Mercredi, un gigantesque projet de mine d’or et de cuivre dans la région de la baie de Bristol en Alaska, aux Etats-Unis, s’est vu refuser un permis de construction par le Corps des ingénieurs de l’armée de terre américaine (USACE). Ce projet, qui menace une zone de reproduction des saumons, a été jugé « contraire à l’intérêt public » par le colonel Damon Delarosa, commandant du district de l’Alaska. Cette décision met fin à une décennie de controverses, rapporte le New York Times.

Abandonné sous l’ère Obama, avant d’être remis au goût du jour sous l’administration Trump, le projet « Pebble mine » voulait exploiter un des gisements d’or et de cuivre les plus important de la planète.

Un projet controversé

Depuis le début, le projet minier suscite l’opposition des associations de protection de l’environnement, des pêcheurs, des communautés amérindiennes et des écologistes.

Dénoncé par les démocrates, il ne faisait pas non plus l’unanimité au sein des rangs républicains. Même le fils de l’actuel président Donald Trump Junior a exprimé sur twitter son opposition au projet minier pourtant défendu par son père.

Pour ne rien arranger, la publication d’enregistrements confidentiels de deux représentants de la compagnie minière ont ravivé les controverses sur la nature du projet. On les voit notamment affirmer que la durée d’exploitation du gisement sera de 160 ans, au lieu des 20 années officiellement annoncées. Suite à ce scandale, l’un deux a donné sa démission.

Le projet Pebble mine, une menace totalement écartée ?

Accueillie par les opposants au projet comme un succès, cette décision n’est pas synonyme de fin du combat. « Cela ne signifie pas que ces minéraux disparaîtront du sol demain. Nous devons continuer de réclamer des protections sur le long terme et permanentes par la suite. », affirme Lindsay Layland, directrice adjointe du conseil tribal de la baie de Bristol. De nombreuses attentes reposent notamment sur la nouvelle administration Biden.

Quant à elle, l’entreprise Pebble Limited Partnership a déjà, par la voix de son directeur général John Shively, affirmé que le partenariat se concentrerait sur « la résolution des prochaines étapes du projet, incluant un appel de la décision ».