Sur les 685 243 échantillons analysés dans les laboratoires Public Health England (PHE, l’agence sanitaire britannique) depuis la première semaine de janvier, pas un seul est revenu positif au virus influenza responsable de la grippe. La dernière fois qu’un cas de cette maladie a été repéré par les laboratoires britanniques, c’était durant les derniers jours décembre, fait savoir The Independent.

Chaque semaine, entre octobre et avril, des milliers d’échantillons prélevés par écouvillons sont analysés par les scientifiques du PHE afin de surveiller la prévalence, dans la population britannique, des différentes maladies respiratoires qui circulent habituellement l’hiver. Ce suivi est complété cette année par une surveillance accrue du Covid-19, la maladie causée par un coronavirus apparu il y a un peu plus d’un an, qui continue de sévir au Royaume-Uni mais aussi dans de nombreux pays.

Pour Vanessa Saliba, épidémiologiste, responsable de la surveillance de la grippe au sein du PHE :

La diminution du nombre de cas de grippe cette année s’explique sans doute par nos changements de comportement, notamment le respect de la distanciation physique, le port du masque, le lavage fréquent des mains, et la réduction des voyages à l’étranger.”

En plus de cet ensemble de “gestes barrières”, promus pour lutter contre la pandémie de Covid-19, un autre élément a certainement joué dans l’absence de cas de grippe détecté ces sept dernières semaines. Selon les experts interrogés par le quotidien en ligne, le nombre de personnes vaccinées contre la grippe est particulièrement élevé au Royaume-Uni cette année.

Cet hiver, la campagne vaccinale [contre la grippe] est bien partie pour être plus réussie que jamais, avec les plus hauts niveaux de vaccination jamais enregistrés chez les plus de 65 ans, les enfants de 2 et 3 ans et les professionnels de santé”, confirme à The Independent Vanessa Saliba.