lundi 5 novembre 2018

Mexique: la "caravane" de migrants fait route vers Mexico

ARRIAGA (MEXIQUE) (AFP) 
La caravana de migrantes hondureños parte de Arriaga, Chiapas - AFP
La "caravane" de migrants centraméricains a quitté samedi la ville d'Ariaga, dans le sud du pays, en direction de Mexico, après avoir rejeté la veille, lors d'un vote à main levée, le plan d'aide proposé par le président mexicain Enrique Peña Nieto.
Le président mexicain avait lancé vendredi un plan baptisé "Tu es dans ta maison", leur offrant une couverture médicale, de l'éducation pour leurs enfants et du travail temporaire à condition qu'ils déposent des demandes d'asile dans les Etats du Chiapas et de Oaxaca, au sud du pays.
Mais lors d'un vote à main levée, organisé vendredi soir sur la place centrale d'Arriaga par le directeur de l'ONG Pueblos Sin Fronteras (Peuple sans frontières), Irineo Mujica, la majorité des migrants a préféré poursuivre vers Mexico, où ils déposeront des demandes de permis migratoire les autorisant à traverser le pays en direction des Etats-Unis.
"Je vais faire ce que fait la caravane parce que c'est plus sûr et ainsi personne ne va nous arrêter", a commenté Marvin Perez, un apprenti maçon de 23 ans. "Coûte que coûte, j'irais aux Etats-Unis" assure-t-il.
Les milliers de migrants, qui se dirigent vers Tapanatepec dans l'Etat de Oaxaca, ont été bloqués samedi matin par un barrage policier dans la localité de Las Arenas, à environ 25km de leur destination, a constaté l'AFP.
Après deux heures de face à face, durant lesquelles les migrants sont restés assis sur l'asphalte, entre forêt tropicale et champs de maïs, ils ont finalement pu reprendre leur route sans incident.
Le gouvernement mexicain avait envoyé une délégation "pour s'assurer que les migrants soient informés du plan proposé hier par le président et heureusement il n'y a eu aucun affrontement" a expliqué à l'AFP le président de la commission des droits de l'homme du Chiapas, Juan Gabriel Mendoza, qui a servi d'intermédiaire lors de cette discussion.
Les autorités mexicaines ont indiqué avoir reçu 1.743 demandes d'asile depuis l'entrée de cette "caravane" de 7.000 personnes, pour la plupart honduriennes, sur le sol mexicain.
Selon l'ONG Pueblos Sin Fronteras, qui voyage avec les migrants, la "caravane" ne compte désormais plus que 4000 personnes, certains ayant décidé de s'arrêter en route ou ayant préféré retourner en Amérique centrale.
AFP
Migrantes hondureños trepan a un camión cerca de Pijijipan, tras partir de Arriaga rumbo a Ciudad de México, donde pedirán permisos migratorios
Les migrants sillonnent depuis une semaine le sud du territoire mexicain en direction des Etats-Unis malgré les menaces de Donald Trump, qui a décidé d'envoyer 800 militaires à la frontière.
Le président américain a également laissé entendre vendredi qu'il pourrait agir par décret pour suspendre la possibilité pour ces migrants d'entrer aux Etats-Unis pour formuler une demande d'asile politique.
Ces milliers de Honduriens, qui fuient la violence et la misère dans leur pays, doivent encore parcourir plus de 3.000 km pour atteindre la frontière américano-mexicaine, ce qui devrait leur prendre lplus d'un mois, selon leurs calculs.
Partis du nord du Honduras le 13 octobre, ils avaient franchi en force la frontière mexicano-guatemaltèque le 19 octobre.
Après avoir tenté de stopper la caravane à la frontière avec des policiers anti-émeute, le Mexique la laisse désormais progresser sur son sol, parfois escortée par des policiers fédéraux et surveillée depuis des hélicoptères.
(Ca me rappelle la vague de centaines de milliers de migrants syriens, mais, composée de plusieurs nationalités de célibataires vers l'Allemagne. Bizarrement, la violence a beaucoup augmenté dans les pays d'accueil, la Suède devenant le premier pays pour le viol de femmes. note de rené)

Aucun commentaire: