Asie : le continent est-il devenu la décharge de notre planète ?
Nos déchets et ordures finissent leur vie dans les pays d’Asie du Sud-Est, qui ne sont pas en mesure de les traiter. Retour sur un parcours impensable et un mal qui s’étend.
Les déchets en partance pour l’Asie
Une personne jette en moyenne 0,74 kilogramme de déchets par jour. Il est donc assez facile d’imaginer les tonnes d’ordures amassées tous les jours sur notre planète. Vous pensiez que ces déchets étaient traités par nos collectivités ? Au sein de nos frontières ? Bien souvent, ce n’est pas du tout le cas. À l’image de n’importe quelle autre marchandise, nos amas de déchets sont échangés au-delà des frontières.
La plupart des ordures sont acheminées vers des pays émergents, depuis les pays développés. Souvent toxiques, ils terminent leur course en Chine, la majeure partie du temps. Durant les vingt-cinq dernières années, le pays a importé des tonnes de déchets, qui représentent près de la moitié des ordures du monde. Mais cette pratique, très polluante, semble prendre fin dans l’empire du Milieu. Le gouvernement chinois freine les importations de déchets.
D’autres pays importent nos ordures
Depuis le mois de janvier 2018, le gouvernement chinois a interdit l’importation de vingt-quatre catégories d’ordure, afin de freiner les arrivées de déchets étrangers. De ce fait, les exportateurs ont décidé de se tourner vers d’autres pays d’Asie tels que la Malaisie, le Vietnam ou la Thaïlande. Ces pays rencontrent aujourd’hui des problèmes environnementaux et sanitaires d’une grande ampleur en raison de leurs importations de déchets.
Aujourd’hui, la situation est critique. Les déchets sont pour la plupart brûlés, enterrés ou simplement jetés. Très peu d’entre eux sont finalement recyclés. Selon les estimations de la Banque mondiale, la production de déchets à l’échelle mondiale devrait augmenter de 70 % d’ici 2050. Mais où iront nos ordures ? Que deviendront-elles ?
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