«On a la liberté d’expression» : Trump réagit à la censure de Facebook en invoquant le 1e amendement
© Brendan Smialowski Source: AFP
Donald Trump a sévèrement critiqué la décision de Facebook de clôturer les comptes de personnalités qui, selon la firme américaine, inciteraient à la haine.
Le président des Etats-Unis a condamné avec fermeté la décision de Facebook de suspendre à vie les comptes de commentateurs du camp conservateur, comme celui du polémiste Milo Yiannopoulos, au motif qu’ils promouvaient «la haine». «Je continue d’observer la censure des citoyens américains sur les réseaux sociaux. Nous sommes les Etats-Unis d’Amérique et nous avons ce que l’on appelle la liberté d’expression», a tweeté le locataire de la Maison Blanche.
I am continuing to monitor the censorship of AMERICAN CITIZENS on social media platforms. This is the United States of America — and we have what’s known as FREEDOM OF SPEECH! We are monitoring and watching, closely!!— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 mai 2019
Donald Trump a présenté la star hollywoodienne James Woods, ainsi que Paul Joseph Watson, d'Infowars, comme deux «penseurs conservateurs» qu'il était «surpris » de voir bannis des réseaux sociaux. La page Twitter de James Woods n’a pas été supprimée, mais son dernier tweet ayant été publié il y a plus de deux semaines, le 20 avril, beaucoup ont spéculé sur son éventuel bannissement.
So surprised to see Conservative thinkers like James Woods banned from Twitter, and Paul Watson banned from Facebook! https://t.co/eHX3Z5CMXb— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 mai 2019
Le 51e président des Etats-Unis a également apporté son soutien aux deux sœurs Diamond & Silk, très populaires dans la communauté afro-américaine. «Les superbes Diamond et Silk sont traitées de manière horrible par Facebook. Après autant de travail c’est très triste», a commenté Donald Trump, toujours sur Twitter. Ces dernières ont vu l’engagement de leur page chuter brusquement après que leur contenu a été étiqueté comme «dangereux pour la communauté» par les employés de la firme de Menlo Park.
The wonderful Diamond and Silk have been treated so horribly by Facebook. They work so hard and what has been done to them is very sad - and we’re looking into. It’s getting worse and worse for Conservatives on social media!— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 mai 2019
Les partisans du président américain lui ont immédiatement apporté son soutien sur le réseau social. «Merci, président Trump, de parler de la censure contre les conservateurs. Lorsque les démocrates ne peuvent pas présenter un contre-argument valable, ils essaient simplement de vous priver de votre capacité à vous exprimer ! Cela est manifestement anti-américain», pouvait-on lire sur le compte Twitter Students For Trump (Les étudiants avec Trump).
THANK YOU, President Trump, for speaking out against the blatant censorship of Conservatives.When Democrats can’t come up with a valid counter-argument they simply attempt to take away your ability to speak!
It’s patently un-American.— Students For Trump (@TrumpStudents) 3 mai 2019
De son côté, Ben Harris-Quinney, président du groupe de réflexion The Bow Group, précise à RT : «Si Facebook veut être un acteur politique, alors il doit être réglementé comme un acteur politique ou au même niveau que tous les autres médias.» Il ajoute que le réseau social se mettait «clairement du côté du débat politique».
Certains appelaient même à lancer une procédure judiciaire à l’encontre des réseaux sociaux, à l’instar de l'analyste juridique David Wohl, soutien de la première heure de Donald Trump. «La seule solution est que Bill Barr [le procureur général] intente une poursuite antitrust contre Twitter, Facebook et Instagram […] Il est temps de mettre fin à la censure !», a-t-il tempêté sur Twitter.
I am continuing to monitor the censorship of AMERICAN CITIZENS on social media platforms. This is the United States of America — and we have what’s known as FREEDOM OF SPEECH! We are monitoring and watching, closely!!— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 mai 2019
D’autres, comme Brian Krassenstein, éditeur pour le site Hillreporter.com, arguaient que le premier amendement ne s’appliquait pas aux entreprises. «La liberté d'expression ne s'applique pas aux entreprises. Le fait que vous ne le sachiez pas est ahurissant», a-t-il rappelé sur sa page.
Freedom of speech does not apply to corporations. The fact that you don’t know this is staggering.— Brian Krassenstein (@krassenstein) 3 mai 2019
Enfin, des internautes ont raillé Donald Trump en le qualifiant d’«hypocrite», soit pour ses prises de position sur l’émission Saturday Night Live, qu’il voulait faire condamner, soit tout simplement car le président américain les avait bloqués sur Twitter.
Freedom of speech, really?Says the guy who wants to penalize Saturday Night Live for hurting his widdle feewings, and calls the Free Press the "Enemy of the People."
Your hypocritical jackassery knows no bounds, trumplethinskin. pic.twitter.com/HbA5doxtwH— BrooklynDad_Defiant! (@mmpadellan) 3 mai 2019
The same guy that blocked me on Twitter is calling for freedom of speech...
Hypocrite much?
(Si, c'est trump qui le dit, c'est qu'il doit y avoir une part de vérité. Par contre, macron, en France, lui encourage la censure avec l'union européenne. Et, bizarrement, les médias des milliardaires n'en font pas tout un foin. Ah, c'est vrai, cela s'adresse à ses opposants qu'il confond à ceux de l'union européenne. Donc, l'amalgame lui permet de les censurer. note de rené)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire