(La dernière mode en France. Maintenant, reste à savoir comment le glyphosate risque de réagir dans notre corps au contact de toutes les autres saloperies que notre corps ingurgite, aluminium, cadmium, mercure, etc. note de rené)
"Campagne glyphosate" : l’initiative citoyenne grandit, sept députés font tester leurs urines (France)
Dominique Masset , porte-parole du collectif "campagne glyphosate" lors d'un rassemblement à Paris. "CAMPAGNE GLYPHOSATE"
Partie d’Ariège, cette initiative veut inciter les citoyens à effectuer des tests d’urine pour évaluer la concentration en glyphosate et à porter plainte
Née d’une initiative citoyenne en Ariège, lancée par des Faucheurs volontaires, "campagne glyphosate" a gagné au fil des semaines une couverture et une notoriété nationale. L’objectif est clair : "alerter sur l’omniprésence des pesticides de synthèse dans notre environnement" et "réclamer l’interdiction du glyphosate, pesticide qui est le principal composant du Roundup.
Quelles actions ?
"Campagne glyphosate" invite les citoyens à réaliser des tests urinaires pour mesurer la concentration de glyphosate et ensuite à porter plainte à travers des actions locales groupées. "La plainte vise les fabricants de glyphosate et les responsables de son maintien sur le marché pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée, et atteinte à l’environnement", explique le collectif.
Environ 55 départements se sont organisés pour pratiquer des prélèvements et une vingtaine sont en cours de constitution en France Métropolitaine et en Outre-mer. En Nouvelle-Aquitaine, quatre groupes locaux étaient recensés ce jeudi : à Bordeaux, à Angoulême, à Périgueux et à Poitiers.
"À ce jour, 692 analyses ont été réalisées dans le cadre de la campagne et 645 plaintes ont été déposées ou sont en cours de dépôt. Le nombre d’analyses et de plaintes évolue chaque semaine. Sur la base des inscriptions, des milliers de résultats sont attendus", indique le collectif dans un communiqué.
"Malheureusement, les résultats sont sans surprise : chaque français testé a du glyphosate dans ses urines. La campagne glyphosate alerte sur le fait que tous les citoyens sont consommateurs passifs de glyphosate. Personne n’y échappe, pas même les personnes mangeant bio, vivant à la montagne ou buvant de l’eau de source"
Communiqué du collectif
Les premières plaintes ont été déposées en juin à Foix (Ariège), et transmises au pôle Santé publique du TGI de Paris. D’autres plaintes ont aussi été déposées à Rennes en novembre, à Toulouse et à Lille en début d’année.
Pourquoi des députés ont fait le test ?
Le mouvement a été appuyé mercredi par la participation de sept députés issus de différents partis politiques. Ils ont participé à l’aube à la session des tests urinaires organisée par "Campagne glyphosate" à Paris. "Celle-ci devait initialement se tenir à l’Assemblée Nationale qui, à quelques jours de la date du prélèvement, a fait marche arrière en refusant finalement d’accueillir cette initiative citoyenne, rendant impossible la présence de certains députés", dénonce le collectif dans son communiqué.
Étaient finalement présents mercredi : Loïc Prud’homme (député LFI de la 3e circonscription de Gironde), Delphine Batho (députée des Deux-Sèvres, ancienne ministre de l’Écologie sous François Hollande), Stella Dupont (députée LREM du Maine-et-Loire), François-Michel Lambert (député écologiste des Bouches-du-Rhône), Michel Larive (député LFI en Ariège), Mathilde Panot (députée FI du Val de Marne), Bénédicte Taurine (députée LFI en Ariège) et Martine Wonner (députée LREM du Bas-Rhin).
Résultats attendus d’ici une petite quinzaine de jours. "L’enjeu est de taille. Je vous invite à participer vous aussi à la #campagneGlyphosate. Testez-vous", a tweeté Loïc Prud’homme, député LFI en Gironde sur la circonscription comprenant Bègles, Talence et Villenave d’Ornon.
Il était tôt ce matin qd le réveil a sonné mais l'enjeu est de taille. Je vous invite à participer vous aussi à la #campagneGlyphosate. Testez-vous. #GlyphoTest rdv ds 15j pour le résultat ...
L’idée pour ces députés : faire pression sur le gouvernement. "Après avoir reçu les résultats de leurs analyses", la plupart de ces volontaires "déposeront plainte au pôle Santé du Tribunal de Grande Instance de Paris", fait valoir le collectif dans un communiqué.
Cette campagne, c’est une action concrète pour "dire : ça suffit". "C’est une façon, pour beaucoup de citoyens, par cette stratégie de harcèlement judiciaire, d’obliger les pouvoirs publics à agir et à protéger la santé, celle des agriculteurs mais aussi celle de toute la population", explique Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres à France Inter.
Glyphosate : où en est on ?
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, avait qualifié mi-janvier "d’inquiétante" la présence de glyphosate dans les urines des Français", rappelant que la France s’est finalement engagée à interdire ce désherbant d’ici à 2021. Les défenseurs de l’environnement pointent notamment le fait que le gouvernement ait refusé d’inscrire dans la loi l’interdiction de ce pesticide.
Ce désherbant "à large spectre" a été classé comme "cancérogène probable" en mars 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), dépendant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais en novembre 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) estimait "improbable" qu’il présente un danger cancérogène pour l’homme, et l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) est allée dans le même sens en 2017.
A contrario, lundi, une nouvelle étude signalée par Le Monde décrivait notamment "un risque accru de 41 % pour les travailleurs les plus exposés" au glyphosate de "développer un lymphome non hodgkinien (LNH), une forme rare de cancer du sang".
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