par Leonardo Ojeda
En avril 2017, la République bolivarienne du Venezuela a officiellement entamé le processus de retrait de l’Organisation des États Américains (OEA) par une décision qui, selon le Président Nicolás Maduro, « se conforme de manière souveraine aux postulats historiques et doctrinaux de notre processus d’indépendance bolivarienne« .
Le président vénézuélien déclarait alors – dans une lettre officielle – que l’histoire de l’Organisation, dans le passé et maintenant, « exprime de façon pitoyable une entreprise kidnappée depuis sa naissance par des intérêts contraires à l’esprit d’intégration et d’union« .
La Charte de l’OEA, selon l’article 143, « peut être dénoncée par tout État membre, au moyen d’une communication écrite au Secrétariat général, qui communiquera aux autres États membres dans chaque cas les notifications de dénonciation qu’il reçoit. Deux ans après la date à laquelle le Secrétariat général aura reçu notification de la dénonciation, la présente Charte cessera d’avoir effet pour l’État qui la dénonce, et ce dernier sera séparé de l’Organisation après avoir rempli ses obligations au regard de la présente Charte« .
Conformément à ce précepte international, la République bolivarienne du Venezuela cessera d’être membre de l’organisation hémisphérique samedi.

L’OEA comme agent d’intervention au Venezuela

Peu avant que la décision ne soit prise, des secteurs extrémistes de l’opposition locale ont provoqué une escalade sans précédent de la violence dans le pays. L’OEA, pour sa part, a intensifié son intervention dans les affaires intérieures du Venezuela en violation flagrante de la Charte de l’Organisation, donnant lieu à la décision historique de l’exécutif national.
Selon la Charte de l’OEA :
« Aucun État ou groupe d’États n’a le droit d’intervenir, directement ou indirectement, pour quelque raison que ce soit, dans les affaires intérieures ou extérieures d’un autre État. Ce principe exclut non seulement la force armée, mais aussi toute autre forme d’ingérence ou tendance à porter atteinte à la personnalité de l’État, aux éléments politiques, économiques et culturels qui le constituent« .
Les sessions et les résolutions proposées par l’OEA ont encouragé les manifestations violentes qui, entre avril et juillet 2017, ont cherché à renverser le gouvernement vénézuélien, avec pour résultat la mort de dizaines de personnes, dont des personnes brûlées vives au milieu des « guarimbas », en plus des dégâts matériels causés aux institutions publiques et privées.
Le président Nicolás Maduro a souligné à plusieurs reprises que l’OEA est un « organisme imparfait » et représente les intérêts de « l’impérialisme et sa manière de mener la politique criminelle dans la région« .
La Constitution de la République bolivarienne du Venezuela habilite le Président à diriger les relations extérieures de la nation.
Le 27 avril 2017, la représentation diplomatique de la République bolivarienne du Venezuela auprès de l’OEA a remis la lettre signée par le Président Nicolás Maduro officialisant le retrait du pays de cet organisme.

Les gens célèbrent la retraite de l’OEA

Une grande mobilisation est prévue ce samedi à Caracas pour célébrer le retrait définitif du Venezuela de l’OEA.
Des centaines de milliers de Vénézuéliens devraient se mobiliser dans la capitale pour soutenir cette mesure.
traduit par Pascal, revu par Martha pour Réseau International

(Le Venezuela résiste ce qui signifie quand même dans les conditions où il vit que la majorité du peuple est derrière son président vu toutes les attaques qu'il subit pour l'amener à la révolte. Par ailleurs, comme trump est en train de nous faire son hilary clinton, il hésite encore à déclencher une guerre.Pour l'instant, il hésite de peur que son image n'en soit abîmée plutôt que valorisée. Eh, oui, une guerre tient à si peu. note de rené)