mardi 30 avril 2019

De gros problèmes de santé observés chez les rats exposés au glyphosate


29 avril 2019, 11 h 17 min source : Science Post


Une récente étude a révélé d’importants problèmes de santé chez les descendants de rats des deuxième et troisième générations exposées au glyphosate. Les détails de l’étude sont publiés dans Scientific Reports.

Toxicologie générationnelle

Le glyphosate a mauvaise réputation. L’herbicide le plus populaire au monde essuie en effet depuis de nombreuses années plusieurs études négatives, attestant de sa dangerosité pour l’Homme et l’environnement. Plus récemment, un rapport publié en février révélait que le produit chimique augmentait le risque de lymphome non hodgkinien de 41 % chez l’Homme. Une précédente étude, publiée en décembre, avait cette fois affirmé que les habitants de l’État de Washington vivant à proximité de zones soumises à des traitements au glyphosate avaient trois fois plus de chances de mourir d’un décès précoce de la maladie de Parkinson.
Plus tôt cette semaine, une étude signée de l’Université de Washington s’est penchée sur la “toxicologie générationnelle” du glyphosate. Pour ce faire, ils ont exposé des rats femelles à l’herbicide entre leurs huitième et quatorzième jours de gestation. Les doses – la moitié de la quantité attendue sans effet indésirable – n’ont produit aucun effet néfaste sur les parents ou la première génération de progénitures. En revanche, les problèmes ont commencé à se manifester de façon “spectaculaire” chez les deuxième et troisième générations.
Crédits : Pixabay

Maladies de la prostate, des reins, des ovaires…

La deuxième génération de mâles a connu une « augmentation significative » de la taille de leurs testicules. Les femelles, de leur côté, étaient davantage sujettes aux maladies des ovaires et des glandes mammaires. Concernant la troisième génération, les mâles étaient trois fois plus susceptibles de développer une maladie de la prostate. Les femelles, de leur côté, avaient quatre fois plus de risques de souffrir d’une maladie rénale.
Notons par ailleurs que plus du tiers des femelles enceintes de la deuxième génération ont eu une grossesse infructueuse. La plupart sont même décédées. Ont également été observés des problèmes d’obésité. Deux mâles sur cinq étaient concernés, ainsi que toutes les femelles de la troisième génération.
Pour les chercheurs, cette “toxicologie générationnelle” du glyphosate devrait être intégrée par le fabricant dans les estimations des risques. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les impacts, disent-ils, sont tout aussi importants que ceux résultants d’une exposition directe.
On rappelle qu’en France, l’achat, l’utilisation et le stockage des herbicides de synthèse – à l’instar du glyphosate – sont désormais strictement interdits pour les particuliers. En cas de non-respect de la loi, les contrevenants risquent une amende pouvant atteindre 30 000 euros, assortie d’une peine de six mois de prison ferme.
(Bon, soyons clair, l'agent orange de mosanto qui a provoqué des milliers d'enfants handicapés au Vietnam n'est qu'une modification d'un gaz de combat de l'armée américaine. Raison pour laquelle, celui qui l'épandait devait avoir le corps protégé par des protections vestimentaires spéciales. Le glyphosate n'est que la version modifiée de l'agent orange, raison pour laquelle les protections sont toujours nécessaire. Il serait temps qu'un chercheur se penche sur les modifications mineures qui ont été apportées à ces deux agents chimiques dont en vérité, mosanto n'a changé que le nom. C'est la raison pour laquelle, en Amérique du Sud, les femmes enceintes vivant à la lisière des champs épandus accouchent d'enfants handicapés parce qu'elles ont du glyphosate dans le sang. D'où la nécessité de chercher dans le sang et non seulement dans l'urine, la présence de glyphosate. note de rené)

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