mardi 24 mars 2015

(blog à finir et à corriger)

Tiens donc, mes chers lecteurs, les américains s'investissent tout azimut en Ukraine. D'abord, ils ont piqué l'or de la banque centrale, puis, le trésor en or et argent des Scythes, ils veulent creuser des puits de gaz de schiste partout, ils s'accaparent des terres agricoles pour faire pousser des ogm, ils créent des associations dans tous les coins, ils forment l'armée et les futurs décideurs administratifs, ils mettent même des citoyens américains à la tête des ministères, les rothschil d'Amérique ont rachetés la dette, donc le pays, bref, ils contrôlent le pays. Un plan marschall en quelque sorte pour dépouiller le pays.
Ca, c'est de vrais amis de l'Ukraine !
Même la mère clinton  veut sa part du gâteau.

(source : histoireetsociete)

Les Oligarques Ukrainiens des « contributeurs de première importance » à la Fondation Clinton avant la crise de Kiev

23MAR

Former U.S. Secretary of State Hillary Clinton (Reuters / Brendan McDermid)
Former U.S. Secretary of State Hillary Clinton (Reuters / Brendan McDermid)
Ancien Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton (Reuters / Brendan McDermid)
De 2009 jusqu’en 2013, l’année où la crise ukrainienne est entrée en éruption, la Fondation Clinton a reçu au moins  8,6 millions de dollars de la Victor Pinchuk Foundation, qui a son siège dans la capitale ukrainienne de Kiev, selon un rapport récent.
En 2008, Viktor Pinchuk, qui a fait  fortune dans les affaires de tuyau-bâtiment, avait  annoncé un engagement sur cinq ans, pour  29 millions de dollars dans la Clinton Global Initiative, un programme qui s’efforce de former les futurs dirigeants ukrainiens « pour moderniser l’Ukraine. » Le Wall Street Journal a révélé les fonds reçu de l’étranger entre 2009-2014 dans un rapport publié plus tôt cette semaine.
Plusieurs anciens étudiants du programme ont déjà obtenu leur participation dans les rangs du Parlement ukrainien, alors qu’un ancien appui de Clinton est allé  travailler comme lobbyiste pour Pinchuk en même temps que Clinton travaillait au sein du gouvernement.
Entre 2009 et 2013, quand Hillary Clinton était  Secrétaire d’Etat américain, la Fondation Clinton semble avoir reçu au moins 8,6 millions de dollars  de la Victor Pinchuk Foundation.
Cela place l’Ukraine au premier rang des contributeurs parmi les donateurs étrangers à la Fondation Clinton.
Pays donateurs pour la Fondation Clinton
Ukraine: $ 10 millions
Angleterre: $8,4
Arabie saoudite: $ 7,3 millions
Allemagne: $ 6,7 millions
Irlande: $ 6,5 millions
Inde: $ 5 millions
Canada: $ 4,5 millions
Argentine: $ 2 millions
Émirats Arabes Unis: $ 1,4 millions
Chine: $1 3millions
Source: analyse de Wall Street : divulgations sur la Fondation Clinton
La Fondation Pinchuk dit que ses dons à la fondation  de la famille Clinton ont été conçus pour faire de l’Ukraine « un pays dévelopé, libre, moderne, basé sur les valeurs européennes. » Il a ensuite fait  remarquer que si Pinchuk a l’espoir de faire pression sur le département d’Etat américain concernant l’Ukraine, « cela ne peut pas être considéré autrement que comme une bonne chose, » cité par Wall Street Journal .
Cependant, les critiques ont souligné certains aspects troublants concernant les dons, y compris la coïncidence de la crise ukrainienne, qui a débuté en novembre 2013, et le lourd montant des dons en espèces faits pour la Fondation Clinton pour le compte de riches hommes d’affaires ukrainiens. Dans tous les cas, étant donné que Hillary Clinton semble envisager une  candidature à la prochaine élection présidentielle, un examen  minutieux devra être consacré à son travail passé dans l’organisme de bienfaisance qui porte le nom de Clinton.
Tout d’abord, comme déjà mentionné, Clinton était en poste en tant que Secrétaire d’Etat américaine au moment où les dons de charité de sa famille ont été versés. S’il est vrai que la Fondation Clinton a refusé les dons directement faits par des gouvernements étrangers alors que Clinton était en poste dans  l’administration Obama, la porte restait grande ouvert aux dons de citoyens publics comme Pintchouk, qui a défendu la possibilité  de liens plus étroits entre l’Ukraine et l’Union européenne.
Les relations politiques de la famille Pinchuk sont fondamentales. Non seulement Viktor Pinchuk a rempli  deux mandats au titre de parlementaire ukrainien, mais son épouse est la fille de l’ancien président ukrainien Leonid Kuchma.
Après avoir été présenté à l’ancien président américain Bill Clinton par Doug Schoen, un analyste politique et le sondeur qui a travaillé pour Bill Clinton, Pinchuk et sa femme ont commencé à faire des dons aux organismes de bienfaisance Clinton-famille, a expliqué lez WSJ .
Au cours de la mandature d’Hillary au département d’Etat, Schoen a commencé à travailler comme lobbyiste du Congrès pour l’oligarque ukrainien. Schoen a défendu ses activités de lobbying en disant : il n’y n’avait aucun lien avec les  dons importants de Pinchuk.
« Nous ne recherchions pas à  utiliser n’importe quel effet de levier ou toutes autres connexions ou quelque chose de ce  genre  par rapport à la Fondation, » dit-il.
Schoen dit que lui-même et Viktor Pinchuk ont  rencontré à plusieurs reprises les employés de la fondation  Clinton y compris Melanne Verveer, une ukrainienne-américainne, qui est membre de l’influent Council on Foreign Relations, ainsi que  dedla Commission trilatérale.
L’objectif de ces réunions, selon Schoen, était d’encourager le gouvernement américain à faire pression sur ancien président Viktor Yanukovich de l’Ukraine pour libérer son adversaire politique emprisonné, Yulia Tymoshenko.
Tout ce qui peut être le cas, Ukraine entré dans une période de grave crise le 21 novembre 2013, lorsque Ianoukovitch suspendu ses plans pour la mise en oeuvre d’un accord d’association avec l’Union européenne. L’annonce a déclenché des protestations de masse qui ont conduit à Ianoukovitch à fuir de Kiev le 22 février 2014.
Les Troubles sociaux ont finalement  gagné le pays, la partie orientale du pays a tenté de gagner plus l’indépendance par rapport à Kiev. Récemment, les deux parties ont accepté un cessez-le-feu négocié le mois dernier à Minsk, en Biélorussie, par les dirigeants de l’Ukraine, la Russie, France et Allemagne."

Bon, vous me direz, mes chers lecteurs que les ukrainiens ne sont pas encore réduit en esclavage comme le pratique le Qatar. Mais, vu leur salaire au niveau des pays africains les plus pauvres, ils n'en sont pas loin.

(source : L'observatoire des multinationales)



TRAVAIL FORCÉ

Esclavage moderne sur les chantiers de la Coupe du monde au Qatar : plainte contre Vinci en France

 PAR OLIVIER PETITJEAN

Le Qatar, qui doit accueillir en 2022 la Coupe du monde de football, a lancé à cette occasion plusieurs grands projets d’infrastructures, caractérisés autant par leur démesure que par leur coût humain. Plusieurs centaines d’ouvriers, majoritairement des travailleurs migrants venus d’Asie du Sud, sont déjà décédés sur les chantiers, où règnent des conditions de quasi esclavage. Les groupes français présents sur place - Vinci et Bouygues notamment - assuraient que leurs propres projets étaient exempts de ces pratiques. Mais, aujourd’hui, l’association Sherpa et la CGT du bâtiment déclarent avoir recueilli suffisamment d’éléments en charge pour porter plainte en France contre Vinci et contre les dirigeants de sa filiale qatarie.
La plainte déposé par Sherpa et la Fédération Nationale des Salariés de la Construction, Bois et Ameublement (FNSCBA) CGT vise la filiale Vinci Construction Grands Projets (VCGP) et les dirigeants français de QDVC, la filiale mise en place par Vinci pour mener à bien ses projets au Qatar [1]. La plainte vise les infractions de travail forcé, réduction en servitude et recel. L’ONG et le syndicat dénoncent « l’utilisation par ces entreprises de menaces diverses pour contraindre une population vulnérable à des conditions de travail et d’hébergement indignes et à une rémunération dérisoire ».
Les conditions de travail sur les chantiers qataris du Mondial 2022 défraient la chronique depuis que plusieurs médias et associations humanitaires ont commencé à tirer la sonnette d’alarme sur le nombre d’accidents mortels sur les chantiers. On estime qu’au rythme actuel, près de 4000 ouvriers pourraient trouver la mort d’ici 2022. Plus globalement, les ouvriers sont souvent maintenus dans une situation de servitude, contraints de vivre et travailler dans des conditions terribles sans possibilité de protester ni de partir puisque leurs passeports sont confisqués d’entrée par les employeurs.

L’enfer des chantiers qataris

Comme le rappelle une enquête à ce sujet publiée il y a quelques mois par l’Observatoire des multinationales (lire Conditions de travail sur les chantiers du Qatar : quel est le rôle de Bouygues et Vinci ?), Vinci a profité de ses relations étroites avec les dirigeants qatari pour décocher contrats sur contrats dans le pays. Le groupe de BTP emploie plusieurs milliers d’ouvriers pakistanais ou népalais sur ses chantiers, directement ou par le biais de ses sous-traitants.
Confronté au scandale international suscité par les conditions de travail sur les chantiers de la Coupe du mondée qatarie, Vinci avait toujours assuré - comme Bouygues - que ces problèmes ne la concernaient pas et qu’elle assurait à ses ouvriers des conditions décentes de vie et de travail. Le groupe avait même organisé une visite de journalistes français pour le démontrer... sans toutefois laisser entrer les syndicats ! Et une ambiguïté demeurait sur la question des conditions faites aux ouvriers par les sous-traitants, qui peuvent représenter la majorité de la force de travail sur certains chantiers.

Responsabilité des multinationales

Sherpa et la FNSCBA CGT ont mené l’enquête sur le terrain et déclarent aujourd’hui avoir réuni suffisamment d’« éléments accablants » pour porter plainte contre les filiales de Vinci concernées. Une enquête qui n’a rien eu de facile, selon Marie-Laure Guislain, responsable du contentieux à Sherpa : « Les migrants sont terrorisés à l’idée des représailles qu’ils pourraient subir. Nous avons pu néanmoins collecter sur place des preuves formelles de conditions de travail et de logement indignes, pour une rémunération sans rapport avec le travail fourni, et effectué sous la contrainte de menaces. »
La plainte est déposée quelques jours avant l’examen à l’Assemblée, le 30 mars, de la nouvelle mouture de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales, dans une version considérablement édulcorée par rapport à sa première version, rejetée il y a quelques semaines (lirenotre article). La nouvelle mouture ne prévoit plus de sanction pénale, mais seulement une amende relativement modeste, rend l’imputation de la responsabilité beaucoup plus difficile, et ne concerne plus qu’un nombre réduit d’entreprises. Le projet de loi n’en suscite pas moins une étonnante levée de boucliers de la part des milieux patronaux français. Selon Sherpa, « pour éviter des morts au Qatar comme au Bangladesh, le texte devra être impérativement amendé lors du vote ».
Une pétition en ligne a été mise en place pour appuyer la plainte de Sherpa et de la CGT.
Olivier Petitjean

Photo : Cassim Shepard CC



[1L’émirat en détient 51%, et Vinci 49%. On rappellera que le fonds souverain du Qatar détient aussi 5,5% des actions de Vinci et a un représentant à son conseil d’administration.


Et, que se passe-t-il sur le front du gaz de schiste selon Jacques Sapir.

Jacques Sapir – Pétrole de schiste : une catastrophe se prépare aux États-Unis, « Il y aura du sang » !

23MAR
La baisse des prix du brut, ça va commencer à vraiment faire mal, et avec 5000 milliards de dollars investis par les banques , si ce secteur implose, ce qui risque de plus en plus de se produire avec ces prix, il ne sombrera pas seul : un gros baril de poudre en plus … Z .
La question de l’huile (pétrole) de schiste revient sur le devant de la scène avec la nouvelle baisse des cours du brut (tant en WTI qu’en BRENT). En fait, ce qui était anormal était la timide hausse que l’on avait connu en février 2015. Mais, une tendance haussière va bien s’affirmer dès l’été 2015 ainsi qu’annoncé sur ce carnet le 1er janvier dernier[1]. Voici donc les dernières nouvelles de la catastrophe qui se prépare aux Etats-Unis. On se souvient du film « There will be blood »[2], et l’on peut ajouter « Yes, it will… ».

L’économie de la production d’huile de schiste.

La production de l’huile de schiste obéit à des règles assez particulières. L’une des caractéristiques de cette production est la forme très particulière de la courbe de production. Le pic de production est atteint entre le premier et le deuxième mois de la mise en service du forage. Le volume de la production décroit après très rapidement. En fait, on n’obtient plus que 25% de la production du pic d’exploitation entre 19 mois (2010) et 15 mois (2013).
Graphique 1
A - Gr3
Source : Dyker D., « Why Shale Oil Is a Ponzi Scheme », note posté sur The Street, le 17 mars 2015,http://www.thestreet.com/story/13080666/1/dan-dicker-on-why-shale-oil-is-a-ponzi-scheme.html
Le niveau de production s’est largement amélioré de 2010 à 2014, mais conserve les mêmes caractéristiques. Cet épuisement rapide des forages impose un renouvellement rapide de ces derniers, et donc des investissements constants.
L’industrie de l’huile de schiste est composée, aux Etats-Unis et au Canada, essentiellement de petites compagnies, d’où d’ailleurs le mythe d’un « rêve américain » dans le domaine du pétrole. Mais, les conditions de rentabilité de ces petites compagnies (qui exploitent environ 85% des forages) sont très différentes de celles des grandes compagnies (comme Exxon) qui ont elles aussi investi dans ce secteur. Si, pour certains forages réalisés par Exxon le deuil de rentabilité est à 45 dollars le baril, il est bien plus élevé dans les petites compagnies, estimé entre 70 et 75 dollars.
Ces dernières réalisent leurs investissements avec un très fort effet de levier bancaire. Dès qu’elles obtiennent une concession, elles demandent un crédit à la banque, crédit qui peut couvrir entre 90% et 95% de l’investissement nécessaire. Le remboursement est assuré par la production dans la première année de vie active du forage, celle ou il est le plus productif. Mais, cela implique de garantir le prix. En fait, en incluant les intérêts, une compagnie gagnait de l’argent tant que le pétrole se vendait au-dessus de 80 dollars le baril. Les assurances prises par ces compagnies leur assuraient un prix garanti entre 80 et 90 dollars. Mais, ces assurances ne couvrent que 6 mois de production et elles n’ont pas été renouvelées à partir d’octobre 2014 devant la chute importante des prix du pétrole. Cela signifie qu’elles ne seront plus protégées à partir de la fin du mois de mars 2015.
A partir de cette date, seules les grandes compagnies pourront vendre avec un cours du baril (indice WTI sur l’Amérique du Nord) entre 43-45 dollars le baril. Cela implique un effondrement des investissements, donc des nouveaux forages, et à terme de la production de pétrole aux Etats-Unis. En effet, près de la moitié du pétrole produit est du pétrole de schiste.

L’effondrement des investissements et de la production.

De fait, l’effondrement des investissements est en train de se produire. Le nombre de forages diminue maintenant très rapidement. Cela signifie que des forages anciens (en fin de vie) sont retirés du marché tandis que de nouveaux forages ne viennent pas les remplacer. La chute a commencé à la mi-décembre 2014 (graphique 2).
Graphique 2
A - Gr1
Source : Baker-Hugues
On constate d’ailleurs que cette chute, très rapide depuis le début de 2015, touche la production canadienne encore plus que celle des Etats-Unis. On avait 430 forages au Canada en octobre 2010 et environ 200 en mars 2015. En fait, par rapport à la mi-août 2014, moment ou la chute des prix a commencé à prendre de l’ampleur, la contraction des forages atteint plus de 41% aux Etats-Unis. Les « bassins » les plus atteints sont ceux du Texas mais aussi du Dakota (tableau 1)
Tableau 1
Nombre de forages utilisant des trépans rotatifs : voir ici


La différence entre la mi-août 2014 et la mi-mars 2015 est spectaculaire, puisqu’elle atteint 788 forages sur un total initial de 1913 forages pour les Etats-Unis. Le cas du Texas, avec son large bassin d’exploitation est typique du mouvement général. Il faut cependant noter que c’est aux Texas que sont implantés les forages dépendant des grandes compagnies. Néanmoins, le pourcentage de contraction y est supérieur à la moyenne des Etats-Unis avec -44%.
Graphique 3
A - Gr2
Source: Baker-Hugues
C’est donc bien à une contraction énorme et spectaculaire que l’on est en train d’assister, et qui va se poursuivre dans les mois à venir (quoiqu’à un rythme probablement plus réduit). De ce point de vue, on peut effectivement dire, comme le héro du film, et en pensant aux conséquences de ces contractions de forages : « there will be blood »…

Conséquences sur l’industrie et sur l’économie des Etats-Unis.

Il faut alors évaluer les conséquences de cette contraction. Et tout d’abord en ce qui concerne les prix. Sur ce point, il y a actuellement une surproduction (excès d’offre). Mais, ceci ne se traduit pasnécessairement en excès d’offre disponible. L’offre théorique peut être bloqué du fait de conflits (Lybie, Irak, etc…). C’est ce qui explique la (petite) remontée des prix du baril à la fin de février. Mais, pour que s’amorce une tendance haussière nette, il faudra que la production des Etats-Unis (et du Canada) se stabilise, puis commence à baisser. On peut prévoir, sur la base de l’évolution des forages, que cela se produira vers mai-juin (pour la stabilisation) et vers juillet-septembre (pour la baisse). L’impact sur le prix devrait être sensible et le baril, en indice WTI, devrait remonter vers 70 USD pour le début de novembre. Notons cependant quelques incertitudes :
  • A quelle vitesse remontera-t-il ?
  • Comment le marché réagira-t-il à cette tendance haussière ?
On ne peut donc pas complètement exclure une remontée forte (vers 85 USD) suivie d’une correction (vers 65 USD) liée à la liquidation des stocks importants qui existent actuellement, avant que l’on retrouve un cours d’équilibre autour de 70 USD. Mais, le prix devrait se stabiliser en moyenne à 50% au-dessus de son prix de la mi-mars 2015.
Il faut ensuite envisager les conséquences financières des évolutions actuelles. De très nombreuses petites sociétés seront dans l’incapacité de servir leurs dettes, voire feront faillite. Les banques seront obligées de reclasser en « non-performing loans » ou d’effacer entre 250 et 400 milliards de dollars de dettes (en incluant celles des sous-traitant). Ce choc est gérable pour le système bancaire américain, mais il est important. Le Dollar devrait s’en ressentir, et baisser à nouveau à partir de juillet-septembre 2015. La réserve fédérale devrait reporter sa hausse des taux de 3 à 6 mois. Le taux de change Euro-Dollar devrait remonter vers 1 Euro pour 1,15 USD, sauf si la BCE accentue ses interventions.
L’impact sur l’activité économique aux Etats-Unis devrait se manifester à travers deux mécanismes, d’une part la remontée (certes limitée) des prix du pétrole, mais surtout la fin du « boom » de l’industrie de l’huile de schiste. Le premier mécanisme va peser sur la croissance, dans la mesure où les prix des carburants sont peu dépendants des taxes (contrairement en Europe) et où les compagnies pétrolières répercutent rapidement une large part des baisse ou des hausses du prix du pétrole. Le second mécanisme est encore plus important. Les profits accumulés dans l’industrie de l’huile de schiste irriguaient largement l’économie américaine, tant par le volume d’activité offert aux sous-traitants que par les hausses de revenu pour une fraction de la population entraînant une forte expansion des services. Ces deux effets ont eu un impact considérable sur l’activité depuis 4 ans. Or, si comme on peut l’anticiper, l’industrie de l’huile de schiste entre dans une crise profonde, et les prix du pétrole commencent à remonter, il faut s’attendre à une décélération importante de l’économie des Etats-Unis (et du Canada) dans le 2ème semestre 2015.
Par ailleurs, cela entraînera une restructuration du secteur de l’huile de schiste, avec un poids bien plus important des grandes compagnies au détriment des petits producteurs. Cette restructuration pourrait alors conduire à un changement des règles économiques présidant à la production de pétrole, car les grandes compagnies ont les moyens d’apporter des technologies beaucoup plus performantes dans ce secteur.

Les conséquences sur le reste du monde (zone Euro et Russie).

Ce qui nous conduit à nus interroger sur deux zones qui pourraient être potentiellement affectées par les conséquences sur les prix du pétrole et sur l’activité économique aux Etats-Unis, la zone Euro et la Russie.
La zone Euro est assez liée à l’économie des Etats-Unis, avant tout parce que cette dernière représente encore aujourd’hui un important marché d’exportation pour des pays comme l’Allemagne ou l’Italie. De ce point de vue, la forte probabilité d’une décélération importante de l’activité aux Etats-Unis est une mauvaise nouvelle. De plus, il est clair que la situation de mi-mars, où la zone Euro est aujourd’hui favorisée par une dépréciation de l’Euro et des prix du pétrole très faibles, ne devrait pas se maintenir dans le cours du 2ème semestre 2015, avec les conséquences que l’on peut en attendre sur l’activité économique. Ces différents facteurs laissent à penser que dernière devrait ralentir vers la fin de l’année, mais il est encore impossible de dire si ce ralentissement se fera sentir dès le quatrième trimestre de 2015 ou le 1er trimestre de 2016. Au total, il n’est pas impossible que la crise de l’industrie de l’huile de schiste entraîne pour la zone Euro une perte de 0,3% à 0,5% de croissance du PIB agrégé. Ce ralentissement devrait affecter l’Allemagne, mais aussi des pays comme l’Italie et l’Espagne qui sont très dépendants des hydrocarbures importés.
Pour la Russie, la remontée des cours du pétrole (vers 75 USD pour le BRENT) se traduira par un niveau d’équilibre du taux de change autour de 40 roubles pour 1 USD. Compte tenu des pressions spéculatives dont on peut penser qu’elles se maintiendront pour diverses raisons, le taux effectif devrait être compris entre 52 roubles et 35 roubles pour 1 USD. On peut penser que la Russie a intérêt à stabiliser le rouble dans la fourchette 45-50 roubles pour 1 USD si elle veut maintenir la compétitivité de son industrie. Mais, une appréciation de 20% du taux de change est à envisager d’ici la fin de l’année. Elle devrait avoir des effets bénéfiques sur l’inflation tout en permettant à la production d’augmenter rapidement. Dns ce scénario, l’année 2015 se solderait par une récession de -1,5% (et non -4% comme annoncé en janvier), et l’année 2016 pourrait être marquée d’une croissance de 1,5% à 2,5%.
[1] Voir Sapir J., Schistes, schistes, rage!, note publiée sur RussEurope, le 1 janvier 2015
[2] Film réalisé par Paul Thomas Anderson en 2007, et sorti en France en février 2008. Ce film est tiré du roman écrit par l’écrivain et dramaturge américain Upton Sinclair en 1927, Pétrole !


Et, sur le front l'industrie chimique nous empoisonne encore et encore.

(source : Les moutons Enragés)

MALATHION Déclaré cancérogène probable par 17 scientifiques de11 pays ! (agence internationale de recherche sur le cancer)

Un appel à l’aide de nos amis de Guyane, très en colère de ne pas être entendus. Le titre étant très explicite, je censure le terme employé. Merci à abaris
A tous les corrompus, les menteurs, les incapables, les médiocres et les malhonnêtes qui décident pour nous et sans nous:

ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ******** !

Voilà des mois que sur La Levéé Des Voiles on tente d’alerter sur la folie des décisions prises par des médiocres et qui concerne la pulvérisation de malathion sur les habitations et dans les rues de Guyane.
Le malathion vient d’être déclaré cancérogène probable par l’IARD. (agence internationale de recherche sur le cancer) et l’OMS. article concerné.
MALATHION 1

Je rappelle que:

  • Le malathion est un biocide neurotoxique de la famille des organophosphorés tel que le fumeux zyklon B de funeste mémoire. Utilisé depuis 1942 !
  • Il est reconnu GENOTOXIQUE dans la décision de rejet d’une demande de « sursis à exécution » introduite par le fabricant Cheminova et rejetée par le tribunal de première instance du 4 décembre 2007 de l’Union Européenne. (Référé – Directive 91/414/CEE, articles 27 et 28).
  • L’impureté pertinente appelée isomalathion, responsable de de la génotoxicité du malathion se développe si le malathion n’est pas transporté puis stocké au frais. (rapport ANSES p 15). Comment est transporté le malathion depuis le Danemark jusqu’en Guyane et comment est-il stocké en Guyane ? Y a t-il des prélèvements réguliers pour vérifier la teneur en isomalathion recommandée au maximum à 2 grammes/kilo selon l’OMS.
  • Quand il est mit en présence de chlore, le malathion se transforme cette fois en malaoxon reconnu 60 fois plus toxique que le malathion lui-même.. Outre l’effet démultiplié de ce poison au contact des eaux des piscines chlorées, il convient de savoir avec quelle eau les responsables de la démoustication au conseil général font leur mélange.
  • Car en effet, s’il est prouvé qu’ils utilisent l’eau du robinet, elle même traitée par le chlore, alors il sera établit une grave négligence pouvant entraîner d’importantes conséquences sanitaires sur le long terme. Expliquez nous donc avec quelle eau et dans quelle proportion vous décider de mélanger le malathion pure avant de le pulvériser sur les guyanais madame Chantilly (responsable de la démoustication au conseil général de Guyane) qui demande (par voix radiophonique à écouter ci-dessous) aux habitants d’ouvrir grandes leurs fenêtres et leurs portes aux passages des baygonneuses: acte criminel !
  • Malgré une demande de table ronde largement diffusée par le collectif « Stop au malathion en Guyane« , les différents acteurs, préfecture, ARS et le conseil général de Guyane n’ont pas souhaités donner suite à cette proposition citoyenne.
  • Le malathion est classé catégorie 2 (potentiel perturbateur endocrinien) pour l’homme et la faune sauvage dans le rapport d’étude de la DG ENV sur la mise à jour de la liste prioritaire des perturbateurs endocriniens à faible tonnage. (Petersen et al., 2007).
  • A écouter: Mme Chantilly et mr Meurin dans leurs œuvres.

    Extrait de l’ émission Point d’interrogation de radio Guyane 1ère du 4 décembre 2014. durée 8mn.
    chantillyMeurin1
    A 6mn 27s vous pouvez écouter mme la directrice de la démoustication au conseil général de Guyane expliquer aux guyanais qu’ils doivent ouvrir les portes et les fenêtres de leurs habitations au moment des pulvérisations de malathion ! Et ce en dépit des explications pourtant claires et réitérées 3 fois dans l’avis de l’ANSES du 18 mars 2014 p46, 57 et 59! Comment un tel appel radiophonique criminel peut rester impuni et non démenti par les services sanitaires de l’Agence Régional de Santé de Guyane.
    Au contraire mr Meunier, directeur de l’ARS Guyane du haut de sa suffisance insulte l’auditeur qui à fait remarquer à juste titre l’obligation de confinement ou d’évacuation (en cas d’impossibilité de confinement) des habitants de leur domicile pendant les pulvérisations du malathion. Par deux fois ce personnage traite l’auditeur de malhonnête ! ( 4mn 22s + 6mn 15s). Quel culot ! Il ne doute de rien ces intouchables médiocres.
  • Très rassurant en effet.

    A 12 secondes vous pouvez voir 3 agents du conseil général assis dans le pick-up qui est en train de pulvériser, sans aucune protection que ce soit ! Surement suite aux bons conseils de leur direction alors que le port des protections est également obligatoire à l’intérieur des véhicules.
    Et la suite est encore meilleure.
    -Le directeur de l’Agence Régionale de Santé déclare: »Sur les effets toxiques à long terme donc, il n’y a pas de réaction immédiate (?!?) mais on a très peu d’études au niveau internationale » (!!!)
    -La journaliste: « Donc on ne sait pas finalement. »
    Le directeur de l’ARS: « On… Les mesures de précaution sont prises même en absence de risque connu, ces mesures de précautions préviendront l’exposition à des risques. « (?!?!?!?!?!).
    Si quelqu’un connaît cette langue et peut traduire, merci.
    C’est au tour de la directrice de la démoustication et des actions sanitaires au conseil général d’entrer en scène. Attention, accrochez-vous.
    « En cas d’intoxication accidentelle, les effets sur la santé seront très légers, sous forme d’étourdissements, de nausées, éventuellement de tremblements mais des effets qui restent très transitoires et très passagers pour une intoxication accidentelle, j’entends » (!!!!!!!!!!!!).

    En résumé:

    Les mesures de précaution prévues pour la pulvérisation du malathion préviendront l’exposition à des risques inconnus puisqu’il n’y a pas d’étude connue sur ce sujet. Mais en cas d’intoxication accidentelle, la directrice de la démoustication et des actions sanitaires du conseil général équipée de sa boule de Crystal prévoit des symptômes légers (puisque inconnus eux aussi) et qui ne sont que transitoires (puisque les effets à long terme sont inconnus on vous dit).
    Eh bien je ne sais pas pour vous mais moi je me sens complètement rassuré. Comme disais Coluche, quand on en sait autant sur une information…
    Sérieusement, ces gens sont-ils seulement incompétents ou complètement dingue ? Quand on écoute des responsables en charge de la santé publique on est en droit d’entendre des propos cohérents, non ?

    QUE FAIRE MAINTENANT ?

    Et maintenant que l’IARD et l’OMS viennent de classer le malathion dans les produits « cancérogènes probables » ces messieurs dames vont encore usé de la communication puérile et calomnieuse ?! Dans « cancérogène probable » il y a probable; certes, mais il y a aussi « cancérogène  » bordel ! On s’en fout ? On continue le gazage de la population ?
    Malgré la mobilisation des guyanais, la création d’un collectif citoyens, la pétition en ligne qui récolte à ce jour plus de 2300 signatures pour l’arrêt de l’utilisation du poison malathion en Guyane et après le refus de répondre à une invitation lancée par le collectif « Stop au malathion en Guyane » le 12 février 2015 pour une table ronde sur le sujet avec tous les acteurs concernés: SILENCE ET MÉPRIS.
    Malgré nos demandes répétées pour obtenir une émission radiophonique ou télévisuelle d’au moins une heure afin de permettre à cette mobilisation citoyenne d’exprimer son questionnement: SILENCE RADIOS DES MÉDIAS LOCAUX. Mis à part il est vrai quelques secondes pour la mobilisation devant le conseil général (qui n’a d’ailleurs pas daigné nous recevoir). Honte également à ces mérdias aux ordres !

    Guyanaises, guyanais, prenez toutes les mesures que vous estimerez légitimes afin de vous protéger vous et votre famille ainsi que vos animaux domestiques et vos jardins et piscines !

    Le collectif « Stop au malathion en Guyane » s’est crée suite à une réunion d’information afin de porter la parole des guyanaises et guyanais soucieux de leur santé et de leur environnement. Il s’agissait également de cristalliser les colères afin de tenter d’agir dans le calme et dans la loi.
    Mais aujourd’hui, 7 mois après mon premier article lancer comme un cri d’alerte, forcé de constater que les responsables sanitaires et politiques ne pensent qu’à leur poste et leurs élections et se moquent bien de ceux qu’ils osent appeler « citoyens », en fait simples électeurs vaches à lait d’un système pourri et corrompu jusqu’à la moelle !
    Face à ce déni et ce mépris des décideurs: DÉFENDONS NOUS COMME NOUS LE POUVONS. Et répondons leur de la seule façon qu’il nous reste encore par un cri de colère que l’on ne peut plus retenir…

    ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ********* !

    Aux actes citoyens !
  • Source et émissions radio à écouter sur LaLevéedesVoiles
  • lien direct vers la pétition
  • Lien article du figaro sur le malathion.
    Autres articles sur le malathion
    EN GUYANE LE GAZAGE DE LA POPULATION C’EST MAINTENANT
  • Note des ME: Bien que solidaires de l’action, l’article et les termes employés restent sous la responsabilité du site qui l’a diffusé.


Et, comment se porte big-pharma ?

(source : Usine Nouvelle)

Le marché pharmaceutique retrouve la santé dans les pays développés… sauf en France

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Médicaments  
© Gatis Gribusts - Flickr - C.C
  Alors qu’il continue de s’éroder en France, entre baisse des prix et des volumes, le marché des médicaments connaît une belle progression dans le monde entier. Mais les grands laboratoires occidentaux perdent du terrain.
On peut voir le verre à moitié plein. L’an dernier, le marché pharmaceutique mondial a progressé de 8,8%, dépassant les 1 000 milliards de dollars. Il devrait encore connaître une belle progression d’ici à 2018, comprise entre 4 et 7% par an selon le cabinet d’études IMS Health. Le marché est évidemment tiré par les pays émergents - la Chine, le Brésil ou l’Indedépassant les 10%  de croissance annuelle selon les prévisions, mais aussi par le grand retour des pays dits "matures". 
Alors que les ventes de médicaments avaient chuté en Europe et auxEtats-Unis ces dernières années, entre pression sur les prix de la part des gouvernements et crise économique, la tendance s’est inversée en 2014, observe Vincent Bildstein, le président de IMS Health France. En Allemagne, au Royaume-Uni et surtout aux Etats-Unis, qui représentent toujours le premier marché pharmaceutique mondial avec une spectaculaire croissance de 12% l’an dernier.
Les raisons ? Peu d’expiration de brevets de médicaments, des prix à nouveau en hausse, de nombreux lancements de produits ciblés innovants– comme le Solvadi dans l’hépatite C - ou des traitements onéreux de maladies orphelines… D’ici à 2018, le marché américain représentera toujours 32% du marché total, avec une croissance plus régulière à 4%, selon IMS.
UN PLAN MINISTÉRIEL POUR RELANCER LES GÉNÉRIQUES EN FRANCE
Le verre est plutôt à moitié vide… si l’on s’intéresse à la France. Certes, les coûteux traitements de l’hépatite C ont fait gonfler le marché hospitalier de 5,5% l’an dernier. Mais avec -1,8% en valeur et -0,8% en volume enregistrés dans les officines en 2014, "le marché pharmaceutique est en baisse pour la troisième année consécutive, précise Claude Le Pen, professeur d'économie à l’université Paris Dauphine. Les Français consomment de moins en moins de médicaments, contrairement à ce que croit l’opinion publique !".
Ce marché devrait stagner à -0,3% d’ici à 2018. Ce n’est pas la faute aux génériques, dont le taux de pénétration a diminué, passant sous la barre des 70% des médicaments potentiellement copiables. Un recul qui a incité la ministre de la Santé, Marisol Touraine, à concevoir un plan de relance de ces traitements moins douloureux pour le budget de l’Assurance Maladie, en jouant notamment sur la prescription dans les hôpitaux. Il sera dévoilé ce mardi 24 mars.
LES GROUPES OCCIDENTAUX EN DIFFICULTÉ DANS LES PAYS ÉMERGENTS
Enfin, si le classement des vingt premiers groupes pharmaceutiques mondiaux a peu changé ces dernières années (avec le français Sanofi en troisième position selon IMS), les laboratoires de spécialité - comme Novo Nordisk dans le diabète ou Gilead dans l’infectiologie - et les fabricants de génériques (Teva, Mylan, Actavis) tirent leur épingle du jeu. Ils provoquent une fragmentation du marché, obligeant les "big pharmas" à réaliser des acquisitions ciblées pour ne pas se laisser détrôner. Numéro deux mondial, l’américain Pfizer s’est ainsi emparé pour 15 milliards de dollars, en février dernier, d’Hospira, un spécialiste des biosimilaires, les copies des médicaments biologiques. 
Mais les grands laboratoires occidentaux semblent perdre la partie dans les pays émergents, où "ils sous-performent systématiquement" face aux acteurs locaux, selon IMS. D’autant que les réformes de la santé en cours en Russie ou en Chine tendent à faire émerger des champions nationaux, en obligeant notamment à produire sur place les médicaments. Si l’on excepte les fabricants de génériques chinois ou indiens, ces champions ne sont pas encore apparus sur l’échiquier mondial. Mais ce n’est sans doute qu’une question de temps.
Gaëlle Fleitour

vvv

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