mercredi 29 juillet 2020

(Il y a des gens qui comprennent qu'il faille partager l'espace urbain avec les animaux si nous colonisons leur espace vitale. note de rené)



Des gangs de singes ont pris posses­sion d’une ville en Thaï­lande
par  Denis Hadzovic  | 28 juillet 2020 source : Ulyces


Une ville du centre de la Thaï­lande est infes­tée de singes. Des milliers de macaques crabiers ont envahi les rues de Lopburi et mettent à mal son écono­mie en s’en prenant aux passants, rappor­tait le New York Timessamedi 25 juillet.
Les singes ont long­temps été bien vus à Lopburi. Tant que leur nombre était raison­nable, ils atti­raient les touristes sans poser de problème majeur. Mais ils n’ont cessé de se repro­duire pour finir par submer­ger tous les quar­tiers. Des dizaines d’in­fra­struc­tures et de maga­sins ont dû fermer à cause des quelque 8 400 primates recen­sés dans la ville. La situa­tion est « déses­pé­rée», confie Nirad Pholn­geun, un poli­cier armé d’un lance-pierre – la seule arme qu’il peut utili­ser contre les singes, qui volent nour­ri­ture et posses­sions aux passants, quand ils ne les mordent pas.
Habi­tués à être nour­ris par les boud­dhistes, les macaques pâtissent aujourd’­hui du Covid-19 : avec la crise sani­taire, beau­coup d’ha­bi­tants n’ont d’autre choix que de ration­ner. Affa­més, les singes cherchent donc de la nour­ri­ture partout en ville. « La situa­tion n’a jamais été pire qu’aujourd’­hui », assure Yupa Srisan­guan. Cette commerçante explique qu’elle n’a rien contre les singes, mais que certaines personnes ont peur de se faire mordre lorsqu’elles viennent dans sa boutique. Cela décou­rage la clien­tèle et entraîne la ferme­ture de nombreuses enseignes.
Les macaques sont si nombreux que des orga­ni­sa­tions locales de protec­tion de la faune ont commencé à les stéri­li­ser en masse pour contrô­ler la crois­sance de leur popu­la­tion. Plus de 300 d’entre eux ont été stéri­li­sés le mois dernier et 200 le seront durant le mois d’août.
Certains habi­tants de Lopburi tiennent tout de même à proté­ger ces animaux en leur offrant des fruits. « Nous ne pouvons pas les lais­ser mourir de faim », fait valoir le proprié­taire d’un hôtel. « Il y a long­temps, une grande partie de Lopburi était une forêt, c’est donc nous qui prenons la terre des singes. »
Source : The New York Times

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