L’euro : un outil efficace de mise au pas des classes travailleuses européennes
D’une certaine façon, Alexandre Mirlicourtois vient de nous faire assister au triomphe, en 2012, des économies italienne, espagnole et portugaise sur l’économie française… Mais, ne nous leurrons pas : ce triomphe a eu un prix pour les classes travailleuses des pays concernés. Et c’est ce qui va nous être expliqué maintenant grâce, toujours, à cette vidéo du 1er octobre 2012 de Xerfi Canal (https://www.xerficanal.com/) qui nous offre un nouveau graphique où apparaît un certain serrage de ceinture…
« Alors bien sûr, ce redressement du commerce extérieur des pays du Sud doit beaucoup à la baisse de leurs importations, conséquence mécanique de l’écrasement de leur demande intérieure. »
Ecrasement qui correspond, bien sûr, à un développement conséquent de la pauvreté, de la misère, du désenchantement… dans certaines couches de la population… d’Europe du Sud… Ce qui nous montre bien que la guerre gagnée par la bourgeoisie et la grande bourgeoisie allemandes n’est pas n’importe laquelle : elle ne fait pas mal à tout le monde…
En effet, il y a effectivement ce premier élément à prendre à compte :
« Une demande intérieure comprimée par le recul des salaires réels. »
« Une demande intérieure comprimée par le recul des salaires réels. »
C’est donc bien le travail qui « déguste », d’où ce second élément qu’Alexandre Mirlicourtois ajoute aussitôt :
« Mais on aurait tort de croire que c’est la baisse des importations qui explique toute seule le redressement de la balance commerciale. Car, et j’attire là votre attention, les exportations des pays du sud progressent. »
« Mais on aurait tort de croire que c’est la baisse des importations qui explique toute seule le redressement de la balance commerciale. Car, et j’attire là votre attention, les exportations des pays du sud progressent. »
Et, en globalisant la question, nous voyons – en quelque sorte – que le travail français ne travaille pas assez, ou qu’il travaille pour trop cher…, chose qui ne serait pas nouvelle mais qui tendrait à s’accentuer dans la mesure où les pays du Sud ont la force qu’il faut pour pousser leurs classes travailleuses déjà pauvres vers plus de pauvreté encore…
En tout cas, très objectivement, voici ce qu’Alexandre Mirlicourtois nous en dit :
« Ces pays disposaient déjà d’un avantage coût très favorable, face aux pays du nord, et face à la France. Mais la déflation salariale à marche forcée leur permet de renforcer cet atout pour être encore plus compétitif et ainsi gagner des parts de marché. »
« Ces pays disposaient déjà d’un avantage coût très favorable, face aux pays du nord, et face à la France. Mais la déflation salariale à marche forcée leur permet de renforcer cet atout pour être encore plus compétitif et ainsi gagner des parts de marché. »
Or, on le constate immédiatement : cet « atout » n’est pas vraiment dans le jeu dont disposent les classes travailleuses… C’est l’atout d’un renforcement possible de l’exploitation… Excellente chose en système capitaliste !… Et d’où vient donc que cela puisse si bien fonctionner ? Mais cela vient de l’outil – de la schlague – dont dispose désormais la Grande Allemagne. Ce qui peut se dire avec la plus grande délicatesse :
« Pour faire bref, les pays du Sud s’adaptent à leur tour à l’euro. Une véritable dévaluation salariale est mise en place pour être les moins chers de la zone. »
« Pour faire bref, les pays du Sud s’adaptent à leur tour à l’euro. Une véritable dévaluation salariale est mise en place pour être les moins chers de la zone. »
Et renforcer le capital local… qui s’appuie tout tranquillement sur la monnaie forte que lui garantit Berlin… et, dans une moindre mesure Paris qui n’en peut mais… de ce côté-là, et qui court, par ailleurs, le risque d’une faillite accentuée du côté de sa balance commerciale… D’où cette question poignante :
« Alors, que peut faire la France pour retrouver sa compétitivité ? Faire également de la déflation salariale disent certains tout bas ! »
« Alors, que peut faire la France pour retrouver sa compétitivité ? Faire également de la déflation salariale disent certains tout bas ! »
C’est-à-dire rétablir décidément les lois de l’exploitation du travail telles qu’elles étaient avant ce drôle de Conseil National de la Résistance dont plus personne désormais ne sait rien…
« Mais à ce petit jeu là, il y aura toujours un pays du sud pour avoir des coûts salariaux plus bas. »
« Mais à ce petit jeu là, il y aura toujours un pays du sud pour avoir des coûts salariaux plus bas. »
Et ceci, toutefois, si l’Allemagne reste décidément victorieuse… Alors ?… Faut-il, à la France, continuer à la serrer très fort dans ses bras, tout en ne cessant de rouspéter contre elle ?…
Jean Moulin, m’entends-tu ?… Ce qui est absolument sûr, en tout cas, c’est que la France, elle, ne t’entend plus, et vraiment plus du tout !
NB. Cet article est le trente-quatrième d'une série...
« L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? »
Pour revenir au document n° 1, cliquer ici
« L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? »
Pour revenir au document n° 1, cliquer ici
(L'euro, une monnaie forte plaquée sur des économies faibles et pour résultante le pillage économique de ces pays par la seule économie forte de l'union européenne, l'Allemagne. C'est bien pour ça que de plus en plus de français et d'européens ouvrent des comptes bancaires en Allemagne en prévision, non seulement de la chute de l'euro à cause du mark, et parce qu'on peut encore retirer dans les caisses d'épargne allemande 5000 euros cash sans avoir à se justifier et jusqu'à 250.000 euros dans les banques. note de rené)
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