Amazon licencie trois salariés pro-Gilets jaunes (France)
© Emmanuel Dunand Source: AFP
Image d'illustration du logo d'Amazon.
Trois personnes ayant apporté leur soutien aux Gilets jaunes ou appelé à des blocages d'entrepôts, ont été licenciées pour «faute grave». Amazon assume : ces salariés n'auraient «pas respecté leurs obligations contractuelles».
Selon les informations du Parisien le 3 février, trois employés d'Amazon ont récemment été licenciés pour «faute grave». La raison invoquée par le géant du commerce en ligne ? Les trois personnes mises en cause ont soutenu sur les réseaux sociaux «des actions» ou «tenu des propos contre leur employeur».En cause notamment, leur adhésion au mouvement de mobilisation des Gilets jaunes. Un des salariés incriminés aurait ainsi écrit cette phrase sur internet, dont Le Parisienne précise pas le contexte : «Franchement, vous gérez, les gens, ne lâchez rien !». Un autre avait «fixé rendez-vous à ses collègues à l’aube devant la porte de son lieu de travail pour partir bloquer un entrepôt voisin». Un troisième communiquait sur le mouvement des Gilets jaunes : «Il faut du renfort et des palettes, les amis !».
Le Parisien rapporte que ces trois employés «âgés d’une vingtaine d’années» travaillaient sur les plates-formes logistique du géant américain à Montélimar (Drôme) et Lauwin-Planque près de Douai (Nord).Ces personnes ont été licenciées car elles n’ont pas respecté leurs obligations contractuelles
Amazon se défend de toute «chasse aux Gilets jaunes»
L'entreprise invoque à l'appui de sa décision des propos «d’une singulière gravité […] en opposition totale aux valeurs de l’entreprise». Les salariés ont en outre manqué à leur «obligation de loyauté», est-il écrit sur les lettres de licenciement pour faute grave que le quotidien francilien a pu consulter. En réaction à ces licenciements, deux débrayages ont été organisés en soutien à l’un des salariés touché. Un appel à la grève a été lancé pour le 5 février par les syndicats Sud-Solidaires, CGT et le groupe des Gilets jaunes Hauts-de-France et Drôme.Le Parisien fait également part de la réponse du groupe fondé par Jeff Bezos à cette information. L'entreprise reconnaît avoir envoyé «une dizaine de notifications» à des salariés travaillant sur plusieurs de leurs sites. «Ces personnes ont été licenciées car elles n’ont pas respecté leurs obligations contractuelles [...] mais elles sont libres de leur opinion politique», explique un porte-parole se défendant de toute «chasse aux Gilets jaunes».
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