mercredi 31 décembre 2025

 (La finance de la city a fini par détruire l'économie de l'Allemagne, reste maintenant à soumettre le peuple allemand. note de rené)

Allemagne : quand le grand prêtre de l’austérité découvre la dette… et l’aime bien

Allemagne : quand le grand prêtre de l’austérité découvre la dette… et l’aime bien

Allemagne : quand le grand prêtre de l’austérité découvre la dette… et l’aime bien

Par @BPartisans

Berlin vient d’accomplir un miracle théologique : transformer le dogme en option. Après avoir récité pendant vingt ans le catéchisme du Schuldenbremse à des voisins jugés immoraux, l’Allemagne annonce tranquillement plus de 500 milliards d’euros d’emprunts en 2026. L’orthodoxie n’est pas morte : elle a pris des congés payés.

1 - La vertu, c’était pour les autres

Hier encore, on expliquait doctement à Paris, Rome et Madrid que la dette est un vice, un manque de discipline, une faute morale. Aujourd’hui, Berlin appelle ça « stratégie de relance ». La dette allemande n’est pas de la dette : c’est une réserve de vertu future. Quand l’Allemagne emprunte, elle investit. Quand les autres empruntent, ils dilapident. Simple, clair, efficace.

2 - Le frein constitutionnel, version bouton mute

Sous la direction de Friedrich Merz, on découvre que la Constitution est flexible, comme un règlement européen, finalement. « Circonstances exceptionnelles », dit-on. Comprendre : ça va mal, et cette fois c’est chez nous. Le frein à l’endettement n’est pas aboli, non : il est discrètement rangé derrière le rideau, le temps que la tempête passe et que les marchés applaudissent.

La Bundesbank promet une trajectoire « compatible avec la stabilité ». Traduction : faites-nous confiance, on a déjà fait la morale à tout le monde, on sait compter. Le même ton qu’un pompier pyromane expliquant que l’incendie est « maîtrisé conceptuellement ».

3 - Comparaison européenne : l’hypocrisie en chiffres

La France ? 310 milliards d’emprunts avec 114 % du PIB de dette : irresponsable.

L’Allemagne ? 500+ milliards avec 63 % du PIB : exemplaire.

La règle est simple : plus vous êtes riches, plus votre dette est morale. C’est l’économie circulaire de la vertu.

4 - À quoi sert la montagne d’argent

À tout. Infrastructures, PME, éducation, santé, climat. Le mot-clé est « priorités », au pluriel, donc aucune priorité réelle. Quand un plan promet tout, il garantit surtout une chose : des communiqués de presse. L’investissement « ciblé » devient un arrosage automatique, version continentale.

5 - Les risques ? Murmurés, puis oubliés

Intérêts en hausse, dépendance accrue aux marchés, inflation possible : les experts toussotent poliment avant d’être renvoyés au vestiaire. On parle de « suivi attentif » et d’« ajustements ». En clair : on verra après. La prudence allemande, jadis obsessionnelle, est désormais conditionnelle à la conjoncture, c’est-à-dire facultative.

Conclusion (acide, évidemment)

L’Allemagne n’a pas trahi l’austérité : elle l’a externalisée. Elle reste une vertu, mais pour les autres. Quand Berlin emprunte, c’est de la sagesse. Quand les voisins le font, c’est de l’inconscience.

Bienvenue dans l’Europe où la règle d’or brille surtout quand elle ne s’applique pas à celui qui la brandit.

@BrainlessChanelx

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