(Ah, bon, je croyais qu'on passait à autre chose, l'ère gazière par exemple. note de rené)
Pour être innovante et plus productive, l’industrie pétrolière aura besoin de 12 600 milliards de dollars
(Agence Ecofin) - Pour continuer de jouer un rôle clé dans la satisfaction des besoins énergétiques du monde, l’industrie pétrolière doit s’adapter aux nouveaux changements, innover et devenir plus productive. C’est ce qu’estime Sanusi Barkindo, qui pense que cela nécessitera 12 600 milliards $ d’investissements.
Selon Sanusi Barkindo (photo), le secrétaire général de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’industrie mondiale du pétrole aura besoin d’environ 12 600 milliards de dollars d’investissements pour maintenir son efficacité en matière d’innovation et de production au cours des 25 prochaines années.
Investir dans l’innovation sera nécessaire pour permettre au secteur de jouer un rôle de premier plan dans la satisfaction des besoins mondiaux en énergie, qui sont en pleine mutation. Le responsable a fait cette déclaration le 25 novembre, lors de la vidéoconférence du forum « Crescent Ideas » sur les perspectives énergétiques mondiales.
« En ce qui concerne l’avenir, nos projections pour l’industrie pétrolière montrent que des investissements d’environ 12 600 milliards de dollars seront nécessaires en amont, à mi-chemin et en aval d’ici 2045. Pour y parvenir, il est très important que les discussions politiques sur l’énergie et les investissements restent inclusives et soutiennent un portefeuille diversifié d’options énergétiques », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que désormais dos au mur, l’industrie ne peut aller de l’avant sans un capital adéquat pour maintenir son leadership historique.
Vu le développement des énergies propres, on estime que la croissance de la demande pétrolière devrait reculer de 70 % au cours des 30 prochaines années, d’où l’urgence pour l’industrie pétrolière de s’adapter aux changements qui s’imposent.
Si le dirigeant insiste sur l’urgence de réformer, il est très peu optimiste sur la résilience du segment du raffinage pour traverser cette crise. Selon lui, il faut s’attendre à une vague de fermetures de raffineries dans le monde entier au cours des prochaines années. Ceci, à mesure que de nouvelles capacités énergétiques sont développées. Il estime que le raffinage sera le segment qui sera le plus frappé par les premiers changements structurels.
Toutefois, Barkindo a rappelé que le World Oil Outlook de l’OPEP montrait que les dépenses d’investissement en amont pourraient chuter de plus de 30 % rien qu’en 2020, mais a maintenu que le pétrole brut continuera d’être incontournable dans le mix énergétique mondial, au cours des 25 prochaines années.
Olivier de Souza
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