jeudi 26 novembre 2020

 (Comme l'extraction du gaz/pétrole de schiste, ça ravage l'environnement. note de rené)

Madagascar : des associations réclament l’arrêt des activités minières au projet de terres rares Ampasindava

Madagascar : des associations réclament l’arrêt des activités minières au projet de terres rares Ampasindava
  • Date de création: 25 novembre 2020 19:29

(Agence Ecofin) - Sur la Grande île, le projet de terres rares d’Ampasindava fait polémique. Plusieurs ONG demandent en effet au gouvernement d’interdire son exploitation à cause de l’impact sur l’environnement. Peu de chances néanmoins que cela aboutisse vu l’intérêt porté actuellement à cette matière première.

A Madagascar, plusieurs organisations de la société civile et des associations communautaires demandent l’arrêt définitif du projet d’exploitation de terres rares à Ampasindava. Dans un communiqué adressé aux autorités le 23 novembre et dont l’Agence Ecofin a obtenu copie, elles expliquent leur opposition par le désastre que constitue pour l’environnement la mise en œuvre de ce projet par Tantalum Rare Earth Madagascar (TREM).

A en croire le Centre de Recherches et d’Appui pour les Alternatives de Développement - Océan Indien (CRAAD-OI), l’un des signataires, TREM, filiale de l’entreprise d’Etat chinoise REENOVA, devrait lancer prochainement des essais pilotes sur le site préalablement à des travaux de plus grande envergure. Cela aura un impact « désastreux sur des milliers d’hectares d’espaces naturels, notamment la pollution extrêmement toxique qui menace les moyens de subsistance des populations affectées et riveraines ainsi que la biodiversité terrestre et marine exceptionnelle de la région », peut-on lire dans le communiqué.

Il faut dire que l’exploitation des terres rares a un coût environnemental extrêmement élevé que seuls quelques pays acceptent de payer. Cette concentration de la production mondiale surtout dans l’empire du Milieu justifie d’ailleurs l’intérêt que portent plusieurs pays africains au secteur.

L’objectif est en effet de se poser en alternative crédible pour l’Occident, dans le contexte des relations de plus en plus tendues entre Pékin et les Etats-Unis, l’un des principaux consommateurs mondiaux. Si TREM n’a certes pas encore obtenu un permis minier, il semble peu probable que le cri d’alarme de ces associations soit entendu même s’il pourrait servir de piqûre de rappel au gouvernement. Les autorités doivent veiller à un suivi rigoureux des travaux d’exploitation et négocier les bénéfices à la hauteur des risques encourus.

Emiliano Tossou

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