Des scientifiques de l’Université de Tel Aviv sont sur le point de créer un vaccin contre le mélanome (Israël)
6 août 2019 source : Infos Israël News
Des scientifiques de l’Université de Tel Aviv (TAU) ont créé une nanoparticule à l’aide de laquelle il est possible de vaincre le cancer de la peau (mélanome). Les recherches ont été menées par un groupe dirigé par le professeur Ronit Sachi-Fainaro, chef du département de physiologie et de pharmacologie et chef du groupe de nano-médecine et de lutte contre le cancer.
Le vaccin qu’ils ont mis au point s’est avéré extrêmement efficace lors d’expériences sur des souris dans trois situations : en tant qu’agent préventif (à savoir des vaccins contre le mélanome), en guise de traitement curatif du cancer de la peau et, éventuellement, en tant que moyen de lutte contre les métastases.
Les scientifiques de la TAU ont créé des nanoparticules de 170 nanomètres (0,00017 mm) à partir d’un polymère spécial, et les peptides, acides aminés caractéristiques des cellules de mélanome.
Ces nanoparticules chargées ont été injectées à des souris infectées par un cancer de la peau. Les nanoparticules contiennent des molécules en elles-mêmes qui réveillent les cellules dendritiques du système immunitaire. Ce dernier, à son tour, active les cellules T, qui attaquent le cancer.
Ainsi a expliqué le mécanisme du « vaccin contre le mélanome », le professeur Sachi-Fainaro. Le 5 août, un article sur cette étude sera publié dans la revue Nature Nanotechnology.
Des nanoparticules portant une «charge» ont été introduites dans une souris en bonne santé, qui a ensuite été infectée par des cellules de mélanome. Le vaccin a fonctionné : l’animal n’est pas tombé malade.
L’utilisation du même matériel a considérablement ralenti la croissance des cellules cancéreuses chez un autre rongeur déjà atteint d’un mélanome. Pour cette raison, toutes les souris expérimentales ont vécu beaucoup plus longtemps que d’habitude dans le cas du mélanome.
En ce qui concerne la lutte contre les métastases, les scientifiques ont examiné le tissu de métastases cérébrales (la forme la plus courante de mélanome) et ont conclu qu’elles contiennent exactement les mêmes peptides que ceux attaquant leur vaccin.
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