Un groupe paramilitaire a attaqué sans succès un poste militaire à la frontière avec la Colombie
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par Felipe Yapur
Les balles de la droite vénézuélienne
Un groupe d’une soixantaine de paramilitaires a attaqué le poste frontière de la Garde Nationale Bolivarienne. L’attaque a duré une heure et a été repoussée. Elle s’est produite près du pont d’Ureña où l’opposition a brûlé des camions avec la prétendue aide humanitaire.
La tension à la frontière entre le Venezuela et la Colombie se maintient et de violentes escarmouches ont commencé. Dimanche matin, un groupe d’une soixantaine de paramilitaires armés a attaqué une caserne frontalière de la Garde Nationale Bolivarienne (GNB) appelée La Mulata. L’attaque a finalement été repoussée par les gardes vénézuéliens après un échange de tirs qui a duré près d’une heure.
Le poste de la GNB est situé à seulement 20 mètres de la frontière avec la Colombie et près d’un hameau appartenant à la municipalité Pedro Maria Ureña dans l’état du Tachira, mais surtout à 15 minutes du pont Ureña où des militants de la droite vénézuélienne ont brûlé des camions samedi avec la soi-disant aide humanitaire.
La manœuvre militaire peut bien être considérée comme faisant partie de la stratégie d’attaques et de siège permanent que le représentant spécial désigné pour le Venezuela par le gouvernement américain, Elliott Abrams, a avancé aux représentants du gouvernement bolivarien quelques jours après le début du processus déstabilisateur et du coup d’État mené par le député Juan Guaidó.
Vers une heure du matin, les troupes de la GNB ont commencé à être attaquées depuis le territoire colombien. Dans la petite garnison, une trentaine de soldats ont répondu à l’attaque avec leurs armes depuis l’intérieur des installations. Parmi les gardes, il n’y a pas eu de morts ou de blessés, mais on soupçonne certains blessés parmi les agresseurs, à cause de traces de sang découvertes une fois l’épisode terminé.
Selon les membres de la GNB, les assaillants ont crié plusieurs fois pour les convaincre de quitter leur poste et d’unir leurs forces à celles de la droite vénézuélienne. « Rendez-vous, ne perdez pas la vie pour ce gouvernement« , ont-ils crié. En vain le combat a duré une heure.
« Nous n’acceptons pas parce que notre pensée est de défendre la patrie. Nous n’avons pas d’autre volonté« , a déclaré le sergent Jonathan Caballero Cárdenas.
Pendant ce temps, le sergent superviseur Mario Oviedo a dit aux caméras de TeleSur que :
« Les assaillants étaient surpris que nous soyons fermes, que nous n’allions jamais nous rendre, que nous allions toujours être attentifs et que nous allions défendre le pays et la patrie. Si nécessaire, nous renoncerons à nos vies« , a-t-il dit.
L’attaque a laissé sa marque sur les murs du détachement où l’on peut observer les impacts des balles à usage militaire. La fusillade a commencé vers une heure du matin alors qu’une bonne partie des troupes dormait et a dû répondre à l’attaque depuis les dortoirs.
Il y avait environ 30 hommes et femmes au poste.
Au poste de la GNB #LaMulata il y avait 33 soldats hommes et femmes, les paramilitaires leur ont demandé de rendre les armes, de négocier, de ne pas donner leur vie pour le gouvernement de Nicolas Maduro, « se rendre, jamais, nous sommes décidés à défendre la patrie ».
L’attaque a duré une heure, ils n’excluent pas qu’ils puissent à nouveau être pris en embuscade « mais nous sommes prêts avec le même désir de défendre la patrie ».
Le poste La Mulata a déjà connu des attaques. En octobre dernier, une attaque similaire a eu lieu après que les troupes de la GNB aient arrêté deux membres des forces paramilitaires qui affluent du côté colombien.
Hier, le protecteur désigné de l’État du Táchira, Freddy Bernal, a indiqué que :
« Nous avons été l’objet d’attaques répétées du côté colombien par des bandes criminelles qui, à différents moments, ont attaqué notre Garde Nationale Bolivarienne, sur le pont Simón Bolívar et sur le pont Santander« .
Bernal a blâmé le président colombien Ivan Duque pour cette attaque, affirmant que les paramilitaires « ont agi sous le regard complice de l’armée et de la police de ce pays« .
La présence passive des forces armées et de sécurité colombiennes le week-end dernier est notoire. Au cours des incidents perpétrés par les militants de la droite vénézuélienne sur les ponts qui communiquent avec le Venezuela, leur attitude a été d’observer et de ne pas agir en dépit des actes de violence perpétrés par les groupes restés du côté colombien après que le gouvernement du président Nicolás Maduro ait annoncé la fermeture de la frontière et la rupture des relations avec la Colombie.
Par exemple, pendant toute la journée de dimanche, des jeunes de la droite vénézuélienne ont préparé des bombes Molotov sous un des ponts binationaux devant le regard passif des troupes colombiennes.
traduit par Pascal, revu par Martha pour Réseau International
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