mercredi 31 décembre 2025

 

Madrid exige le retrait d’annonces pour des locations touristiques dans les territoires palestiniens occupés

Press Tv
US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des colons de peuplement en Cisjordanie occupée, le 15 mai 2025. ©AP

L’Espagne tente de mettre la pression sur ses plateformes de locations pour qu’elles retirent les annonces pour des biens situés dans des colonies de peuplement sur des territoires palestiniens occupés. Le gouvernement espagnol reconnaît officiellement l’État de Palestine depuis 2024.

Le ministère espagnol de la Consommation a demandé à plusieurs plateformes de locations touristiques de retirer les annonces pour des biens situés dans des colonies de peuplement sur des territoires palestiniens occupés, une nouvelle mesure du gouvernement de Madrid en soutien à la population palestinienne.

« Concrètement, 138 annonces d’hébergements touristiques ont été repérées sur sept plateformes proposant ces services en Espagne », a indiqué le ministère dans un communiqué publié mardi. « En conséquence, un premier avertissement a été adressé à ces multinationales pour les informer que du contenu illicite avait été détecté sur leurs plateformes, en lien avec des communications commerciales concernant des hébergements situés sur des territoires palestiniens occupés par Israël, et elles ont été enjointes de procéder à leur retrait ou à leur blocage immédiat », détaille le communiqué.

Si les entreprises ne les suppriment pas, « elles pourraient faire l’objet de mesures ultérieures de la part du ministère », prévient la note.

Un décret-loi pour « mettre fin au génocide à Gaza »

Cette mise en demeure s’inscrit dans le cadre du décret-loi porté par le gouvernement de Pedro Sanchez, et approuvé par les députés espagnols en octobre, visant à « mettre fin au génocide à Gaza et à soutenir la population palestinienne ».

Parmi les mesures dans le texte figurent, entre autres, un embargo sur l’achat et la vente d’armes à Israël et l’interdiction de publicités pour commercialiser des biens originaires d’implantations israéliennes sur des territoires palestiniens occupés.

Selon le ministère de la Consommation, « ces hébergements contribuent à la normalisation et à la perpétuation d’un régime colonial considéré comme illégal selon le droit international ».

A lire: L'Espagne enquête sur Sidenor pour violation de l'embargo sur les ventes à Israël

À cet égard, il cite les actions engagées par l’Association des juristes pour le respect du droit international (Jurdi), qui a intenté une action en justice en France contre une multinationale pour avoir proposé des propriétés en Cisjordanie occupée.

En octobre, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) avait annoncé en France une action contre les plateformes Airbnb et Booking.com pour avoir favorisé le « tourisme d’occupation » en proposant des annonces d’hébergement dans des colonies de peuplement en territoire palestinien. D’autres actions ont également été menées dans différents pays.

Aucun commentaire: