Washington veut «asphyxier» Cuba et punir son peuple, selon La Havane
Les récentes mesures américaines contre Cuba visent à «asphyxier l’économie» de l’île et «punir le peuple cubain dans son ensemble», a dénoncé ce jeudi le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez.
Washington a décidé d’activer à partir du 2 mai une loi qui permet des poursuites contre des entreprises étrangères investissant à Cuba et de limiter les envois d’argent vers les familles de ce pays.
«L’objectif déclaré est d’asphyxier l’économie et de punir le peuple cubain dans son ensemble, avec comme finalité d’arracher des concessions politiques à notre gouvernement», a déclaré le ministre au cours d’une conférence de presse.
«Malgré l’impact économique évident que le comportement du gouvernement américain et ces mesures auront, ils ne pourront faire bouger d’un centimètre la ferme détermination à résister» de Cuba, a-t-il ajouté.
Washington, qui accuse le gouvernement cubain de «soutenir militairement» celui de Nicolas Maduro au Venezuela, a multiplié ces derniers mois les mises en garde et les sanctions contre l’île, soumise à un embargo américain depuis 1962.
Mercredi, les États-Unis ont allongé, à 219, la liste des entreprises à Cuba avec lesquelles leurs citoyens ont interdiction d’entretenir la moindre relation commerciale. La majeure partie est dans le secteur touristique et gérées par des sociétés mixtes, constituées par l’armée cubaine et des sociétés étrangères.
Outre les restrictions aux envois d’argent vers Cuba, Washington a aussi réduit la validité des visas pour les Cubains souhaitant se rendre aux États-Unis, de cinq ans avec entrées multiples à trois mois et une seule entrée possible.
«Ces mesures porteront un grave préjudice au secteur privé de l’économie cubaine», a estimé le ministre Bruno Rodriguez, qui a appelé la communauté internationale à freiner «la folie et l’irresponsabilité» du gouvernement Trump.
Actuellement, 13% des travailleurs cubains sont dans le privé, une ouverture de l’économie socialiste entamée en 2008.
(Pour punir Cuba de son soutien au Venezuela. note de rené)
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