Gaza : des centaines de milliers de Palestiniens touchés par une crise hivernale d’origine humaine
Au moins 235 000 Palestiniens à Gaza sont touchés par une crise hivernale « d’origine humaine », provoquée par la guerre menée par Israël, les déplacements massifs de population et la destruction des infrastructures civiles, a déclaré le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), alors que des systèmes météorologiques de basse pression s’abattaient sur le territoire palestinien déjà dévasté.
« Des mois de guerre et de déplacements forcés ont contraint les habitants de Gaza à vivre au milieu de ruines, dans des abris de fortune ou sous des tentes précaires », a déploré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, sur le réseau social X, lundi.
« Si la tempête Byron, qui a frappé Gaza le 10 décembre, était une catastrophe naturelle, ses conséquences sont d’origine humaine », a souligné M. Lazzarini.
De fortes pluies et des vents violents, provoqués par des systèmes météorologiques de basse pression, ont entraîné l'effondrement de 17 bâtiments et la destruction totale ou partielle de plus de 42 000 tentes ou abris de fortune. Au moins 235 000 personnes ont été touchées entre le 10 et le 17 décembre, a déclaré Lazzarini, citant des données du Cluster Abri à Gaza.
Une nouvelle vague de dépression s'abat sur Gaza depuis le week-end, faisant deux morts et provoquant le déplacement de dizaines de milliers de tentes, selon la Défense civile.
Ces conditions météorologiques représentent un danger considérable pour les Palestiniens déplacés qui vivent dans des tentes délabrées ou des bâtiments à haut risque gravement endommagés, cibles de frappes israéliennes répétées depuis octobre 2023.
Depuis octobre 2023, l'armée israélienne a tué plus de 71 200 personnes, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 171 200 autres à Gaza, lors d'une offensive brutale qui a également réduit la bande côtière en ruines.
Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur à Gaza le 10 octobre, Israël maintient les points de passage du territoire fermés et empêche l'entrée de maisons mobiles et de matériaux de reconstruction, aggravant ainsi la situation de près de 2,4 millions de personnes dans le territoire assiégé.
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