L’actu en capitales: la justice menacée en Roumanie
Par : Réseau EURACTIV
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BUCAREST
La débandade de la justice roumaine : le gouvernement roumain prépare de nouvelles ordonnances d’urgence pour modifier le Code pénal et permettre aux personnes condamnées de demander l’annulation de leur peine. Il semble que l’exécutif ait demandé le feu vert de Bruxelles sur ces changements, mais selon HotNews.ro la Commission a estimé ces modifications contraires aux recommandations. Le 28 mars, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, s’entretiendra à nouveau avec la Première ministre roumaine, Viorica Dancila, à ce sujet.
Le parti socialiste roumain a souvent mis sa famille européenne dans une situation difficile. Les critiques font même des parallèles avec la situation entre le PPE et le parti de Viktor Orbán. Udo Bullmann, chef de file des socialistes européens, trouve cependant que les cas de la Hongrie et de la Roumanie ne sont pas comparables. « En ce qui concerne la situation en Roumanie, nous avons immédiatement réagi, nous avons eu un échange franc avec la Première ministre avant le début de la présidence, je lui ai écrit une lettre exprimant nos préoccupations concernant l’évolution des procédures judiciaires et la réforme du système pénal », a-t-il expliqué.
« Récemment, Frans Timmermans, [l’eurodéputé et président du groupe S&D] Sergei Stanishev et moi-même avons rencontré le dirigeant du Parti socialiste roumain et avons clairement indiqué que nous avions besoin que la Roumanie s’engage dans une voie de réforme claire pour mettre en œuvre les recommandations de la commission de Venise. Ce dialogue se poursuit, tant au niveau institutionnel qu’au niveau des partis politiques. Nous voyons des progrès, mais nous avons encore besoin de résultats rapides et constants pour consolider notre relation politique », a-t-il ajouté. (Euractiv Roumanie)
PARIS
Fini les migrants albanais : Suite à une rencontre avec son homologue albanais Aleksander Lleshaj, le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré qu’il intensifierait ses efforts contre l’immigration en provenance d’Albanie. La lutte contre les réseaux d’immigration clandestine sera également renforcée. La France a expulsé 3 200 Albanais en 2017, alors que dans le même temps 8 261 d’entre eux introduisaient une demande d’asile. Paris accorde l’asile à 10 % des demandes en provenance de ce pays considéré comme sûr.
Trois ministres sur le départ : Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, et Mounir Mahjoubi, ministre de la Politique numérique, ont démissionné. La première sera tête de liste de LREM pour les européennes, et les deux autres veulent se présenter aux élections locales de Paris en 2020. (Euractiv France)
LONDRES
Une démission qui ne résout rien : La Première ministre britannique, Theresa May, tente de nouveau de faire accepter l’accord de Brexit par la Chambre des communes ce jeudi 28 mars. Elle a offert de démissionner en échange du soutien des députés. Une offre considérée d’un bon œil par certains Brexiteers purs et durs, comme l’ancien ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson.
Entre-temps, une série de votes indicatifs a été organisée afin de voir sur quel scénario de Brexit un consensus émergeait. Aucune option n’a obtenu un soutien majoritaire. Les appels pour un deuxième référendum ou une élection législative s’intensifient. (Samuel Stolton, Euractiv)
BRUXELLES
Wallonie et Flandre en désaccord sur la COP : Le ministre wallon de l’Énergie, Jean-Luc Crucke (MR, affilié ALDE), souhaite que la Belgique accueille la conférence de l’ONU sur le climat de 2020, la COP26. La Flandre et en particulier son parti nationaliste N-VA, très opposé à toute avancée climatique, est contre. Selon le journal Le Soir, un compromis a été trouvé pour mener une étude et faire une projection financière avant de prendre une décision.
Reynders au Conseil de l’Europe ? Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, est l’un des deux candidats sélectionnés pour le poste de Secrétaire général du Conseil de l’Europe. Sur les quatre candidats, il ne reste donc plus que lui et la Croate Marija Pejcinovic Buric. Réponse à la fin du mois de juin. (Alexandra Brzozowski, Euractiv)
BERLIN
Indécision sur l’exportation d’armes : La coalition gouvernementale allemande est divisée sur la question du maintien d’une interdiction des ventes d’armes à l’Arabie saoudite face à la pression croissante sur la France. L’embargo temporaire, imposé en novembre, doit expirer à la fin de cette semaine, mais une réunion du Conseil de sécurité nationale (composé de la chancelière Angela Merkel et ses principaux ministres) s’est terminée sans résultat, selon l’agence de presse DPA.
Le SPD veut étendre l’interdiction. Son porte-parole pour la politique étrangère, Rolf Mützenich, a ainsi rappelé que cela faisait partie de l’accord de coalition : « plus aucune exportation d’armes qui seraient utilisées ay Yémen vers l’Arabie saoudite ». (Euractiv Allemagne)
VARSOVIE
Vente d’armes avec les États-Unis : La Pologne a signé un accord de compensation de dix ans avec les États-Unis avant la signature d’un accord final pour l’achat du système antimissile américain Patriot. « Le transfert de technologie renforcera la capacité de l’industrie de défense polonaise », a déclaré Mariusz Blaszczak, ministre de la Défense.
Retour devant la justice : La Pologne sera à nouveau confrontée à la Cour de justice de l’UE. Cette fois, il ne s’agit pas de sa réforme judiciaire, mais de son refus de participer au système européen de réinstallation des migrants. L’affaire devrait être abordée le 15 mai. (Euractiv Pologne)
PRAGUE
Présidence coûteuse : Le Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, estime que les coûts de la présidence tchèque de l’UE en 2022 seront excessifs et que le pays n’en retirerait rien. Selon Deník N, il aurait déclaré à certains ministres que Prague pourrait même renoncer à la présidence, avant de faire marche arrière. (Aneta Zachová, Euractiv République tchèque)
SARAJEVO
Un pas de plus vers l’adhésion : Le commissaire européen chargé de l’élargissement, Johannes Hahn, se trouve à Sarajevo, pour la signature par tous les partis parlementaires d’un document menant à l’octroi au pays du statut de candidat à l’UE. (Željko Trkanjec, Euractiv Croatie)
(Pourquoi l'UE a accepté l'intégration de pays corrompus sans les obliger à nettoyer les écuries d'Augias ? Parce que cela permettait à ses majors industriels de s'accaparer des richesses nationales de ces pays. Et, qu'entre-nous, la corruption s'en donne à coeur joie au sein même de l'union. Suivez mon regard.......la commission européenne. note de rené)
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