Décision US sur le Golan : Nasrallah appelle les pays arabes à « se retirer du processus de paix » (Liban)
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« Cette reconnaissance nous prouve que l’administration américaine ne reconnaît en rien les décisions du Conseil de sécurité, de l’ONU ni de la communauté internationale »
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré mardi que la décision des Etats-Unis concernant le plateau syrien occupé du Golan devrait pousser les pays arabes à « se retirer du processus de paix » mené par les États-Unis au Proche-Orient.
« La décision de Donald Trump est une étape importante du conflit israélo-arabe et représente une réelle menace pour nos droits et notre futur », a lancé le leader chiite dans un discours télévisé retransmis en direct, ayant pour titre : « Le Liban restera souverain, résistant et vainqueur ».
« La décision de Donald Trump est une étape importante du conflit israélo-arabe et représente une réelle menace pour nos droits et notre futur », a lancé le leader chiite dans un discours télévisé retransmis en direct, ayant pour titre : « Le Liban restera souverain, résistant et vainqueur ».
Lors de la guerre israélo-arabe de 1967, Israël a conquis une grande partie du Golan syrien (1.200 km2), avant de l’annexer en 1981. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. La semaine dernière, le président américain, Donald Trump, avait annoncé son intention de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, une décision qu’il a rendue officielle lundi avec la signature d’un décret, en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La Syrie, ses alliés russe et iranien ainsi que plusieurs États arabes ont rejeté cette décision, Damas qualifiant les États-Unis de « premier ennemi des Arabes ».
« Cette décision est une insulte pour tout le monde arabo-musulman et des dizaines d’Etats qui considèrent toujours que le Golan est un territoire syrien occupé par Israël », a lancé Hassan Nasrallah. « Cette reconnaissance nous prouve que l’administration américaine ne reconnaît en rien les décisions du Conseil de sécurité, de l’ONU ni de la communauté internationale », a-t-il ajouté, soulignant que les États-Unis n’utilisent ces institutions que pour « servir leur propre projet ». Il a encore estimé que cela « prouve que les décisions et institutions internationales ne sont pas capables de protéger les peuples et leurs droits en ce qui concerne la récupération des terres occupées et qu’elles ne sont capables que de +dénoncer+ ».
Pour Hassan Nasrallah, « la seule priorité des États-Unis est de renforcer, protéger et soutenir Israël ». Le dignitaire a dans ce contexte estimé que la décision américaine porte un coup « au processus de paix en cours ». Accusant le « silence des Arabes et des musulmans devant la décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël d’avoir encouragé Donald Trump à prendre cette nouvelle décision, Hassan Nasrallah a craint que « peut-être qu’un jour, les États-Unis déclareront que la Cisjordanie fait également partie d’Israël ».
Et de lancer : « La seule réponse à la décision américaine est que la Ligue arabe décide, lors du sommet de Tunis, de se retirer du processus de paix » au Proche-Orient, qui avait été lancé en 2002, et de « revenir au point de départ ». « Face à cette décision, le seul choix qu’il reste aux Syriens pour récupérer le Golan, et au Liban pour récupérer les fermes de Chebaa et Kfar Chouba, et pour que soient respectés leurs droits sur les ressources pétrolières et gazières, c’est la résistance », a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat libanais, Michel Aoun, avait déclaré plus tôt dans la journée, depuis Moscou, où il poursuit sa visite officielle, que la décision américaine constituait « un jour noir » pour le monde et « un acte arbitraire » contraire à la légalité internationale.
Le Hezbollah, allié du régime de Bachar el-Assad dans le conflit syrien, avait été accusé mi-mars par l’Etat hébreu de s’implanter secrètement sur le plateau du Golan afin d’y mener des opérations contre Israël. L’unité, qui selon Tel Aviv se fait appeler « Dossier du Golan », serait menée par des responsables du parti pro-iranien basés à Beyrouth, et le président Assad n’en aurait pas été tenu informé, selon des sources israéliennes.
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