(DÉGAGE ! NOTE DE RENÉ)
Theresa May offre sa DÉMISSION contre l'adoption de son accord de Brexit
@Belga
La Première ministre britannique Theresa May a promis mercredi de quitter ses fonctions si son accord de Brexit était adopté, tentant désespérément de convaincre un Parlement qui a dit non à tous les scénarios possibles.
La conservatrice cherche par tous les moyens à faire valider le traité de sortie de l'Union européenne qu'elle a négocié avec Bruxelles. The Sun a résumé en une, à sa manière imagée: "Je m'en vais!... Maintenant votez mon accord".
Le Daily Mail s'interrogeait, après cette décision "spectaculaire": "Son sacrifice sera-t-il vain?"
Les députés britanniques sont en effet toujours incapables de trouver un compromis. Lors d'une série de votes "indicatifs", quelques heures après l'annonce de la Première ministre, ils ont voté contre huit scénarios alternatifs, parmi lesquels une sortie sans accord ("no deal") ou un renoncement au Brexit.
"Le Parlement a finalement son mot à dire. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non", ironisait The Guardian en une. Et de déplorer dans son éditorial: "Une fois encore, les questions vitales sur l'avenir du pays sont submergées par les eaux troubles de la politique interne au parti conservateur".
En s'engageant à démissionner, la dirigeante conservatrice cède aux appels de nombreux élus de sa formation qui conditionnaient leur soutien au texte à son départ.
Mais le succès de l'initiative reste très incertain. Le parti nord-irlandais DUP, son allié au Parlement, a fait savoir dans la soirée qu'il ne "soutiendrait pas" cet accord, après l'avoir qualifié de "toxique". D'après le Daily Mail, après "des signes au départ selon lequel son pari pourrait payer", Theresa May peut abandonner tout espoir étant donné la fermeté des unionistes nord-irlandais.
Destiné à mettre en oeuvre en douceur le Brexit et âprement négocié pendant des mois, le traité avec Bruxelles a déjà été rejeté massivement à deux reprises par la Chambre des communes. Des défaites humiliantes qui avaient contraint la Première ministre à demander à l'UE un report du Brexit, initialement prévu le 29 mars, au 12 avril au plus tôt.
C'est en fin d'après-midi, devant le "comité 1922", responsable de l'organisation interne des Tories, que la cheffe de gouvernement a offert de laisser sa place.
"Il y a le désir d'une nouvelle approche, d'un nouveau leadership" pour la prochaine phase des négociations du Brexit, qui doit déterminer la future relation du Royaume-Uni avec l'UE, a-t-elle déclaré.
"Je n'y ferai pas obstacle", a assuré la dirigeante, selon un communiqué de Downing Street. "Je suis prête à quitter ce poste plus tôt que prévu", a-t-elle ajouté, elle qui avait déjà annoncé en décembre qu'elle ne mènerait pas la campagne pour les législatives de 2022.
"Bojo" change d'avis
Mme May a appelé une nouvelle fois les Tories à soutenir son accord pour "respecter la décision du peuple britannique de quitter l'Union européenne", prise lors du référendum du 23 juin 2016.
La pression s'était considérablement accrue ces derniers jours sur une dirigeante dont l'autorité n'a cessé de s'effriter.
L'opposition paraît impatiente de la faire chuter. Son annonce "prouve que dans ses négociations chaotiques sur le Brexit elle a mis la gestion de son parti avant l'intérêt du public", a réagi le chef du parti d'opposition travailliste, Jeremy Corbyn.
Le gouvernement doit convaincre 75 députés pour faire passer son accord. Il aurait déjà fait changer d'avis à l'ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, candidat potentiel à sa succession, selon un proche de ce champion du Brexit.
Mais, outre le coup de froid jeté par le DUP, d'autres Brexiters purs et durs ont signalé leur intention ne pas suivre l'exécutif. Le député Steve Baker, membre de l'European Research Group (ERG), une alliance de députés conservateurs eurosceptiques, a même traité d'"idiots, fripouilles et lâches" ceux prêts à voter pour l'accord, selon un porte-parole.
Le Daily Mail s'interrogeait, après cette décision "spectaculaire": "Son sacrifice sera-t-il vain?"
Les députés britanniques sont en effet toujours incapables de trouver un compromis. Lors d'une série de votes "indicatifs", quelques heures après l'annonce de la Première ministre, ils ont voté contre huit scénarios alternatifs, parmi lesquels une sortie sans accord ("no deal") ou un renoncement au Brexit.
"Le Parlement a finalement son mot à dire. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non", ironisait The Guardian en une. Et de déplorer dans son éditorial: "Une fois encore, les questions vitales sur l'avenir du pays sont submergées par les eaux troubles de la politique interne au parti conservateur".
En s'engageant à démissionner, la dirigeante conservatrice cède aux appels de nombreux élus de sa formation qui conditionnaient leur soutien au texte à son départ.
Mais le succès de l'initiative reste très incertain. Le parti nord-irlandais DUP, son allié au Parlement, a fait savoir dans la soirée qu'il ne "soutiendrait pas" cet accord, après l'avoir qualifié de "toxique". D'après le Daily Mail, après "des signes au départ selon lequel son pari pourrait payer", Theresa May peut abandonner tout espoir étant donné la fermeté des unionistes nord-irlandais.
Destiné à mettre en oeuvre en douceur le Brexit et âprement négocié pendant des mois, le traité avec Bruxelles a déjà été rejeté massivement à deux reprises par la Chambre des communes. Des défaites humiliantes qui avaient contraint la Première ministre à demander à l'UE un report du Brexit, initialement prévu le 29 mars, au 12 avril au plus tôt.
C'est en fin d'après-midi, devant le "comité 1922", responsable de l'organisation interne des Tories, que la cheffe de gouvernement a offert de laisser sa place.
"Il y a le désir d'une nouvelle approche, d'un nouveau leadership" pour la prochaine phase des négociations du Brexit, qui doit déterminer la future relation du Royaume-Uni avec l'UE, a-t-elle déclaré.
"Je n'y ferai pas obstacle", a assuré la dirigeante, selon un communiqué de Downing Street. "Je suis prête à quitter ce poste plus tôt que prévu", a-t-elle ajouté, elle qui avait déjà annoncé en décembre qu'elle ne mènerait pas la campagne pour les législatives de 2022.
"Bojo" change d'avis
Mme May a appelé une nouvelle fois les Tories à soutenir son accord pour "respecter la décision du peuple britannique de quitter l'Union européenne", prise lors du référendum du 23 juin 2016.
La pression s'était considérablement accrue ces derniers jours sur une dirigeante dont l'autorité n'a cessé de s'effriter.
L'opposition paraît impatiente de la faire chuter. Son annonce "prouve que dans ses négociations chaotiques sur le Brexit elle a mis la gestion de son parti avant l'intérêt du public", a réagi le chef du parti d'opposition travailliste, Jeremy Corbyn.
Le gouvernement doit convaincre 75 députés pour faire passer son accord. Il aurait déjà fait changer d'avis à l'ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, candidat potentiel à sa succession, selon un proche de ce champion du Brexit.
Mais, outre le coup de froid jeté par le DUP, d'autres Brexiters purs et durs ont signalé leur intention ne pas suivre l'exécutif. Le député Steve Baker, membre de l'European Research Group (ERG), une alliance de députés conservateurs eurosceptiques, a même traité d'"idiots, fripouilles et lâches" ceux prêts à voter pour l'accord, selon un porte-parole.
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