Des chirurgiens ont réussi à transplanter des reins de porc à deux humains
Et ils pourraient sauver des milliers de vies.
Des chirurgiens de l’institut de transplantation Langone de l’université de New York ont à nouveau transplanté un rein d’un porc génétiquement modifié sur un humain, indique un communiqué de presse de l’institution. Cette deuxième intervention chirurgicale intervient moins de deux mois après que la procédure ait été tentée pour la toute première fois.
Plus de 90 000 personnes aux États-Unis sont sur la liste d’attente pour une transplantation rénale qui pourrait potentiellement leur sauver la vie, ajoute le communiqué de presse. Pour réduire ces délais d’attente, la société Revivicor, basée en Virginie, s’est tournée vers la xénotransplantation, c’est-à-dire l’utilisation d’organes d’une espèce différente pour répondre aux besoins des humains. L’entreprise utilise le génie génétique pour apporter de petites modifications à l’espèce donneuse afin que la greffe ne soit pas rejetée par le corps humain.
Leur produit, le porc GalSafe, ne produit pas un sucre appelé alpha-galactose, qui est également absent du corps humain. S’il est détecté dans le corps humain, le système immunitaire le prend comme un signe de la présence d’un matériau étranger et lance une attaque contre le tissu qui le produit. Comme l’organe transplanté ne contient pas ce sucre, le système immunitaire humain accepte mieux la transplantation.
Au début du mois d’octobre, l’équipe avait testé avec succès cette procédure sur un receveur décédé et l’a récemment répétée sur un autre patient décédé qui était toujours sous respirateur, indique le communiqué de presse. Cette fois encore, le rein a été fixé à l’extérieur du corps du donneur et observé pendant une période de 54 heures. Pendant cette période, la production d’urine et les taux de créatinine sont restés dans les limites normales et aucun signe de rejet n’a été observé.
Bien que cela puisse sembler être une répétition inutile d’une expérience menée il y a quelques mois à peine, c’est ainsi que fonctionne la science. Il s’agit de tester si ce que l’on a réalisé une fois peut être réalisé à nouveau. Aussi inspirants que soient ces résultats, il s’agit encore de résultats préliminaires et il reste un long chemin à parcourir avant les essais sur l’homme, a déclaré dans le communiqué de presse le chirurgien principal de l’intervention, Robert Montogomery, MD.
L’équipe réalisera d’autres études de réplication pour déterminer si sa méthode fonctionne de manière satisfaisante avant de devenir un outil précieux pour sauver des milliers de vies chaque année.
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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche
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