aussi structurellement inadapté, ne pourrait pas subsister dans sa forme actuelle.
Bref, il est vital pour les Occidentaux de cesser de jouer avec le feu à l’égard de la Russie et pour les dirigeants de cette dernière de garder leur sang froid.
L’amateurisme dangereux d’Obama que les électeurs US viennent de désavouer en plaçant le véritable pouvoir dans les mains du Congrès républicain plutôt va-t-en guerre et la détermination de Poutine qui a le soutien de la population russe, sur fond d’absence de personnalités européennes à la hauteur de la situation (A. Merkel dépassée, F. Hollande ridicule), augure mal d’une solution négociée rapide entre les adversaires.
Les événements actuels ressemblent à la crise des missiles survenue en octobre 1962 qui a opposé les USA et l’URSS au sujet des fusées nucléaires soviétiques pointées sur le territoire des États-Unis depuis Cuba, ayant mené les deux blocs au bord de la guerre nucléaire, sauf que la situation est inversée dans la mesure où c’est la Russie qui est maintenant menacée par l’OTAN -c’est-à-dire les USA- en Ukraine et chez elle en Crimée, indépendamment de la guerre économique sans merci que l’Occident lui livre.
Le problème c’est qu’une Russie gravement blessée, sans perspective de sortie de crise, risque de devenir très dangereuse.
Pour le reste, chaque jour apporte son lot de révélations sur les manipulations des marchés financiers (forex, taux d’intérêt, métaux précieux, etc.) par les grandes banques privées et les amendes qu’elles négocient avec les autorités pour stopper les poursuites à leur encontre, ce qui ne les incite pas à cesser leurs pratiques déloyales puisque lesdites amendes ne sont que des gouttes d’eau par rapport aux profits qu’elles en retirent. Et sur les interventions des banques centrales, qui persistent à traiter la crise mondiale structurelle par des injections conjoncturelles de monnaie ou l’octroi de crédits ex nihilo, lesquels ne font qu’entretenir la bulle des actions sans régler les problèmes réels d’économies sans croissance et du chômage de masse étant donné que toute cette liquidité inutile reste bloquée dans la trappe du même nom.
C’est l’augmentation du bilan de la Federal Reserve US du fait du Quantitative Easing qui explique la hausse des actions US :
Suite de l’article (plus purement économique) ici :


vv

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