Frappe au missile, attaque de drone, le coup simultané d'Israël fait flop (Syrie)
Tue May 28, 2019 1:41PM source : Press TV
Dans la nuit de lundi à mardi 28 mai le régime israélien a envoyé ses drones au sud du Liban abattre ce qu’il a qualifié de son propre site d’espionnage, sans doute parce que le Hezbollah aurait réussi à le découvrir. Presque simultanément, les médias syriens ont fait état d’une frappe aérienne israélienne visant la région de Quneitra, non loin du Golan occupé. Les deux frappes interviennent au moment où le régime israélien, largement empêtré dans des difficultés domestiques, se paie le luxe de menacer la Résistance d’une attaque simultanée.
À en croire ses officiels, l’armée de l’air israélienne aurait identifié quelques « 300 cibles » à la fois en Syrie et au Liban, lesquelles cibles ne tarderaient pas de faire l’objet des raids massifs, l’objectif étant de « paralyser le Hezbollah ». La première frappe paralysante vient-elle d’avoir lieu ? Si la réponse n’est pas connue pour l’heure, on sait néanmoins que le coup simultané du lundi soir a tourné court : la frappe anti-syrienne s’est réduite au tir de quelques missiles sol-sol contre Quneitra, alors qu’un chasseur israélien y aurait même laissé des plumes.
Ce énième accrochage entre Israël et la Syrie a eu lieu donc au Golan. Les sources israéliennes disent avoir abattu une batterie de la DCA syrienne à « Tel Chair », non loin de la ville de Quneitra après que cette dernière avait ouvert le feu sur un avion de combat israélien survolant le plateau stratégique du Golan. C’est sans doute cette partie de l’info qui devrait surtout intéresser les Israéliens. Il est désormais loin le temps où les avions de combat israéliens survolaient en toute impunité le Golan, comme s’il faisait partie des territoires occupés. Désormais toute violation de l’espace aérien syrien à partir de ce plateau stratégique entraîne systématiquement l’ouverture du feu des batteries de la DCA, existantes ou déployées. C’est un avertissement très sérieux dont devra tenir compte le régime de Tel-Aviv qui s’apprête, à la faveur des promesses américaines, à annexer la Palestine voire le Golan.
De source militaire syrienne, la frappe israélienne a causé la mort d’un militaire syrien et des blessures à cinq autres. Un véhicule de l’Armée syrienne a aussi été endommagé par l’explosion d’un missile israélien. C’est loin, bien loin de ce que disserte la presse d’Israël sur les supposées capacités de frappes simultanées de Tel-Aviv. Mais la chose la plus opaque dans l’attaque de ce mardi reste celle-ci : Il demeure peu clair si la batterie de DCA supposément touchée par les missiles israéliens est un véhicule ZSU-23-4 (quadritube) mobile, l’une des stars incontestées de la guerre en Syrie ou un système de missiles SAM. Avouons qu’il est aussi très peu probable, voire impossible, qu’un système de missiles sol-air soit déployé aussi près de la ligne bleue (Golan) et à portée d’une roquette d’artillerie des positions israéliennes. Bref, Israël ment sans doute par crainte d’avoir à avoir que sa suprématie aérienne n’est plus et que la DCA syrienne est désormais bien prompte à agir à la moindre de ses provocations.
Ce qui est certain, c’est qu’à chaque fois que l’armée syrienne ou ses alliés enregistrent une avancée importante sur le terrain, comme la prise de Kfar Nabuda à Hama il y a 3 jours, les Israéliens procèdent à des raids aériens de diversion à défaut de fournir un soutien aérien tactique aux terroristes qui ont été soit décimés, ou bien délocalisés du Golan vers la province d’Idlib. Le plateau stratégique du Golan demeure l’un des principaux enjeux de la guerre en cours au Levant. C’est là où Israël subira son tout premier revers militaire post-Trump.
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