Le Parlement franco-allemand prend corps…
… et Strasbourg et l'Alsace y gagnent en visibilité. Cette nouvelle Assemblée progresse rapidement et pourra bientôt contribuer à l'amélioration des relations politiques entre la France et l'Allemagne.
(KL) – Il est encore assez inconnu, le « Parlement Franco-Allemand », cette assemblée parlementaire franco-allemande qui a vu le jour au début de l’année 2019. Pourtant, ce Parlement mérite d’être connu, et ses premiers pas sont encourageants. Autant pour les relations franco-allemandes qui, il faut l’avouer, battent de l’aile ces derniers temps que pour l’Alsace et la capitale européenne, Strasbourg. Lundi, à Berlin, les 100 députés (50 Allemands, 50 Français) ont pu se mettre d’accord sur leur mode de fonctionnement et ce, à l’unanimité !
Ce « Parlement franco-allemand » aura plusieurs missions : d’une part, il s’agira d’impulser de nouveaux vecteurs de coopération et d’intégration, toujours dans un souci d’agir en pilote européen (par exemple en accordant des dérogations aux textes en vigueur si cela favorise la réalisation de projets transfrontaliers) ; d’autre part, il veillera à une mise en œuvre des directives européennes de manière synchronisée. A terme, les compétences de ce Parlement pourront encore évoluer. Mais dans un premier temps, il fallait que les 100 députés se mettent d’accord sur un règlement interne ; et le vote à l’unanimité est de bon augure pour la suite – la thématique franco-allemande et européenne semble fédérer l’ensemble des partis présents dans les deux assemblées nationales.
L’Alsace et Strasbourg sont bien représentés dans cette nouvelle assemblée. Lors des préparatifs, le député bas-rhinois Sylvain Waserman avait ouvert la voie par le biais de son « Rapport Transfrontalier », devenu une référence pour l’évolution des relations politiques entre les deux pays, d’autre part par le député de Saverne, Patrick Hetzel qui a fait la proposition qu’une des deux réunions annuelles de ce Parlement se tienne à Strasbourg, ville symbole de la réconciliation franco-allemande. Instaurer Strasbourg comme l’un des sièges de ce « Parlement franco-allemand » serait une excellente chose.
Désormais, ce nouveau parlement doit prendre sa vitesse de croisière. Voté par les deux assemblées nationales, souhaité de leurs vœux par les deux gouvernements, le « Parlement franco-allemand » déterminera en grande partie par la qualité de son propre travail le poids qu’il prendra. Pour l’instant, la bienveillance est de mise – la présence de la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Amélie de Montchalin et du ministre des Affaires étrangères Heiko Maas était remarquée, un signal de la part des deux gouvernements que cette nouvelle assemblée pourra prendre de l’envergure.
Maintenant, on attend la feuille de route pour le travail du « Parlement franco-allemand », pour les années à venir – mais force est de constater que le départ de cette assemblée unique en son genre est réussi. Pourvu que ça continue ainsi !
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